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Si nous souhaitons percevoir,
fût-ce un tout petit peu,
les battements du pouls du monde,
le souffle ténu de l’invisible,
quelques échos égrenés par le chant des confins,
il nous faut développer
une acoustique du silence.
(Dom Huerre)
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Catégories: Lu ailleurs | 7/07/2016
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Laissons la Parole nous parler
Dans la « Lectio divina »,
l’Esprit nous guide et nous éclaire ;
Il ouvre notre intelligence au sens des Ecritures
et modèle notre coeur.
(Constitutions Art 188)
Ne t’approche pas des paroles pleines de mystère de l’Ecriture sans prière et dit à Dieu: Seigneur, accorde-moi d’y discerner ta volonté et de la comprendre… » (Isaac de Ninive)
La lectio divina, lecture priante quotidienne de l’Ecriture Sainte, nous sensiblise toujours plus à la présence de Jésus-Christ et nous fait découvrir ce qui nous est nécessaire pour réaliser la volonté du Père. L’oreille de notre coeur ouverte, nous demeurons dans la solitude du silence pour écouter le Fils bien-Aimé et scruter son enseignement afin de grandir – chacune et ensemble – dans la foi, l’espérance et la charité.
« Les moines lisent la Bible, la mémorisent, la font chair de leur chair, sang de leur sang. » (Dom Colombas osb).
Si nous acceptons de nous laisser interpeller par la Présence qui habite l’Ecriture Sainte, nous pourrons y découvrir la voix du fin silence qui habite notre coeur:
« Au lieu de lire pour apprendre, laisse la Parole te parler et t’atteindre d’elle même. Elle est vivante, elle a quelque chose à te dire ». (Dom Bernard DUCRUET, osb)
L’écoute de la Parole de Dieu demande un coeur qui aime et attend, dans la Foi, de recevoir de Dieu la plénitude de sens de ce qui lui est ordonné. Elle nous maintient dans une sensibilité spirituelle et passe au crible les mouvements et les pensées du coeur (Hb 4,12). Elle nous appelle à être pauvre et humble devant la Parole qui se dit et se donne, espère et attend notre adhésion.
Rabbi Hanina Bar Idi écrit: « Pourquoi les paroles de la Loi sont-elles comparées à l’eau comme il écrit: » Que celui qui a soif vienne boire » (Is 55.1) C’est pour nous enseigner que comme les eaux quittent un endroit élevé pour descendre en un endroit plus bas, de même les paroles de la Loi ne demeurent qu’avec ceux qui ont l’esprit humble ».
Jour après jour, la Lectio divina fait son oeuvre en nous. Elle suscite un amour effectif et constant de la Parole de Dieu et nous apprend à vivre de Dieu, pour Dieu, en Dieu dans l’ordinaire de notre quotidien. Elle nous fait coïncider avec la volonté du Père et revêtir les » sentiments mêmes du Christ » (Ph 2,5). Elle nous conduit à la prière, à la contemplation et nous fait désirer la « connaissance sublime du Christ-Jésus » (Ph 3,8).
» Que la parole du Père, « Ecoutez-le« , résonne sans cesse à nos oreilles. Et l’écoutant, nous nous remplissons de sa beauté, nous nous nourrissons de sa douceur » (St Jean Damascène).
Sr Maria-Dolores Sanzberro
Monastère sfb – Oteiza -Espagne
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Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 6/07/2016
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“Le Seigneur en désigna soixante-douze… ” (Lc 10,1)
“Déjà dans les livres de Moïse, nous avions rencontré un nombre semblable : sur l’ordre de Dieu, Moïse avait choisi soixante-douze juges à qui Dieu départit son esprit. Et ailleurs nous avons une figure des douze et des soixante-douze. Ils vinrent, dit l’Exode parlant des enfants d’Israël, en un lieu nommé Klim, (qui signifie montée ou accroissement), et il y avait là douze fontaines et soixante-douze palmiers.
N’y a-t-il pas là l’annonce des douze Apôtres et des soixante-douze disciples qui nous aident à recevoir notre accroissement spirituel. Nous recevons de ces fontaines sacrées des douze toutes sortes de biens ; et nous pouvons assimiler les disciples aux palmiers, à ces palmiers dont la moelle est si savoureuse, les fruits si abondants, la racine si ferme, la stature si haute, et qui se plaisent au bord des eaux. ” (St Cyrille)
“Ce nombre de soixante-douze répondait aux soixante-douze peuples que l’Ecriture nous montre issus des enfants de Noé. ” (Bède)
“Si nous multiplions par trois, le nombre des personnes de la Sainte Trinité, le chiffre vingt-quatre qui est celui des heures qu’il faut au soleil pour répandre sa lumière dans tout l’univers, nous aurons ce nombre de soixante-douze : c’est par ces soixante-douze disciples que l’univers aura la connaissance du mystère des trois personnes divines.” (St Augustin)
“et il les envoya… deux à deux…”
“C’était un usage déjà très-ancien d’aller deux à deux pour les missions importantes, et Dieu avait envoyé Moïse et Aaron pour tirer Israël de la servitude, Josué et Caleb avaient uni leurs efforts pour apaiser le peuple soulevé par les rapports des espions. Aussi l’Ecriture a dit : Le frère qui est aidé par un frère est une cité munie de retranchements. ” (Origène)
“L’accord de deux hommes dans les matières spirituelles, prouvera qu’ils ne sont pas conduits par des passions personnelles. ” (St Basile)
“La charité a deux commandements, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, et la charité ne peut s’exercer qu’entre deux.Notre Seigneur nous fait donc entendre qu’on ne doit pas entreprendre le ministère de la prédication sans une grande charité mutuelle.” (St Grégoire)
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Catégories: Méditations | 3/07/2016
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Tout coule, tout change, se transforme, s’écoule,
Nous dit Héraclite, comme ce fleuve qui déboule,
Différent à présent de ce qu’il était tout à l’heure :
Il était placide et voilà qu’il montre de l’humeur.
Il nous montre de ces tourbillons qui nous émeuvent :
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.
Ainsi va-t-il de notre vie : tout est mouvement.
Dans son roulis tout est perpétuel remuement.
Nous devons éternellement
Faire face au changement,
Comme en ces temps bien anciens
Nous disait le philosophe Ephésien.
Il nous enseignait à sa belle manière
Que sur notre terre tout est éphémère,
Et que nous devons suivre les changements,
Ses affrontements, ses chamboulements.
Car « toute chose taillée en sens contraire
S’assemble et tout cela qui diffère
Engendre la plus belle harmonie :
C’est la discorde qui a tout produit ».
Retenant la sage leçon de l’Ephésien,
Observons sans crainte le quotidien
Que ces eaux, devant nous, roulent et roulent :
C’est le ruban de notre vie qu’elles déroulent,
En d’interminables, inlassables kyrielles.
Constantes, édifiantes, éternelles.
(Jean Bescond)
photo: http://ascenseur.over-blog.com/
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Catégories: Lu ailleurs | 1/07/2016
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“Béni sois-tu mon Dieu, mon air,
qui te trouves là, aussi certain que l’air que je respire.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon vent,
qui m’encourages, me pousses, me diriges.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon eau,
essence de mon corps et de mon esprit,
qui rends ma vie plus pure, plus fraîche, plus féconde.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon médecin,
toujours près de moi,
plus près encore quand je me sens plus malade.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon pasteur,
qui me cherches de bons et frais pâturages,
qui me guides à travers les gorges sombres,
qui viens à ma rencontre,
quand je me perds dans l’obscurité.
“Béni sois-tu, mon Dieu, ma mère,
qui m’aimes comme je suis
qui es capable de donner sa vie pour moi
mon refuge, mon assurance, ma confiance.
“Béni sois-tu, Dieu, béni sois-tu.”
(José Enrique Ruiz de Galarreta)
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Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 28/06/2016
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“Celui que Jésus désigne comme mettant la main à la charrue a un certain attachement à son œuvre ; cependant il n’y est pas avec tout son cœur, puisqu’il regarde encore autre chose, et demande un délai. ” (St Cyrille)
“Si Jésus a de telles exigences à l’égard de celui qui voulait seulement prendre congé de sa famille, quels reproches mériteront ceux qui, étant au service de Jésus-Christ, reviennent souvent et sans motifs vers ceux qu’ils avaient laissés dans le monde ? ” (Bède)
“Nous devons, dans nos rapports avec le prochain, nous rendre plus utiles à ceux qui sont plus proches de nous, comme la flamme qui chauffe tout ce qui est autour d’elle, mais principalement le lieu où elle est née. Nous devons reconnaître les lions de notre parenté terrestre, mais l’ignorer lorsqu’elle empêche l‘envol de l’âme. L’âme fidèle, appliquée aux choses divines, ne doit pas mépriser les liens d’en bas, mais elle doit savoir les ordonner, et dans son amour des choses d’en haut s’élever au-dessus d’eux. Il ne faut pas qu’ils soient une entrave nous empêchant de marcher, un poids qui nous empêche de nous élever. Il faut compatir aux nécessités de ses proches, sans que toutefois notre compassion empêche le mouvement de notre vie intérieure ; il faut avoir quelque chose dans le cœur, sans que toutefois ce quelque chose nuise à notre vie spirituelle.” (St Grégoire)
“Point de retours en arrière, de regrets, de compromis…
Point de demi-mesure…
c’est là la sagesse
et le moyen d’assurer la persévérance.”
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Catégories: Méditations | 26/06/2016
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Toute la création est le langage de la volonté divine. Quand je prie : “Père que ta volonté st faite sur la terre comme au ciel, accomplis ta volonté en moi et en tous mes frères, je participe à l’acte créateur de Dieu, j’épouse son dessein rédempteur sur le monde entier.
Que ta volonté soit faite: prier ainsi devant une difficulté ou un malheur, ce n’est pas démissionner devant l’inéluctable. Bien au contraire, en disant cela, j’entre avec toute ma liberté dans le dessein de Dieu, lui demandant d’accomplir en moi et pour moi ce qu’il veut que je fasse.
Sur la terre comme au ciel:
chaque instant de ma vie prend ainsi
sa place singulière dans le concert unique
qui chante la gloire de Dieu.
Cardinal J.M Lustiger
Magnificat – juin 2016
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Catégories: Lu ailleurs | 24/06/2016
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L’amour de Dieu dans l’éternité
Jean est l’homme des grands sauts. En reconstituant l’histoire terrestre du Christ, les autres se sont arrêtés à sa naissance, de Marie ; Jean, quant à lui, fait un grand bond en arrière, du temps à l’éternité : « Au commencement était le Verbe ». Il fait de même à propos de l’amour.
Tous les autres, y compris Paul, ont parlé de l’amour de Dieu qui se manifeste dans l’histoire et culmine dans la mort du Christ ; Jean, lui, remonte au-delà de l’histoire. Il ne nous présente pas seulement un Dieu qui aime, mais un Dieu qui est amour. « Au commencement était l’amour, et l’amour était auprès de Dieu, et l’amour était Dieu » : nous pouvons donc expliciter son affirmation : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 10).
A propos de cette affirmation, Augustin a écrit : « Si, dans toute cette Lettre de Jean et dans toutes les pages de l’Ecriture, il n’y avait aucun autre éloge de l’amour que cette seule parole, que Dieu est amour…, nous ne devrions demander rien de plus ».
Toute la Bible ne fait que « raconter l’amour de Dieu ». C’est la nouvelle qui soutient et explique toutes les autres. On discute à n’en plus finir, et cela ne date pas d’aujourd’hui, pour savoir si Dieu existe ; mais je crois que la chose la plus importante n’est pas de savoir si Dieu existe, mais s’il est amour.
Si, par hasard, il existait mais n’était pas amour, il y aurait bien plus à craindre qu’à se réjouir de son existence, comme cela a été le cas dans divers peuples et civilisations. La foi chrétienne nous garantit justement ceci : Dieu existe et il est amour !
Deuxième prédication de carême, par le P.Cantalamessa
Rome, Vendredi 1er avril 2011
ZENIT.org
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Catégories: Lu ailleurs | 22/06/2016
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L’ÉMERVEILLEMENT
Et si l’émerveillement était prière ?
Un papillon dans le vent : merveille.
Un coucher de soleil sur les lointaines collines : merveille.
Une nuit étoilée : merveille.
La mer s’effondrant sur la plage : merveille.
Le sourire du nouveau-né : merveille.
Ta présence remplit toute la création
Si mes yeux peuvent voir.
Chaque moment m’interpelle : regarde au-delà.
Au-delà du visible, à l’invisible,
Des connaissances, à l’inconnu,
Des créatures, à l’Incréé,
Du temps qui passe, à l’Éternel,
Du fini, à l’Infini.
Là, dans le vide du dépouillement complet,
Nu je me présente devant toi,
Toi qui m’as façonné à ton image,
De ta bonté et ton amour.
Je n’ai rien, je ne suis rien,
Qui n’est pas de toi :
Alors que puis-je t’offrir,
Quelle offrande est digne de toi ?
Oserai-je t’offrir mon émerveillement :
Que tu es, que tu es ce que tu es,
Que tu me vois, que tu m’aimes,
Que tu m’appelles à toi.
Ceci est ma prière, ô mon Seigneur,
Mon Dieu, mon Créateur, mon Tout.
Toi qui tiras toutes choses du néant et par ton Verbe les créas,
par ton Esprit tu les mènes à leur perfection :
Maître tout-puissant, rends-moi ferme en ton amour.
Mardi à Matines du 3e ton, Paraclitique ou Grand Octoèque,
Diaconie apostolique, 1995 (p. 225A).
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Catégories: Lu ailleurs | 21/06/2016
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Lundi 20 juin: Engagements définitifs
Lors de la célébration eucharistique de ce jour, trois consacrées séculières ont fait leur engagement définitif: Felicita Shoque Napan (Pérou), Sara Ndabong Nioka (R.D du Congo), Diana Cannel (Afrique du Sud)
Bénis-nous Seigneur…
Mon Dieu que vous puissiez disposer de nous
avec tout ce que nous sommes,
avec tout ce que nous avons.
Election du nouveau Conseil de l’Institut Séculier Sainte-Famille.
Mgr Patrice Rivet, délégué du Cardinal J.P Ricard, Archevêque de Bordeaux, a présidé la séance.
A été élue Responsable générale de l’institut: Maria-Dolores Pérez Plé,
Ont été élues Conseillères générales: Béatrice Meznard (France), Gladys Bobadilla, Patricia Kelly (Afrique du Sud), Julia Mellem (Afrique du Sud), Pilar Serrano (Espagne)(Argentine).
“La vie consacrée Séculière Sainte-Famille doit être la vie d’un “Charisme”. Un charisme qui parle de nous livrer totalement à Dieu sans quitter notre milieu personnel de vie. Un charisme qui parle d’incarnation dans le monde.”
“Appel à donner un témoignage
comme un ferment qui vivifie.”
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Catégories: Vie consacrée | 20/06/2016