“L’amour est la plénitude de la Loi, C’est à produire l’amour que sont ordonnés tous les préceptes,” (St Paul)
Comment dire Dieu en trois mots ? Dieu est Amour (Jn 4,8)
Comment dire l’homme devant Dieu en cinq mots ? Tu es aimé de Dieu (Rm 1,7)
Comment dire l’agir chrétien en sept mots ? “Aime et fais ce que tu voudras” (Saint Augustin)
Comment dire la vocation chrétienne en une quinzaine de mots ? “Au soir de notre vie, c’est sur l’amour que nous serons jugés” (Saint Jean de la Croix)
Comment dire l’Église en une phrase ? “C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous reconnaîtrons que vous êtes mes disciples” (Jn 13,35)
Autant dire que, dans la vie chrétienne,
l’amour est à tous les étages.
Antoine Nouis, pasteur
« L’amour,
c’est le grand trésor
de la vocation chrétienne. »
Tertullien
Catégories: Méditations | 25/10/2020
Jésus affirme d’abord que le pouvoir civil, même entre les mains des païens n’est pas nécessairement malfaisant, comme certains seraient portés à le croire. Il rend des services, fait régner la paix matérielle, sert au développement de la richesse temporelle. Dès lors que l’on accepte ses services, il faut lui payer les subsides dont il a besoin.
Accepter la monnaie qu’il met en circulation, c’est reconnaître l’autorité de celui qui l’a frappée. En lui payant le tribut, on ne fait que rendre ce que l’on a reçu de lui.
C’est pourquoi Jésus disait : Rendez à César, et non : Donnez à César. Jésus fonde notre liberté à l’égard du pouvoir civil à la fois sur la justice et le renoncement. « Il sait tellement nous tracer notre voie entre le mépris du monde et l’offense de César ; il affranchit tellement des soucis du monde lés âmes qu’il consacre à Dieu, qu’elles n’ont aucune difficulté de rendre à César ce qu’elles doivent à César. Dans la mesure où nous nous servons de lui, des choses qui dépendent de lui, nous nous mettons dans la nécessité de lui rendre ce que nous en recevons. »
Le chrétien qui a besoin de peu et qui a l’amour de la justice, sera à l’égard de César dans une moins grande dépendance que celui qui reçoit davantage, et il n’aura aucune difficulté à rendre ce qu’il doit.
St Hilaire
Catégories: Méditations | 18/10/2020
« Que personne donc ne s’enorgueillisse de ses œuvres, ni du temps passé au service de Dieu : car si nous savons quel bien nous avons fait, nous ignorons avec quelle pénétration notre Maître juge nos œuvres ; et même si nous étions à la dernière place dans le royaume des cieux, il faudrait en éprouver une joie infinie. »
Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
On peut dire que tous sont appelés, mais tous ne se rendent pas dignes d’arriver à la récompense. « Même parmi ceux qui arrivent à la foi, tous n’arrivent pas au royaume de Dieu : beaucoup obéissent à Dieu en paroles, mais par leur vie s’éloignent de lui. » (St Grégoire)
« Les différentes heures de la journée, se retrouvent dans notre vie : le matin, c’est l’enfance ; la troisième heure, la jeunesse où déjà se fait sentir la chaleur des passions ; la sixième, l’heure de midi, c’est la maturité de l’âge avec toutes les forces de l’homme dans leur plénitude; la neuvième où le soleil se penche vers son couchant, c’est la vieillesse avec ses déclins : et enfin la onzième l’âge de la décrépitude où la journée tend vers sa fin. »
Les hommes peuvent entendre l’appel de Dieu à toutes les heures de leur vie.
“Et pour faire son appel, Dieu choisit l’heure à laquelle il les sait le mieux disposés à y répondre.” (St Jean Chrysostôme)
Catégories: Méditations | 11/10/2020
L’invitation du Père
« Votre charité, sait quel est ce roi et quel est son fils. C’est celui dont le Psalmiste disait : Donnez à Dieu, votre justice au fils du roi. Dieu le Père mariait son Fils quand dans le sein de la Vierge il l’unissait à la nature humaine… quand il l’unissait par le même mystère à l’Eglise. »
« Et il envoya ses serviteurs, pour inviter ceux qu’il aimait, à ces noces. Il les envoya à plusieurs reprises : il envoya d’abord les Prophètes pour annoncer l’Incarnation comme devant s’accomplir ; il envoya ses Apôtres pour annoncer qu’elle était accomplie. »
St Grégoire,
La robe nuptiale
Cette robe nuptiale, c’est, nous dit S. Grégoire, la charité dont Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même était revêtu quand il vint pour s’unir à son Eglise. »
« C’est, nous dit St Augustin, la charité unie à la foi, rendant la foi parfaite. »
« C’est nous dit S. Jérôme, ces oeuvres que le chrétien accomplit en obéissant à l’Evangile en même temps qu’à la Loi et qui forment le vêtement de l’homme nouveau. »
« C’est, nous dit St Hilaire, la grâce resplendissante de l’Esprit Saint et cette innocence céleste que nous avons obtenue par l’aveu de nos fautes, et que nous devons porter avec nous dans le royaume des cieux. »
Catégories: Méditations | 11/10/2020
“Il s’agit moins dans cette parabole des vignerons homicides (Mt. 21,33sq) de revenus, que de profonde déception. La déception de Dieu (si j’ose dire) c’est qu’on ne l’aime pas, c’est de n’être pas reconnu. Non seulement on n’a pas de reconnaissance pour lui, mais on veut purement et simplement l’exclure. Le premier exclu de la société, c’est Dieu. Et en son nom, on exclut les prophètes et les envoyés de Dieu, on exclut le Christ Jésus, le fils, le semblable, l’aimé. Il est exclu de la société parce qu’il gène, parce qu’il rappelle qu’il existe et qu’il a des droits, parce qu’il exige ce qui lui est dû. Il est exclu des cœurs, et c’est la pire exclusion. Les exclus, vous le savez, n’ont qu’un droit celui de se taire. Et Dieu en premier lieu.
N’est-elle pas extraordinaire cette parabole? Elle décrit merveilleusement toute l’histoire du salut, avec cette longue patience de Dieu qui rappelle sans cesse son existence, qui envoie prophètes et messagers, qui vient lui-même en personne et qui est rejeté, mis à mort.
Mais elle décrit aussi notre propre histoire, celle qu’il nous est donné de vivre, celle que nous voyons se dérouler sous nos yeux. L’homme se comporte dans le monde comme un propriétaire du monde. Il a réglé leur compte aux révélations et aux traditions religieuses. Il s’est débarrassé de ce qu’il appelle « le fatras des religions », il s’est instauré maître du monde et ne veut rendre de compte à personne. Il déclare avoir tué Dieu et il s’en vante. Il s’estime plus libre, parce qu’il est plus seul. Il a fondé sa liberté sur le vol et sur le meurtre. Voila notre situation.”
Fr Alain Quilici (OP)
Homélie du 6 octobre 1996
“Quand cessera-t-on de faire la guerre au Christ?
Quand le reconnaîtra-t-on comme la pierre angulaire
sans laquelle rien ne peut subsister?”
Catégories: Méditations | 4/10/2020
1er octobre, fête de Thérèse de Lisieux, sainte patronne de tous les missionnaires et docteur de l’Église.
Quel est donc le secret de la fécondité spirituelle de cette jeune femme morte à 24 ans ?
la sainteté dans les petits actes du quotidien
Catégories: Méditations | 1/10/2020
La fête des archanges lrappelle l’essentiel de la vocation des anges : contempler Dieu et chanter sa louange. C’est aussi la raison d’être de la création et la mission primordiale de l’Eglise. Pour sa part, la mémoire des anges gardiens le 2 octobre insiste sur un autre aspect : leur mission de présence fraternelle à nos côtés.
Dieu est le « créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible » (Symbole de Nicée Constantinople). Or, selon la Tradition, les anges sont des créatures spirituelles et non corporelles. Chaque fête des anges est d’abord l’occasion de rappeler que « Dieu a tout ensemble, dès le commencement des temps, créé de rien l’une et l‘autre créature, la spirituelle et la corporelle, c’est-à-dire les anges et le monde terrestre ; puis la créature humaine qui tient des deux, composée qu’elle est d’esprit et de corps » (profession de foi du 4ème concile du Latran, rappelée par le n° 327 du CEC – Catéchisme de l’Église catholique).
Dès l’Ancien Testament, les anges protègent et guident les patriarches. « Dieu donne mission à ses anges de te garder sur tous tes chemins. De leurs mains ils te porteront, pour qu’à la pierre ton pied ne heurte » (Psaume 90). Cette mission continue : « Du début de l’existence au trépas, la vie humaine entourée de leur garde et de leur intercession. Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie (S. Basile) » (cf. CEC 336).
En faisant mémoire des anges gardiens, les croyants demandent à Dieu de leur assurer « le bienfait de la protection des anges et la joie de vivre en leur compagnie pour toujours ». Mais cette mémoire les encourage aussi à inventer une « présence fraternelle » concrète auprès des autres, à prendre soin d’eux.
Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle
CEF
Catégories: Méditations | 29/09/2020
Enfant, va aujourd’hui travailler dans la vigne. »
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« Enfant » : Il y a dans ce mot la tendresse de Dieu pour nous, il y a notre dignité aussi : nous sommes chez nous dans ce monde, nous sommes princes de sang, responsables. Et en même temps nous sommes un enfant, nous avons encore à apprendre, à grandir, à progresser.
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« va » : ce second mot montre que Dieu ne s’adresse pas à nous globalement en leur disant « allez ». Le Père s’adresse individuellement à chacun, et sa volonté, fondamentalement, c’est de nous voir capable d’évoluer.
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« va aujourd’hui » : ce aujourd’hui montre l’urgence de l’appel de Dieu, il ne dit pas un jour où tu auras deux minutes, ce ne serait pas inutile que tu te bouges un petit peu. Non, c’est maintenant qu’il faut y aller, maintenant ou jamais.
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« Enfant, va aujourd’hui travailler dans la vigne. » Ce n’est même pas « la vigne de Dieu », c’est « la vigne » tout court, notre vigne à nous, les humains et à lui, notre Dieu. La vigne, dans la Bible c’est à la fois l’humanité et c’est chacun de nous individuellement (Ésaïe 5, Job 15:33…). Dieu nous invite donc à participer à la construction de l’humain. C’est une question de joie ou de souffrance, de vie ou de mort pour nous et notre entourage. Ce n’est pas un examen : Dieu veut, naturellement, la joie, la paix, la vie pour chacun. Mais une vigne mal entretenue s’étouffe sans donner grand chose. Et puis il y a du bon raisin à récolter plutôt que de le laisser pourrir…
L’essentiel, c’est la bonne volonté devant Dieu, c’est d’avoir l’envie de devenir un petit peu source de bénédiction en ce monde, d’une certaine façon. L’essentiel, c’est cette espérance en Dieu. Pour le reste, chacun de nous fait ce qu’il peut, à son rythme…
Bien sûr, c’est choquant que notre vie ne soit pas à la hauteur de l’Évangile qui nous enthousiasme. Oui, notre idéal est comme un sommet inatteignable, c’est l’amour parfait de Dieu, c’est donc normal que nous n’y arrivions pas. Cet écart n’est donc pas culpabilisant : il ouvre une perspective, un chemin.
Cette lecture de la parabole nous propose de détourner un instant notre regard de ce que nous n’arrivons pas à faire ni à être, pour voir dans quel état d’esprit nous sommes vis-à-vis de Dieu. Le second fils nous invite de lui dire « Me voici, tel que je suis, Seigneur », en confiance. Dieu nous aide à cheminer, il nous montrera ensuite ce que nous pourrions faire dans la vigne….
Pasteur Marc Pernot
Catégories: Méditations | 27/09/2020
Lorsque le Roc (Pierre) T’a interrogé
Combien de fois il devait pardonner à son frère,
Tu n’as pas dit: «Sept fois»,
Mais «Quatre cent quatre-vingt-dix foi »!
En ce nombre ont contenues les année. de notre vie ici-bas,
les sept périodes de notre vie éphémère:
Durant tout le temps que nous sommes en ce corps
II faut pardonner au repentant.
Et. bien que je fusse le dernier
A ne pas pardonner au débiteur,
A cause de la nature maladive de mon âme,
Et à être imparfait dans le bien,
Cependant qu’en moi s’accomplisse par Toi
La parole de ton commandement, à moi imposé;
Veuille pardonner mes fautes, dettes envers Toi,
Qui sont plus nombreuses que le sable de la mer.
Que la loi des Septante fois,
Ne soit pas seulement à ma mesure, à moi pauvre.
Mais que davantage encore se renforce ta loi,
Selon ta miséricorde qui ne se compte pas.
N. SNORHAILI. Jesus. Fils unique du Père
Sources chrétiennes 20
iParis. Cerf. 1973. pages 138-139 LI ,
Catégories: Méditations | 13/09/2020
Ô qui que tu sois, qui te vois,
dans les fluctuations de ce monde,
balloté au milieu des bourrasques et des tempêtes
plutôt que marcher sur la terre ferme,
ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre
si tu ne veux pas être submergé par les flots.
Si se lèvent les vents des tentations,
si tu cours aux écueils des épreuves,
regarde l’étoile, appelle Marie.[…]
Ta main dans la sienne, pas de chute;
sous sa protection, pas de crainte;
sous sa conduite, pas de fatigue;
avec son appui, tu touches au but.
Et ainsi, en toi-même, tu expérimenteras
comme est juste cette parole:
Et le nom de la Vierge était Marie.
St Bernard
Catégories: Méditations | 8/09/2020