La lectio divina au coeur du monde:
devenir disciple de la parle
par le Père François Martz
“Dieu se donne à lire au travers du grand livre de l’univers. Beaucoup d’hommes et de femmes, chercheurs de Dieu et parfois chrétiens affirmés, sont sensibles aux signes de Dieu dans la Création. C’est parce que Dieu leur fait signe dans l’univers, qu’ils deviennent sensibles à ce que Dieu révèle dans l’histoire des hommes à travers la Torah de Moïse, les prophètes, les sages et finalement dans la personne du Christ.
D’après la tradition chrétienne, Dieu laisse connaître une part de son Mystère : c’est la « Révélation ». Dieu parle au travers des livres de la Tradition chrétienne. Ils sont dits « inspirés » : l’Eglise des premiers siècles a reconnu en eux une Parole de Dieu ou plus exactement des paroles d’hommes inspirés par Dieu.”
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Catégories: Lectio Divina, Lu ailleurs | 31/08/2011
Abraham
“Abraham avait trois ans lorsqu’il sortit de la caverne [où l’avait caché son père pour le soustraire à la colère de Nimrod]. S’interrogeant sur le créateur du ciel, de la terre et de lui-même, il passe toute la journée, à adresser ses prières au soleil. Le soir, le soleil se couche à l’occident et la lune se lève à l’orient. Voyant la lune entourée d’étoiles, il se dit : voilà le créateur du ciel, de la terre et de moi-même ; ces étoiles sont ses ministres et ses serviteurs. Toute la nuit, il adresse donc ses prières à la lune. Au matin, la lune disparaît à l’ouest et le soleil se lève à l’est. Il dit : ces deux [astres] sont dépourvus de puissance. Un souverain est au-dessus d’eux, à Lui j’adresserai mes prières et devant Lui je m’inclinerai !” (Midrashe – Parasha Lekh Lekha)
St Augustin
A force d’entendre dire chaque jour : « Où est-il ton Dieu » et chaque jour de me rassasier de mes larmes, j’ai nuit et jour orienté ma méditation sur ce « où est ton Dieu ? », et j’en suis venue moi-même à me mettre en quête de mon Dieu pour dépasser la simple croyance et en avoir en outre quelque vision. (…)
Je considérai la terre : la terre a été créée. Grande est la beauté des terres ; mais cette terre a un auteur. Grandes sont les merveilles des semences et des germinations ; mais ctoutes ces choses ont un créateur.
Je montre toute la grandeur de la mer répandue autour de la terre, j’en suis stupéfait, j’admire, j’en cherche l’auteur, je lève les yeux vers le ciel et la beauté des astres, j’admire la splendeur du soleil, dont la vertu suffit à produire le jour, et la lune qui console les ténèbres de la nuit. (…)
Ce sont là (…) choses qui ne sont déjà plus terrestres mais célestes. Cependant, ma soif ne s’arrête pas encore là. Ce sont là des choses que j’admire, que je loue, mais c’est de celui qui a créé ces choses, c’est de lui que j’ai soif…
Mon Dieu – qui a créé ces choses que mes yeux m’ont fait voir – n’est pas à chercher avec ces pauvres yeux-là. (St Augustin)
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 30/08/2011
“Que maintenant personne n’ait honte du signe de notre salut, de cette source de tout ce que nous avons et de ce que nous sommes.
Portons la croix du Christ, comme notre joyau le plus précieux. C’est par elle que se crée tout ce qui peut nous être utile.
C’est le signe de notre salut, de notre délivrance et de la douceur du Sauveur.
Quand vous vous signez, mettez la confiance à votre front, la liberté dans votre âme. Rappelez-vous la parole de St Paul en I Cor 7, 23) : Vous avez été rachetés à grand prix ; ne soyez pas esclaves des hommes. (St Jean Chrysostôme)
Catégories: Méditations | 28/08/2011
Fête de la Transfiguration du Seigneur
Homélie du Père Maurice Robineau
Renouvellement des Vœux de Sr Gisèle KWEY HBOYO
« Et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière… » C’est encore un joli clin d’œil que nous adresse la liturgie ce matin : Jésus vivait dans la grisaille de la plaine et le voici sur la montagne dans la blancheur éclatante, tandis que vous, Sœur Gisèle, la dernière fois que je vous ai vue, vous étiez habillée de blanc et aujourd’hui vous arrivez vêtue de gris, gris bleu peut-être, je ne vois pas bien clair ! Serait-ce que vous auriez décidé de vivre l’Evangile à l’envers.
Je ne crois pas car vous aussi, à votre manière, vous êtes transfigurée, vous êtes rayonnante ce matin, vous reflétez Dieu…et cela apparaît dans vos yeux et sur votre visage, pas d’abord dans votre nouveau look. En effet, le vêtement importe peu : tant qu’il y aura un baptisé digne de ce nom, une religieuse heureuse, épanouie, Dieu sera là. La modestie d’une religieuse, sa dignité, sa bonté, son zèle, plus que son habit, dira Dieu au monde. C’est le cœur, nous le savons bien, qui fait la femme, qui fait l’homme, qui fait le chrétien et d’abord la religieuse.
Qu’importe, en effet, le toit qui nous abrite le climat où nous vivons, le costume blanc ou noir qui nous couvre, le nom qui nous distingue, l’essentiel c’est que le cœur soit à Dieu, l’engagement est au-dedans.
Il n’empêche que nous, les humains, nous avons besoin de signes et votre nouvelle robe en est un. Certes, vous me direz, le Christ, le consacré par excellence, le Christ était habillé comme les hommes de son temps. C’est vrai mais n’oublions pas qu’il avait occulté sa condition divine pour être présent aux hommes, homme comme tous les hommes vêtu comme l’un d’entre eux.
En fait, il nous a laissé 2 signes : le 1er, c’est celui de la transfiguration, dans un flash rapide il a montré qui il était vraiment ; quelques instants il fut habillé de soleil, et plus tard – 2ème signe – il a pris un autre habit qui a choqué son entourage, celui du serviteur pour laver les pieds de ses disciples. Voici donc le vêtement blanc du transfiguré, du ressuscité et la bure de jute de l’esclave : nous touchons là au mystère du Dieu fait homme, et au mystère du salut offert dans l’anéantissement.
« N’en parlez à personne… » dira Jésus à ses trois intimes, même à vos amis, ils ne pourraient pas comprendre. Et oui, Sœurs et Frères, encore aujourd’hui nous touchons au secret de Dieu, mais il reste souvent indicible. Le monde ne peut comprendre qu’une jeune fille, qu’une femme quitte toutes les facilités qu’il offre… pour se donner dans le silence d’un monastère.
Lorsque le film « des hommes et des dieux » a ouvert les portes du monastère de l’Atlas, le monde a été surpris, on a cru un instant qu’une nuée spirituelle planait sur la France mais un évènement chassant l’autre, le beau nuage s’est vite dissipé. Et pourtant, l’homme et le chrétien d’abord, a besoin d’aller se ressourcer en hauteur sans quoi il reste irrémédiablement englué dans son humanité, sa pesanteur, sa souffrance, sa finitude. Or, ce matin, dans cette chapelle, nous sommes privilégiés, nous montons un peu plus dans le secret de Dieu, nous sommes de nouveau baignés dans la lumière éclatante du Mont Thabor.
Il y a quelques années, j’étais dans le train et il y avait du soleil. Deux dames étaient assises en face de moi et l’une d’elles demande à l’autre de tirer le rideau parce que le soleil la gênait. Alors, celle-ci, avec un petit sourire lui répond : « Oh non, ce serait dommage »… et puis elle ajoute : « il y a si peu de soleil dans ma vie ».
Mes Sœurs et Frères, un rayon du soleil de Dieu est en train de percer dans cette chapelle, s’il vous plait, ne fermez pas les volets.
Catégories: Infos Solitude | 24/08/2011
Dieu ouvrit le trésor des mélodies,
il y prit le chant de l’oiseau, le bruit de la forêt,
le doux frémissement du zéphir qui agite les branches,
le chuchotement des feuilles,
le murmure des sources et des ruisseaux,
le chant de ceux que sa grâce a touchés,
leurs hymnes de reconnaissance,
et il en fit une âme qu’il insuffla à David.
Et dans le ventre de sa mère
David commença ses chants :
« Loue, ô mon âme, loue l’Eternel !
Tous mes membres, glorifiez son nom sacré ! »
En venant au monde, lorsque son regard
eut rencontré la lumière des astres,
il entonna un hymne nouveau :
« Louez l’Eternel, toutes ses armées célestes,
Ses serviteurs qui accomplissement sa volonté. »
Nourri par le lait de sa mère,
il continua à chanter :
« Bénis, ô mon âme, bénis l’Eternel,
Et n’oublie point tous ses grâces ! »
Le Talmud – Traité Berashot
Cité par P.Haïat : « Dieu et ses poètes »
Catégories: Lu ailleurs | 24/08/2011
“Voici la récompense de sa magnifique profession de foi :
Parce que tu m’as dit ” tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant”, moi par une parole qui ne demeure pas une parole vide, par une parole qui produit son effet, car pour moi, parler cest faire, je te dis que tu es pierre.
De même que celui qui est la lumière a donné aux Apôtres d’être appelés la lumière du monde, de même que tous les noms glorieux qu’ils ont reçus viennent de lui, il donna le nom de pierre à celui qui crut d’une façon si parfaite en cette pierre qui est le Christ. » (St Jérôme)
« Les noms qu’il porte, il nous fait honneur de nous les communiquer presque tous : Je suis la lumière du monde;et il dit à ses disciples : Vous êtes la lumière du monde. Il a dit « Je suis la pain vivant ; et l’Apôtre pourra dire : Nous sommes un seul pain. Il a dit : Je suis la vigne ; et il vous dit : Je vous ai planté comme une vigne choisie. Il est la pierre, et il fait part à son disciple de toutes les gloires de ce nom. » (St Ambroise)
Catégories: Méditations | 21/08/2011
Montre-moi ton visage, Seigneur
A moi qui suis assis à l’ombre,
Pour que, me levant à ta rencontre,
Je me prosterne devant Toi, à terre.
Veuille en ta condescendance entrer dans ma demeure,
Et qu’avec Toi entrent aussi et ton Père et l’Esprit ;
Veuille te nourrir des dons
De ma pauvreté et de mon rien.
Mon âme stérile, incapable d’enfanter
Les bonnes actions spirituelles,
Comme Sara rends-là féconde
Par ta parole, porteuse de bonne nouvelle.
Nersés Snorrhali
Jésus, Fils unique du Père
Sources chrétiennes N°203 p 52
Catégories: Lu ailleurs | 18/08/2011
Que veux-tu de nous, Seigneur pour tes grandes abondances ?
Que veux-tu de nous pour tes bienfaits sans mesure ?
Même l’Eglise ne peut te contenir, car partout Tu es !
Et dans les abîmes, et dans les mers, sur terre et dans les cieux.
L’or, je sais Tu n’en veux pas, car tout T’appartient.
Même tout ce que l’homme appelle sien.
Alors de tout notre cœur nous Te confessons
Car nous n’avons rien de plus beau à T’offrir.
C’est Toi – Maître du monde, c’est Toi qui as fait les cieux
Et tu les as brodés d’étoiles dorées.
La terre, c’est Toi qui l’as fondée grande et immense.
Nue, Tu l’as recouverte de plantes innombrables.
A tes ordres la mer obéit à ses limites
Et n’ose pas les franchir.
Les eaux des fleuves offrent d’inépuisables richesses
Et même le jour et la nuit connaissent leur temps.
C’est pour Toi que le printemps enfante toutes ses fleurs.
C’est pour Toi que l’été présente ses gerbes de blé.
Et l’automne T’apporte ses pommes et son vin.
Enfin à tout ce qui est prêt, c’est le lent hiver qui se lève.
C’est de grâce, que les herbes fanées reçoivent la rosée nocturne
Et la pluie rafraîchit facilement les blés brûlés au soleil
Tous les animaux attendent leur nourriture de Tes mains,
Et Toi Tu les rassasies de Magnanimité.
Sois glorifié éternellement, Seigneur Immortel !
Ta grâce et Ta bonté ne cesseront jamais !
Garde-nous sur cette terre aussi longtemps qu’Il Te plaît !
Mais que toujours nous soyons sous Tes ailes – protégés !
Jan Kochanowski
Catégories: Lu ailleurs | 17/08/2011
L’ Assomption de Marie, en ce jour festif,
nous condense le déroulement de sa vie,
entièrement tournée vers Dieu.
A l’Assomption, Marie s’élève au ciel définitivement.
Curieusement, elle rejoint le Père,
comme son fils, dans la résurrection de Pâques.
Elle a réellement vécu le chemin qui mène à Dieu :
celui de l’amour qui espère malgré tout et par dessus tout.
Dans sa résurrection, « la première en chemin »,
Marie nous invite à la suivre sur le chemin de Vie,
celui du grand Amour, qui nous attend :
unique Espérance pour les hommes.
Le mystère de l’ Assomption planera sur la terre
jusqu’à la fin des temps.
La vénération que nous portons à Marie
nous entraine à suivre son parcours dans sa fidélité
à Vivre par le Christ et avec le Christ, son fils Jésus.
En Marie tout est Don.
Elle est consciente de ce qu’elle a reçu de Dieu.
Elle a reçu, certes, mais à quel prix ?
A l’arrachement le plus cruel de sa personne,
en son fils Jésus Christ.
Cependant elle a su dire Oui, sans comprendre,
éclairée par l’Esprit de Dieu,
qui a réalisé en elle son œuvre.
Marie a assumé jusqu’au bout
son voyage sur la terre en toute humilité.
Bénie de Dieu, mêlé de joies et de larmes, de Noël au Calvaire,
elle a accompli tout ce qui lui a été demandé par le Seigneur.
Marie, notre mère à tous,
proche de son fils et proche de nous,
demeure notre ultime intercesseur auprès de Dieu.
Fidèle servante,
elle est la première à découvrir la véracité de la Foi
et nous encourage à en vivre.
Elle conduit tous les hommes
vers un monde nouveau,
bâti sur le roc,
dont l’élaboration de l’œuvre ne dépend que de Dieu.
Ô Marie, mère de Dieu,
de tout cœur nous te le demandons :
que les hommes vivent dans la foi paisible de « l’à venir »
et dans l’espérance de l’Amour.
Quoi de plus beau que de donner de l’Amour !
Geneviève Simmonet
Catégories: Méditations | 15/08/2011
Une hymne d’action de grâce
pour le don de la vocation au sacerdoce
au Père Maurice Robineau.
1961 – 28 juin – 2011
En ce dimanche 14 août, magnifique messe d’action de grâces, à la chapelle Notre Dame des Graves à l’occasion des 50 ans de sacerdoce du Père Maurice Robineau ! Un sentiment de joie, de bonheur, de reconnaissance habitait l’assemblée.
Ils sont venus nombreux – famille, amis, chrétiens des Graves – pour prier et chanter avec le Père Robineau sa reconnaissance à Dieu pour ses 50 années de prêtrise… long ministère d’une grande richesse humaine et spirituelle, empli de joie apostolique, d’une vie donné à l’évangélisation et au témoignage.
Nous souhaitons au Père Robineau une heureuse poursuite de sa vie sacerdotale et demandons au Seigneur de continuer de le bénir avec largesse dans son service à l’Eglise des Graves et de notre communauté. Nous lui disons notre profond merci pour sa convivialité et sa généreuse disponibilité, pour la qualité de ses homélies à la saveur du sel de l’Evangile.
Catégories: Infos Solitude | 14/08/2011