Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean et le conduisit sur une haute montagne où ils se trouvèrent seuls. (Mt 17,1)
La solitude, est la mère de l’oraison : quand ayant fermé la porte de nos sens, nous nous trouvons avec nous-mêmes et avec Dieu, que délivrés de toutes les agitations extérieures de ce monde, nous nous retrouvons au-dedans de nous-mêmes, alors nous voyons le royaume de Dieu dans sa gloire. (St Jean Damascène)
Ecoutez-le (Mt 17,5)
C’est par la foi que commence en nous l’impression de sa beauté divine. Donc, que la parole du Père ” Ecoutez-le ” résonne sans cesse dans nos oreilles. En l’écoulant, nous nous remplissons de sa beauté, nous nous nourrissons de sa douceur : nous nous préparons à la vue et à la possession dans sa gloire de celui qui veut nous donner l’immortalité. (St Jean Damascène)
Ecoutez-le donc, et s’il vous parle de crucifiement à subir, ne vous opposez point à ses paroles.
Ecoutez-le : que les ombres de la Loi disparaissent, que les prophéties el les ligures disparaissent : que seule la brillante lumière de l’Evangile vous guide. Ecoutez-le, car en lui s’est accomplie la prophétie de Moïse disant : Dieu suscitera du milieu de vos frères un Prophète semblable à moi ; vous raconterez.
Ecoutez-le : écoutez celui en qui je me suis complu, par la prédication duquel j’ai été manifesté, par l’humilité duquel j’ai été glorifié: écoulez-le en tout temps, car il est la vérité et la vie.
Ecoutez-le car il est ma sagesse et la vertu par laquelle j’agis.
Ecoutez-le car c’est lui que les mystères de la Loi annonçaient, que la bourbe des Prophètes chantait.
Ecoutez-le, car c’est lui qui rachète le monde par son sang, c’est lui qui enchaîne le démon, c’est lui qui détruit le pacte que l’homme avait conclu avec le péché.
Ecoutez-le car c’est lui qui ouvre la voie qui conduit au ciel, et qui par les souffrances de sa croix, prépare les degrés de votre ascension dans le royaume. (St Pierre Chrysologue)
Devenir ce que nous contemplons
Nous tous, le visage découvert, nous reflétons la gloire du Seigneur; ainsi nous sommes transformés pour être semblables au Seigneur” (II Cor 3,18)
Enlevons donc tout voile de dessus notre visage, afin que contemplant la gloire de Dieu, nous nous transformions en sa ressemblance. Montons à la montagne, demandons au Verbe de Dieu de se révéler dans sa beauté ; qu’il s’avance triomphant et qu’il règne. (St Ambroise)
Catégories: Méditations | 6/08/2012
” Que devons-nous faire faire pour accomplir les oeuvres voulues par Dieu?” Jésus leur répondit: “L’oeuvre que Dieu attend de vous,est que vous croyez en celui en celui qu’il a envoyé.” (Jn 6,28_29)
« En se donnant comme le pain de vie, il affirme sa divinité, car c’est à cause du Verbe divin que sa chair est vraiment une nourriture. » (St Jn Chrysostôme)
« Croire en lui,
c’est manger le pain de vie. »
(St Hilaire)
« Ce n’est pas en marchant que nous allons au Christ, c’est en croyant; nous venons à lui non par un mouvement corporel, mais par Ia volonté du coeur ; et la grâce fait que nous venons à lui avec plaisir. Elle produit dans le coeur une certaine volupté qui fait que ce pain céleste devient rempli de douceur.
Si le poète a pu dire : chacun est entraîné par l’attrait de son plaisir, avec quelle puissance est entraîné vers le Christ celui qui se délecte dans la vérité, dans la béatitude, dans la justice, dans la vie éternelle, car le Christ est tout cela…
Ah! donnez-moi une âme qui aime, et elle sentira ce que je dis. Donnez-moi une âme qui désire, qui a faim, qui vit en voyageuse dans le désert de cette vie, qui a soif et qui soupire après la fontaine de la vie éternelle et elle me comprendra. » (St Augustin)
« Comment appelle-t-il sa chair ce que la chair ne peut saisir ? Ah! les fidèles du Christ savent ce qu’est le corps du Christ, s’ils veulent en faire partie. il faut qu’ils deviennent eux-mêmes, le corps du Christ, s’ils veulent vivre de l’esprit d Dieu donne, c’est celui descend du ciel et donne la vie au monde.” (St Augustin)
Le pain que Dieu donne, c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. (Jn 6,33)
« Vous avez à l’égard de Dieu des idées trop étroites : le pain qui vient vraiment de Dieu ne peut-être celui qui a nourri seulement un peuple ; ce pain ne pouvait être qu’une figure : le pain qui vient de Dieu doit nourrir le monde entier. » (St Cyrille)
Catégories: Méditations | 5/08/2012
J’ai demandé à la rose,
Rose ma soeur, parle-moi de mon Dieu et elle s’est mise à fleurir et m’a ouvert sa robe de satin rouge. Béni sois-tu Seigneur Créateur des roses et Dieu de mon coeur.
Nous t’acclamons! Béni sois-tu Seigneur Jésus!
J’ai demandé au nuage
Nuage mon frère, toi qui te promènes dans l’infini du ciel, parle-moi de mon Dieu. Et il s’est mis à flamboyer dans la symphonie de l’arc-en-ciel. Béni sois-tu Seigneur Créateur des nuages et Dieu de mon coeur.
Nous t’acclamons! Béni sois-tu Seigneur Jésus!
J’ai interrogé le rossignol,
Rossignol mon frère, parle-moi de mon Dieu. Et son chant a réveillé le coeur de la nuit et a fait se lever l’aube triomphante. Béni sois-tu Seigneur maître du Rossignol et Dieu de mon coeur.
Nous t’acclamons! Béni sois-tu Seigneur Jésus!
J’ai questionné le vent,
Vent mon frère, toi qui bois la rosée, qui fis bruire la forêt comme une cithare, qui fais rire le torrent de la montagne, parle-moi de mon Dieu.
Et il s’est mis à caresser la prairie et ses vagues et fait tressaillir le chant de blé. Béni sois-tu Seigneur Inventeur du vent et Dieu de mon coeur.
Nous t’acclamons! Béni sois-tu Seigneur Jésus!
J’ai aussi demandé à la musique,
Mélodie ma soeur, rythme bondissant sur les vagues de l’harmonie, parle-moi de mon Dieu. Et la musique s’est mise à danser des rondes de joie dans le ciel de mon coeur. Béni sois-tu Seigneur, Père de toute splendeur et Dieu de mon coeur.
Nous t’acclamons! Béni sois-tu Seigneur Jésus!
J’ai encore demandé à l’enfant,
Petite enfant, toi dont les anges contemplent sans cesse la face du père, parle-moi de mon Dieu. Et elle s’est mise à gazouiller en se mirant dans les yeux de la mère. Béni sois-tu Seigneur, Père de nos enfants et Dieu de mon coeur.
Nous t’acclamons! Béni sois-tu Seigneur Jésus!
J’ai encore demandé à mon coeur,
Toi mon coeur qui si souvent me parle des autres,parle-moi aussi de mon Dieu. Alors il s’est rempli de silence, il m’a rassasiée de paix.Béni sois-tu Seigneur Créateur de la joie du ciel et Dieu de mon coeur.
Nous t’acclamons! Béni sois-tu Seigneur Jésus!
(P. Lucien Deiss)
Catégories: Lu ailleurs | 1/08/2012
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons terme avec toutes personnes.
Dites doucement et clairement votre vérité. Ecoutez les autres, même le simple d’esprit et l’ignorant. Ils ont eux aussi leur histoire. Evitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vais et vaniteux. Il y a toujours plus grands et plus petits que vous.
Jouissez de vos projets aussi que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressé à votre carrière, si modeste soit-elle ; c’est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps.
Soyez prudents dans vos affaires ; car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d’héroïsme.
Soyez vous-même. Surtout n’affectez pas l’amitié. Non plus ne soyez cynique en amour car il est en faveur de toute stérilité et de tout désenchantement, aussi éternel que l’herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse.
Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.
Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles, vous avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devrait.
Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie la paix dans votre âme.
Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d’être heureux.
Texte trouvé une vieille église de Baltimore en 1692.
Cité par J.Vernette dans Paraboles d’Orient et d’Occident –Ed Droguet & Ardant.
Catégories: Lu ailleurs | 1/08/2012
Seigneur, maître du temps,
fais que je sois toujours prêt à te donner
le temps que tu m’as donné.
Seigneur, maître du temps,
aide-moi à trouver chaque jour
Le temps de Te rencontrer
et le temps d’écouter les autres,
Le temps d’admirer
et le temps de respirer,
Le temps de me taire
et le temps de m’arrêter,
Le temps de sourire
et le temps de remercier,
Le temps de réfléchir
et le temps de pardonner,
Le temps d’aimer
et le temps de prier.
J-P Dumée-Dubois
Prières en liberté – Ed DDB 1992
Catégories: Lu ailleurs | 31/07/2012
Sur la montagne
qu’il fait bon respirer ;
l’air est pur, le soleil radieux, la nature calme,
l’âme s’élève à Dieu.
Sur la montagne
qu’il fait bon s’isoler, déposer son fardeau
et regarder autour de soi…
La solitude, le silence,
l’horizon sans fin et puis le ciel…
Sur la montagne,
on rêve, on admire,
on se réjouit par le souvenir, par l’espérance ;
on se sent près de Dieu.
Mère E.Bonnat – 1861
Catégories: Lu ailleurs | 30/07/2012
« Une grande foule le suivait, parce que les gens voyaient les miracles qu’il faisait en guérissant les malades. » (Jn 6,2)
« N’attendez donc pas que le Christ vous appelle, mais prévenez-le, courez au devant de lui. » (Théophylacte)
« Remarquez aussi qu’il a guéri les malades avant de leur faire distribuer par ses disciples les pains qu’il a bénis. Maintenant encore ceux qui sont malades ne peuvent recevoir le pain de bénédiction que donne le Christ. (Origène)
André le frère de Simon Pierre lui dit: « Il y a ici un garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. mais qu’est-ce que cela pour un si grand nombre de personnes? » (Jn 6,8-9)
« André se rappelle peut-être le miracle par lequel Elisée avait nourri cent hommes avec vingt pains d’orge. Et cependant, sa foi n’arrive pas à toute la hauteur qu’elle devrait avoir : elle demeure encore trop faible, c’est pourquoi il ajoute : Qu’est cela pour une si grande multitude ? » (St Jean Chrysostôme)
Ramassez les morceaux… ils les ramassèrent et remplirent douze corbeilles avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge qu’on avait mangés.(Jn 6,12-13)
Dans ce premier miracle de la multiplication, on remplit autant de corbeilles qu’il y a d’Apôtres. Lors de la deuxième multiplication des 7 pains et des quelques petits poisson, on remplit sept corbeilles avec les morceaux qui restaient. Quand le peuple chrétien voudra, sans trahir le divin secret devant les non initiés, représenter l’Eucharistie, il dessinera ces sept corbeilles remplies de pains marqués d’une croix, et portées par le poisson mystique.
« La manne, qui avait été donnée au peuple dans le désert, était recueillie suivant les besoins de chacun, le reste était mangé par les vers. Elie avait donné à la veuve de Sarepta ce qui était nécessaire à ses besoins. Jésus, agissant en maître, donne sa nourriture en surabondance. » (Théophylacte)
« Cette surabondance avait aussi pour but de nous apprendre la surabondance qui se fera dans les mains habituées à donner aux pauvres, (St Cyrille)
« Et j’admire non pas seulement cette abondance, mais cette mesure dans l’abondance : il reste juste de quoi remplir les corbeilles des douze Apôtres. II y a là une prescience et une puissance admirables. » (S. Jean Chrysostôme)
Catégories: Méditations | 29/07/2012
Une femme se voyait en rêve parmi les plus fabuleux magasins de la métropole. Toute surprise, elle découvrit Dieu lui-même derrière le comptoir le mieux fourni.
– Que vendez-vous donc? lui demanda-t-elle.
– Tout ce que ton coeur désire, lui répondit Dieu.
Emerveillée, la femme se décida à requérir les plus précieux joyaux qu’un être humain peut se prendre à souhaiter:
– Je veux acheter la paix du coeur, l’amour, la bonheur, la sagesse et l’impunité contre toute crainte et doute angoisse.
Puis, en se reprenant elle ajouta:
– Pas pour moi seulement, mais pour tous le êtres humains.
Dieu sourit alors et lui dit:
– Je crois que tu te trompes, mon amie, nous ne vendons pas les fruits, mais seulement les semences.
(P. de Mello)
Catégories: Lu ailleurs | 24/07/2012
Creusons nos puits,
rejetons-en la terre,
purifions-les de toute ordure:
nous trouverons en eux l’Eau Vive,
cette eau dont le Seigneur dit:
“Celui qui croit en moi
des fleuves d’eau vive
jailliront de sa poitrine” (Jn 7,38)
Car il est là, le Verbe de Dieu,
et son opération actuelle est d’écarter
la terre de votre âme à chacun,
pour faire jaillir votre source.
Cette source est en vous
et ne vient pas du dehors
car “le Royaume de Dieu est en vous.” (Lc 17,21)
Ce n’est pas au-dehors
mais chez elle,
que la femme qui avait perdu “sa drachme” (Lc 15,8)
la retrouvera.
Elle avait “allumé sa lampe“,
elle avait “balayé sa maison”
et c’est là qu’elle retrouva sa drachme.
Quant à vous,
si vous allumez votre “lampe”
si vous vous servez de l’illumination du Saint-Esprit,
si vous “voyez la lumière dans Sa Lumière“,
vous trouverez la drachme en vous.
car c’est en vous
que se trouve l’image du Roi céleste.
Origène
“Homélie sur la Genèse”
Catégories: Méditations | 24/07/2012
Je vous aime ô Jésus !
par attrait, par sympathie, par affection,
par attachement, par tendresse, par reconnaissance,
par raison, par réflexion.
Je vous aime ô Jésus !
parce que vous bon, charitable,
complaisant, patient, condescendant,
indulgent, toujours prets à pardonner.
Je vous aime ô Jésus !
parce que vous m’enseignez l’humilité,
la douceur, la charité, la longanimité, la suavité.
Je vous aime ô Jésus !
parce que vous êtes toute puissance, toute sainteté,
toute beauté, toute amabilité.
Je vous aime ô Jésus !
parce que vous m’avez aimée,
que vous m’aimez et que vous m’aimerez.
Je vous aime ô Jésus !
de tout mon cœur, de toutes mes forces,
de toutes les puissances de mon âme,
de toutes les facultés de mon être.
Mère Emmanuel Bonnat – 1860
Catégories: Lu ailleurs | 19/07/2012