“Jean est le pont jeté entre les deux Testaments. le Sauveur lui-même a déclaré que la Loi et les Prophètes allaient jusqu’à Jean-Baptiste. Et c’est pourquoi, il y a en lui de la vétusté et il annonce ce qui est nouveau. Pour représenter ce qui est ancien, il naît de vieillards; et pour annoncer les temps nouveaux, il est proclamé prophète dés le sein de sa mère.” ( St Augustin)
“Il y a dans la rencontre de Jésus avec Jean, une scène analogue à la Visitation… Là, dans cette première rencontre, il avait formé son précurseur et lui avait imprimé une telle ressemblance avec lui, qu’on avait pu prendre l’un pour l’autre .” (Origène)
Catégories: Méditations | 12/01/2013
La fête de l’Epiphanie est la fête des signes, des signes que Dieu nous fait et qui sont évoqués dans l’antienne de l’office du Bréviaire:
Aujourd’hui à l’époux fidèle, l’Eglise était jointe parce que dans le Jourdain le Christ a lavé ses crimes,
les Mages accourent avec leurs présents aux noces royales,
et les convives se réjouissent de l’eau changée en vin.
Cette antienne nous présente donc trois signes:
– celui fait aux Mages,
– celui du Baptême de Jésus où retentit la gloire de son Père,
– celui des noces de cana où l’eau est changée en vin.
A travers ces signes bien sûr ce qui importe, c’est la manifestation de la Présence de Dieu qui se révèle à travers des éléments sensibles, en nourrissant la vocation de l’univers humain.
Notre univers a cette propriété admirable de pouvoir symboliser, de pouvoir signifier, à travers le visible, l’invisible. Et c’est justement ce pouvoir de transfiguration et de signification qui fait toute la grandeur et toute la beauté du monde, et aussi toute la splendeur et toute la dignité de la vie humaine.
M.Zundel
Ta Parole comme une source p:95 – Ed A.Sigier
Catégories: Lu ailleurs | 6/01/2013
Le cosmos est vivant
Frédéric Fornos, jésuite
Dans la tradition chrétienne, l’univers n’est pas une réalité figée. « Loin d’être la simple juxtaposition de choses inertes les unes à côté des autres, comme dans la vision mécanique occidentale, le cosmos est fondamentalement relationnel. Il y a une vie propre qui s’exprime en lui. L’homme y trouve sa place en tant qu’un vivant parmi les vivants »
« La chosification de la nature est le fruit du péché, c’est-à-dire de la convoitise, du désir de possession, de l’exploitation d’une réalité qui n’est plus reconnue comme don de Dieu. Le péché fige le monde, le ferme à toute communication, le rend hostile à l’homme et à la femme, comme le raconte si magnifiquement le récit de la chute originelle (Genèse 2 et 3) » (1)
La Bible et la tradition chrétienne ont une vision du cosmos que l’on pourrait qualifier « d’évolutive ». La Création n’est pas finie. « Mon Père, jusqu’à présent, est à l’oeuvre et moi aussi je suis à l’oeuvre » dit Jésus (Evangile selon saint Jean, chap. 5, v.17). Pour les chrétiens ce n’est pas le cosmos qui est au centre, mais l’homme. Cependant il y a entre eux une profonde solidarité.
Lire la suite: le cosmos est vivant
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 3/01/2013
Extraits du Message de Benoît XVI
1er janvier 2013
Notre temps, marqué par la mondialisation, avec ses aspects positifs et négatifs, mais aussi par des conflits sanglants toujours en cours et par des menaces de guerre, demande un engagement renouvelé et collectif pour la recherche du bien commun, du développement de tous et de chaque personne.
Les foyers de tension et d’opposition causés par des inégalités croissantes entre riches et pauvres, par la prévalence d’une mentalité égoïste et individualiste qui s’exprime également au travers d’un capitalisme financier sans régulation, nous inquiètent. En plus des différentes formes de terrorisme et de criminalité internationales qui défigurent la vraie nature de la religion, appelée qu’elle est à favoriser la communion et la réconciliation, sont autant de dangers pour la paix.
Et pourtant les nombreuses œuvres de paix dont le monde est riche, témoignent de la vocation innée de l’humanité à la paix. En chaque personne, le désir de paix est une aspiration essentielle qui coïncide, d’une certaine façon, avec le désir d’une vie humaine pleine, heureuse et accomplie.
Les béatitudes, proclamées par Jésus, sont autant de promesses. La béatitude consiste en l’accomplissement d’une promesse adressée à tous ceux qui se laissent guider par les exigences de la vérité, de la justice et de l’amour.
En conclusion, ressort la nécessité de proposer et de promouvoir une pédagogie de la paix. Elle demande une vie intérieure riche, des références morales claires et valables, des attitudes et des manières de vivre appropriées. En effet, les œuvres de paix concourent à réaliser le bien commun et créent l’intérêt pour la paix, en éduquant à la paix. Pensées, paroles et gestes de paix créent une mentalité et une culture de la paix, une atmosphère de respect, d’honnêteté et de cordialité. Il faut alors enseigner aux hommes et aux femmes à s’aimer et à s’éduquer à la paix, et à vivre avec bienveillance, plus que par simple tolérance.
L’encouragement fondamental est celui de « dire non à la vengeance, de reconnaître ses torts, d’accepter les excuses sans les rechercher, et enfin de pardonner », de sorte que les erreurs et les offenses puissent être reconnues en vérité pour avancer ensemble vers la réconciliation. Cela demande qu’une pédagogie du pardon se répande. Le mal, en effet, se vainc par le bien, et la justice est recherchée en imitant Dieu, le Père, qui aime tous ses enfants. C’est un travail de longue haleine, parce qu’il suppose une évolution spirituelle, une éducation aux valeurs les plus élevées, une vision neuve de l’histoire humaine. La pédagogie de la paix implique action, compassion, solidarité, courage et persévérance.
Jésus incarne l’ensemble de ces attitudes dans son existence, jusqu’au don total de lui-même, jusqu’à « perdre sa vie ». Il promet à ses disciples qu’ils feront la découverte que, dans le monde, il y a Dieu, le Dieu de Jésus, pleinement solidaire de tous. Dans ce contexte, je voudrais rappeler la prière par laquelle nous demandons à Dieu de faire de nous des instruments de sa paix, pour porter son amour là où il y a la haine, son pardon là où il y a l’offense, la vraie foi là où il y a le doute.
Qu’il enflamme la volonté de tous pour renverser les barrières qui divisent, renforcer les liens de l’amour mutuel, user de compréhension à l’égard d’autrui et pardonner à ceux qui leur ont fait du tort, de sorte que, grâce à son action, tous les peuples de la terre fraternisent et que parmi eux ne cesse de fleurir et de régner la paix tant désirée.
Catégories: Evénements de l'Eglise | 1/01/2013
“Nous sommes au commencement du monde,
toujours au commencement de la création.
Chaque battement de notre coeur
peut susciter une nouvelle étoile;
chaque battement de coeur
peut susciter une liberté encore endormie…”
(M.Zundel)
Bonne et sainte Année 2013!
Catégories: Infos Solitude | 1/01/2013
Dieu, qui est amour, relation, communion se fait chair dans cette réalité humaine qu’est la famille… « patrimoine le plus sacré de l’humanité » selon les paroles de Jean-Paul II.
Pierre Bienvenu Noailles, notre Vénérable Fondateur écrit quant à lui: « le Fils de Dieu est venu sur terre pour y former une famille sainte » une famille simple, ordinaire, profondément façonnée par la prière du Shema Israël : « Ecoute Israël, tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force. »
La Sainte Famille s’offre au monde sans bruit. Dans la discrétion et l’effacement, l’abandon et l’humilité, l’ordinaire et la banalité du quotidien, inconnue et ignorée, elle ne vit que pour Dieu seul afin que s’accomplisse le dessein d’amour bienveillant du Père qui embrasse toute l’humanité, toute la création.
Germe de l’Eglise, semence d’Evangile « La Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph est la première de tant d’autres familles saintes » (Jean-Paul II). Elle est la première communauté chrétienne où la communion atteint sa perfection. Elle nous apprend à vivre dans l’unité de la Foi et de l’Amour pour Dieu, en Dieu, avec Dieu.
Aujourd’hui, la famille humaine est en fête car sa dignité est rappelée. Elle est et demeurera toujours la réalisation première et fondamentale de l’être humain, la cellule vitale et première de la société. C’est là le Don du Verbe fait chair, venu habiter parmi nous.
Catégories: Méditations | 31/12/2012
« Et il leur était soumis.
Et sa mère conservait dans son cœur toutes ces choses,
et Jésus croissait en sagesse, en âge et en grâce
devant Dieu et devant les hommes. » (Luc. 2, 51-52).
« Oui, s’écrie saint Bernard, transporté d’enthousiasme devant un spectacle aussi sublime, le Dieu à qui les Anges sont soumis, à qui les Principautés et les Puissances obéissent, était soumis à Marie ; et non seulement à Marie, mais encore à Joseph à cause de Marie !
Admirez donc l’un et l’autre, et voyez ce qui vous paraît plus admirable, de la très gracieuse condescendance du Fils ou de la très glorieuse dignité de sa Mère. Des deux côtés, sujet d’étonnement ; des deux côtés, miracle.
Qu’un Dieu obéisse à une créature humaine, voilà une humilité sans exemple ; et qu’une créature humaine commande à un Dieu, voilà une sublimité sans égale. »
Catégories: Méditations | 30/12/2012
O Nazareth,
Nazareth, séjour mille et mille fois béni
qui semble une nuit au sens humain,
mais qui brille pour la foi et surtout pour l’amour,
comme un jour plus radieux que celui qui naît du soleil,
printemps de la vie de Jésus,
temps de sa paix,
qui dira tous tes charmes ?
Mieux vaut demeurer en toi, Nazareth,
fut-ce un jour ou une heure,
que de rentrer pour y demeurer toujours au paradis terrestre…
Rien ne ressemble comme toi à un tabernacle.
Tu es un jardin, ô ville des fleurs,
le jardin de l’époux du Cantique.
Tu es une retraite, un foyer, un festin :
tu donnes à savourer
la manne cachée de l’Eglise.”
(Mgr Gay)
Catégories: Méditations | 30/12/2012
Noël
Le ciel est noir, la terre est blanche,
Cloches, carillonnez gaîment !
Jésus est né. La Vierge penche
Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid,
Rien que des toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et, pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le bœuf soufflent dessus.
La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le chœur des anges
Chante aux bergers : “Noël ! Noël !”
Théophile Gautier (1811-1872)
Catégories: Lu ailleurs | 28/12/2012
If we look at the whole panorama of Christmas in a different angle the Magi, the manger and the comet symbolically enhances the meaning of the spirit of sharing in Christmas. According to the Scripture the magi carried with them Gold, Frankincense and myrrh. Those Gifts were symbolical but signify the three major functions of Jesus’ public ministry, namely Kingly function, priestly function and shepherding function. Christmas is not an event of gathering at the baby Jesus but an opportunity to recall our baptism seriously and to evaluate our relational behavior to the triple functions that Jesus bestowed to us at the Baptism.
Secondly, the manger where the Baby Jesus was kept by the Blessed Mother symbolically is the cleanest and most suitable place to lay fodder for animals. Mary kept the Baby Jesus on the manger as the most pure and cleanest food from heaven to all of us. This baby Jesus grew up and became food for all of us. This shows how the Eucharist is so closely embedded to Christmas. This culmination we celebrate at the Christmas Eucharist and go home in procession to continue the inner joy with others mostly by sharing a meal with the family members and friends.
Once again, as we get back to the manger, it is quite evident that animals get round the manger when they go hungry to eat food to gain strength. So the herd’s man knows when to fill it with fodder for his animals. The blessed Mother is aware of our hungry moments and the types of our hunger. She kept the baby Jesus in the manger to tell us that we should come round the Eucharist one day and it would be the food from heaven that could give us inner strength. She could have kept the baby Jesus on her lap but she could have purposely kept the baby on the manger to tell us that Jesus belongs to us and we should draw the inner strength from Him to live. We, who gather round the baby Jesus, go back as proclaimers of the Good News.
Let us be the message of Christ by sharing our love with others.
Sr Rishmala – Community of Nagoda
Catégories: Méditations | 27/12/2012