L’attente de Dieu
La célébration de l’Avent est la réponse de l’Eglise Epouse à l’initiative toujours nouvelle de Dieu Epoux, qui était et qui vient (Ap 1,8). A l’humanité qui n’a plus de temps pour lui, Dieu offre à nouveau du temps, un nouvel espace pour revenir sur elle- même, pour se remettre en marche, pour retrouver le sens de l’espérance.
Voici alors la découverte surprenante : mon espérance, notre espérance est précédée par l’attente que Dieu cultive à notre égard ! Oui, Dieu nous aime et c’est précisément pour cela qu’il attend que nous revenions à lui, que nous ouvrions notre cœur à son amour, que nous mettions notre main dans la sienne et que nous nous rappelions que nous sommes ses enfants.
Cette attente de Dieu précède toujours notre espérance, exactement comme son amour nous rejoint toujours en premier (cf. 1 Jn 4,10). C’est dans ce sens que l’espérance chrétienne est dite « théologale » : Dieu en est la source, le soutien et le terme.
Quel grand réconfort dans ce mystère ; Mon créateur a placé dans mon esprit un désir de vie pour tous. Chaque homme est appelé à espérer en répondant à l’attente que Dieu a pour lui. Du reste l’expérience nous démontre qu’il en est précisément ainsi. Qu’est-ce qui fait avancer le monde, sinon la confiance qui a son reflet dans le cœur des petits, des humbles, lorsque, malgré les difficultés et les efforts, ils s’engagent chaque jour à faire de leur mieux, à accomplir ce peu de bien qui est cependant beaucoup aux yeux de Dieu, en famille, sur leur lieu de travail, à l’école, dans les divers milieux de la société.
Dans le cœur de l’homme, l’espérance est inscrite de manière indélébile, car Dieu notre Père est vie, et nous sommes faits pour la vie éternelle et bienheureuse.
Benoît XVI
Catégories: Lu ailleurs | 27/11/2013
Notre vie consacrée à la prière continuelle exprime la joyeuse espérance de l’humanité qui attend le retour du Seigneur et qui trouvera sa plénitude dans la Plénitude de Dieu. (Const. 165)
Quelle efficacité peut avoir notre prière pour résoudre les nombreux problèmes concrets qui continuent d’affliger l’humanité ? (Cf. Benoît XVI). Quelle efficacité apostolique peut avoir notre vie dans un monde où il y a encore « tant de stérilité, d’obscurité, de vide et d’aridité » ?
Le Seigneur nous appelle à ouvrir les yeux de notre coeur pour voir le Christ qui souffre toujours et encore dans le ppauvre, l’opprimé, le blessé. « Être touché, ému, par ce qui arrive aux gens et par ce qui les atteint, c’est une manière de percevoir la présence de Dieu ». (Borgman).
Notre prière est appelée à se couler dans le creuset de toute situation humaine. Nous prenons en nous la souffrance, la douleur, les espoirs de toute l’humanité : « Votre prière patiente parlera un langage de foi qui promeut également la justice, la paix, le pardon, la réconciliation et, surtout, l’espoir là où le monde et son langage propre ne sont que le signe de désespoir » (Lettre pastorale des Eglises de Jérusalem aux moines et moniales de Terre Sainte).
Notre vie est un « témoignage silencieux » (Benoît XVI), humble et discret, nourri et fortifié par notre fidélité quotidienne aux exigences de l’Appel du Seigneur. Nos communautés sont contemplatives parce qu’elles demeurent façonnées par la recherche de Dieu, parce que notre bonheur n’est pas dans les murs de nos monastères, mais dans la recherche persévérante de Dieu. « Si l’ambition du moine est de chercher Dieu, ce n’est évidemment pas pour sa propre satisfaction ; c’est pour Le donner aux autres, à ceux qui doutent, qui tremblent, qui tombent ».
Le souvenir constant du Dieu vivant illumine notre être intérieur, lui donne paix, simplicité, joie. Notre vie atteste dans l’Eglise la présence de Celui qui est, qui était et qui vient. (Const. 170)
Nos communautés peuvent être une Parole “pleine de grâce et de vérité” (Jn 1, 18); la joie de notre prière liturgique une prédication de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Envoyées pour la Mission, nous vivons notre vie comme venant de Dieu et étant pour Dieu. « C’est d’abord en priant que l’on prépare la route à l’Evangile » (Benoît XVI – 2008).
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 26/11/2013
Le Seigneur est venu, Il vient, Il reviendra pour nous libérer de tout ce qui entrave notre marche en avant vers la pleine communion.
Jésus est la Parole du Père «incarnée» dans notre langage humain, une lumière sur notre route, une lampe qui éclaire notre marche, l’aliment dont il faut se nourrir pour vivre dans la fidélité et traduire dans tous nos actes « la bonté de Dieu qui sauve le monde » (Odon de Cluny).
Entrons ensemble dans le temps de l’Avent,
le temps du grand désir.
Le Verbe divin vient habiter notre parole humaine,
reflet de notre cœur.
Il est proche.
Veillons et gardons nos lampes allumées
au feu de la foi, de l’espérance et de la charité
Catégories: Evénements de l'Eglise | 26/11/2013
Pendant ta brève vie, vingt ou trente ans peut-être,
qui t’a aimé, larron ?
Tout au fond de toi-même
Tu étais un homme droit.
Tes seules paroles qui nous soient parvenues
rendent un son limpide.
Tu t’es révolté.
Tu as fait des coups durs… peut-être pour la justice.
Tu as eu tout le monde contre toi.
Tu es mort.
Tu es mort. Mais pas seul.
Un autre était là, en croix comme toi.
Qui ne t’a pas jugé, qui t’a aimé.
Qui t’a réconcilié avec toi-même.
Avec ton Dieu.
Avec la vie. Avec nous tous.
Tu étais un bon larron, certes.
Un bon Larron.
J.FEDER
« Adresse au bon larron »
Communautés et liturgies – 1983 p :154
Catégories: Méditations | 24/11/2013
Le Monde qui nous concerne, le monde de l’esprit, le monde spirituel, le monde proprement humain, le monde inviolable dans sa dignité, le monde sacré qu’un enfant porte dans le secret de son cœur mais sans le savoir, le monde que nous avons tous à développer, à porter, à assumer, enfin à créer avec Dieu, c’est un monde qui n’est pas encore, un onde que nous avons à créer en nous créant nous-mêmes.
Car nous avons à nous créer dans notre dimension proprement humaine, à nous créer dans ce domaine où éclate notre responsabilité, où notre vie peut devenir une réponse d’amour à l’amour infini de Dieu…
Dieu est amour. Il faut que le monde le devienne. Dieu est liberté. Il faut que cette liberté circule dans toutes les fibres de la matière. Il faut que la création tout entière devienne l’ostensoir de Dieu. Et ce monde n’est pas.
Il doit être… Et c’est dans le Christ que va éclater cette nouvelle création, c’est dans le Christ, le nouvel Adam qui va introduire le monde le sens du geste créateur, en le réalisant en plénitude…
En Jésus, le monde fait un nouveau départ.
En Jésus, le monde retrouve son origine.
En Jésus, la liberté prend un sens créateur, un sens infini, universel.
En Jésus, la liberté apparaît comme une libération totale de lui-même.
En Jésus, notre humanité est révélée à elle-même.
M.Zundel
Ed Anne Sigier p :248-249
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 23/11/2013
Marie,
femme de l’écoute,
fais que nos oreilles s’ouvrent;
fais que nous sachions écouter
la Parole de ton Fils Jésus
au milieu des paroles de ce monde;
fais que nous sachions écouter
la réalité dans laquelle nous vivons,
chacune des personnes que nous rencontrons,
en particulier celle qui est pauvre,
qui est dans le besoin, en difficulté.
Pape François
31 mai 2013
Catégories: Méditations | 21/11/2013
Le septième jour, Dieu,
ayant achevé la création,
déclara que ce jour serait fête.
Tous les êtres nouvellement créés
décidèrent d’offrir à Dieu
le plus beau cadeau
qu’ils pourraient trouver.
Les écureuils apportèrent des noix et des noisettes,
les lapins des carottes et des radis tendres,
les brebis de la laine moelleuse et chaude,
les vaches du lait mousseux et riche en crème…
Des milliards d’anges formèrent une couronne
et chantèrent une sérénade céleste.
L’homme attendait son tour, préoccupé.
« Que pourrai-je bien lui offrir, moi ?
Les fleurs ont leur parfum,
les abeilles du miel,
et même les éléphants ont proposé
d’offrir à Dieu une douche pour le rafraîchir… »
L’homme s’était déplacé en bout de file
et continuait à réfléchir.
Toutes les créatures défilaient devant Dieu
et déposaient leurs cadeaux.
Lorsqu’il ne resta plus que l’escargot, la tortue
et ce fainéant de paresseux devant lui,
l’homme fut pris de panique.
Son tour arriva.
Alors, il fit ce qu’aucun animal
n’avait osé faire.
Il courut vers Dieu,
sauta sur ses genoux,
l’embrassa et dit :
« Je t’aime ! »
La face de Dieu s’illumina,
et toute la création comprit
que c’était l’homme qui avait offert
le plus beau des cadeaux.
Elle explosa
en un alléluia cosmique.
Bruno Ferrero
Graines de sagesse
Catégories: Lu ailleurs | 20/11/2013
Quand survient l’épreuve, la force de la supporter en conformité avec la volonté de Dieu est d’un grand secours. Le Seigneur dit en effet : « C’est par votre persévérance que vous sauverez vos vies. »
Il ne dit pas : « par votre jeûne », ni « par votre solitude et votre silence », ni « par le chant des psaumes » – tout cela est certainement utile au salut de nos âmes – mais il dit : « par votre persévérance ». Cela vaut pour toutes les épreuves et difficultés qui se présenteront…
Nyl d’Ancyre
Les Pères de l’Eglise commentent l’Evangile Mysteria 3 Brepols 1991
Catégories: Méditations | 18/11/2013
Veilleras-tu d’espoir ? Demain il fera neuf.
Guetteur sur le rempart, nommeras-tu l’instant
Où surgira le Seigneur de notre temps ?
Dés maintenant je sais qu’il vient, et qu’il se rapproche.
Déjà m’en avertit comme un chuchotement
Au bord de son passage le tendre enclin des choses
Plus impérieux en sa désignation
Que le haut vol d’une patrouille de reconnaissance.
Il est là ! Il est là !
Il me délivrera du sablier d’angoisse,
Il prendre dans ses mains les rênes et le relais
Que j’abandonnerai.
Salut, ô Jour caché dans les mains de la nuit.
J.Rousse
« Le bonheur est à la porte »
Mesnil saint Loup, Les ateliers du Bec 1997
Catégories: Méditations | 17/11/2013
Ô Dieu
asile des sans-abri,
refuge de ceux qui fuient,
sauveur de ceux qui se perdent,
protecteur de l’affligé et du malheureux,
Toi qui as pitié des pauvres
et qui prends soin des nécessiteux,
trésor des démunis,
Toi qui guéris les coeurs brisés,
guide des égarés,
défenseur des faibles,
protecteur des craintifs,
secours pour les sinistrés,
forteresse pour les réfugiés.
Si je n’ai recours en Ta force, en qui aurai-je recours?
Si je ne trouve abri près de Toi, près de qui le trouverai-je?
Mon Dieu, ne nous prive pas de Ta protection,
ne nous soustrait pas Ta sollicitude;
éloigne-nous des pistes qui mènent aux puits taris.
Nous sommes sous Ton regard et sous Ta garde.
Prière des fils d’Abraham
Ed Cerf p: 79
Catégories: Lu ailleurs | 16/11/2013