Regarder Marie qui se lève. Regarder cette décision qu’elle prend. A-t-elle muri longuement cette décision ? On ne sait mais elle l’a prise. Se lever c’est passer à l’action.
M’emplir les yeux et le cœur de cela pour que Marie me transmette ce dynamisme.
Regarder Marie qui se rend en hâte. Non seulement elle décide mais met sa décision en œuvre en marchant d’un bon pas, rapidement, comme pressée par un grand désir.
Se demander la raison de sa décision et de son empressement: vérifier la parole de l’ange ? Non. Désir d’aider sa cousine ? Peut-être. Vouloir partager leur joie mutuelle ? Sûrement.
Sentir cette joie de Marie. S’en imprégner.
Elle veut aussi nous la partager pour éveiller plus de vie en nous.
Marie salue Elisabeth. En fait, elle lui dit : « Réjouis toi ». Le même mot que l’ange lui avait dit.
Entendre cette salutation : « Réjouis-toi » ; la laisser résonner.
Elle est pour chacun de nous aussi.
Marie nous la dit. Et laisser Marie nous dire les motifs de cette réjouissance en nos vies : je suis aimé de Dieu….
Regarder les conséquences de cette salutation. L’enfant tressaille dans le ventre d’Elisabeth. Elisabeth est remplie d’Esprit-Saint.
Regarder comment une salutation de réjouissance peut éveiller la vie de l’Esprit en quelqu’un.
Sonder comment je m’approche des autres : ce qui pourrait modifier ma manière d’entrer en relation.
Entendre la prophétie d’Elisabeth. Remplie d’Esprit-Saint, elle prophétise ! Au point que cette prophétie a traversé les âges, interminablement répétée dans toutes les chapelles du monde !
S’étonner du silence de la Tradition chrétienne sur la qualité de prophète d’Elisabeth.
« Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? »
Entendre cette question. La faire nôtre. Marie aussi vient à nous. Comment l’accueillir ?
Sœur Michèle Jeunet .N.D.C.
Site : aubonheurdedieu-sœurmichele.
Catégories: Méditations | 14/08/2013
Restez en tenue de service, et Gardez vos lampes allumées… (Luc 12, 32-48)
Il y a la lumière de l’intelligence ou de la parole intérieure par laquelle l’âme s’éclaire elle-même, et la lumière de la parole extérieure par laquelle nous éclairons les autres. (Théophylacte)
Il y a la lumière des oeuvres par laquelle nous élevons vers Dieu la pensée de ceux qui en sont témoins, ». dit S. Grégoire
De même que la lumière fait fuir les ténèbres, la lumière des bonnes oeuvres fait fuir le mal. (St Pierre Chrysologue)
Le Sauveur veut donc, que nous nous appliquions avec ardeur à l’étude des vertus, et que notre parole, celle du dedans par laquelle nous nous conduisons nous-mêmes, et celle du dehors par laquelle nous conduisons les autres, soit toujours resplendissante de lumière. Tite de Bostres)
Le Sauveur nous a appris
à tenir cette lumière toujours allumée
par la prière, la méditation et l’amour surnaturel.
Il y a en vous plusieurs lampes; qu’elles soient toujours allumées et toujours dans vos mains. Le Sauveur blâme ceux qui veulent se réjouir un moment de l’éclat de la lumière. C’est le cas de celui qui entre un moment à l’église, entend avec plaisir la parole de Dieu, et ensuite n’y prend plus garde. Il n’a plus sa lampe allumée, quand il est chez lui : il y est dans les ténèbres, et il y accomplit les oeuvres de ténèbres. Que la lumière guide donc tous nos pas. (St Ambroise)
Il veille celui qui tient les yeux ouverts à la venue de la véritable lumière ; il veille celui qui dans ses oeuvres s’inspire toujours de sa foi ; il veille celui qui sans cesse écarte de lui les ténèbres de la torpeur et de la négligence. (St Grégoire)
« Ils sont vraiment heureux et proclamés tels par Dieu,
ces serviteurs que le Seigneur trouve veillant,
prêts à tout labeur,
le cœur rempli de lumière.
(St Cyrille)
Catégories: Méditations | 11/08/2013
Voir ” Jésus, seul “, cela signifie encore : concentrer sur Jésus seul notre attention et notre regard, ne point nous laisser distraire par les choses du monde ni par les hommes et les femmes que nous rencontrons, bref, rendre Jésus suprême et unique dans notre vie.
Est-ce à dire qu’il faille fermer les yeux au monde qui nous entoure et qui souvent a besoin de nous ? Quelques-uns sont appelés à rester absolument seuls avec le Maître : qu’ils soient fidèles à cette vocation.
Mais la plupart des disciples de Jésus, vivant au milieu du monde, peuvent donner aux mots ” Jésus, seul ” encore une autre interprétation. Sans renoncer à un contact reconnaissant avec les choses créées, à un contact aimant et dévoué avec les hommes, ils peuvent atteindre un degré de foi et de charité où Jésus deviendra transparent à travers les hommes et les choses ; toute beauté naturelle, toute beauté humaine deviendront la frange de la beauté même du Christ ; nous verrons son reflet dans tout ce qui, en d’autres, attire et mérite notre sympathie ; bref, nous aurons ” transfiguré ” le monde, et, dans tous ceux sur lesquels nous ouvrirons les yeux, nous trouverons ” Jésus seul “.
Père Lev Gillet
Catégories: Méditations | 7/08/2013
«Que vais-je faire? je ne sais pas où mettre ma récolte. Puis il se dit: «voici ce que je vais faire: je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède… » (Luc 12, 13-21)
« C’était si facile de dire : J’ouvrirai mes greniers, je rassemblerai les indigents. Mais il est préoccupé, non de donner mais d’amasser. »
Mais il dit :
« Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers. Oui, cela est juste, il est juste de détruire ce qui ne sert à personne. Mais il ajoute : J’en bâtirai de plus grands. »
« Mais si ceux-là ne peuvent non plus contenir tes richesses, détruiras-tu encore pour reconstruire toujours ? Qu’y a-t-il de plus insensé que ce labeur qui se renouvelle sans cesse ? »
« Tu me diras peut-être : À qui fais-je tort en retenant ce qui est à moi ? Car il ajoute : J’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens. Mais, dis-le moi, ces biens sont-ils bien à toi? Les as-tu apportés avec toi quand tu es venu sur terre ? Pourquoi t’approprier ce qui a été créé pour tous ? Si chacun prenait selon ses besoins et abandonnait le superflu à l’indigent, il n’y aurait plus ni riche ni pauvre. » (St Basile)
« Imite au moins la terre, ô homme, et ne sois pas au-dessous de la création inanimée. La terre produit des fruits, non pour les garder, mais pour te les donner sans cesse. Ce que tu aurais donné en bienfaits, tu l’aurais en réalité amassé pour toi.
Tout ce que tu donnes au pauvre est en toute vérité à toi et te revient multiplié, comme le froment qui jeté en terre, augmente la richesse de celui qui l’a semé. » (St Basile)
Imite au moins la terre,
ô homme,
et ne sois pas au-dessous
de la création inanimée.
La terre produit des fruits,
non pour les garder,
mais pour te les donner sans cesse
Catégories: Méditations | 4/08/2013
Notre Père !
« Bien des choses avaient été indiquées au peuple d’Israël au sujet des louanges divines ; mais nous ne voyons nulle part qu’il lui ait été commandé de dire à Dieu ces paroles Notre Père, ou de prier Dieu comme un Père. Le Seigneur parlait aux Juifs comme à des serviteurs, car ils étaient encore dans la chair; cependant les Prophètes leur font entendre qu’ils pourront devenir les enfants de Dieu. » (St Augustin)
« Le nom de Père n’avait été encore révélé à personne. Moïse, qui avait interrogé Dieu sur son véritable nom, avait entendu Dieu lui dire un autre nom. Ce nom nous a été révélé par le Fils, car le nom de Fils dit le nom nouveau de Père. » (Tertullien)
« C’est une chose digne de remarque que dans l’Ancien Testament aucune prière ne donne à Dieu le nom de Père; et cependant, en bien des endroits, Dieu s’était appelé Père. Bien qu’il le fut, en effet, la filiation divine n’existait pas sur terre, définie et stable : nous trouvons partout des serviteurs plutôt que des enfants. Il fallait la venue du Fils de Dieu pour apporter aux hommes l’adoption parfaite. » ( Origène)
« Nous avions sur terre un père et une mère qui nous engendraient pour les travaux et la mort ; nous trouvons maintenant d’autres parents, Dieu le Père et l’Eglise notre mère qui nous font renaître pour la vie éternelle. » (St Augustin)
« C’est pourquoi, dans ce mol Notre Père, le maître de l’unité et de la paix, nous rappelle que nous ne devons jamais prier seuls, ni pour nous seulement : celui qui a voulu nous porter tous en lui a voulu que, chacun prie pour tous. » (St Cyprien)
Catégories: Méditations | 28/07/2013
« Jésus dans la parabole du Samaritain avait exalté la miséricorde. Pour nous montrer qu’il n’y a pas une forme unique de vertu, l’Evangile nous propose ensuite l’exemple de Marthe et de Marie, l’activité de l’une au service du Sauveur, et l’attention religieuse de l’autre à la parole de Dieu, attention qui, unie à la foi est préférée aux œuvres elles-mêmes. » (St Ambroise)
« Les saints Pères, ont statué de bonne heure que l’évangile de Marthe et Marie serait lu dans la fête principale de la bienheureuse Vierge, car elle est signifiée par les deux sœurs ; elle s’élève entre toutes les créatures, comme ayant plus qu’aucune réuni les privilèges des deux vies, de l’active et de la contemplative.
Comme Marthe et bien mieux, elle a reçu le Christ : elle l’a reçu, non pas dans sa maison seulement, mais dans son sein ; elle l’a servi davantage, l’ayant conçu, mis au monde, porté dans ses bras.
Comme Marie, d’autre part, elle écoutait sa parole, et de plus la conservait pour nous, en son cœur ; elle contemplait son humanité, elle pénétrait aussi, et plus que personne, sa divinité. Elle a donc bien choisi la meilleure part, qui ne lui sera point enlevée. » (Bruno d’Asti)
« Nous envions ceux qui ont pu recevoir le Sauveur dans leur maison
et nous les déclarons bienheureux.
Le Sauveur nous fait aussi cette faveur.
Ce que vous aurez fait aux plus petits de ceux- ci, nous dit-il,
c’est à moi-même que vous l’aurez fait. »
(St Augustin)
Catégories: Méditations | 21/07/2013
Quelle est celle porte ?
« C’est encore les Saintes Ecritures; elles nous conduisent à Dieu ; elles nous donnent la connaissance de Dieu; elles forment les fidèles et les gardent. Tant que nous nous tenons renfermés derrière cette porte nous sommes gardés contre nos ennemis. » (St Jean Chrysostôme)
Quel est ce portier ?
« Si nous voulons faire l’application de chacun des mots de cette parabole, nous pouvons voir en ce portier Moïse, car c’est à lui que Dieu avait confié la Loi qui conduit au Christ. » Avec quelle joie Moïse aurait, s’il avait été là, présenté le vrai pasteur à son peuple.
« Ce portier, c’est peut-être aussi l’Esprit Saint. N’est-ce pas lui qui nous introduit en toute vérité et qui nous ouvre la porte du bercail ? » (St Augustin)
Catégories: Méditations | 14/07/2013
« Le Seigneur désigna soixante-douze disciples et les envoya deux par deux devant lui dans toute ville et localité où il devait aller lui-même et les envoya »(Lc 10,1)
« Dieu avait annoncé par ses Prophètes que la prédication de l’Evangile se ferait non seulement à Israël, mais à tous les peuples de la terre. C’est pourquoi après l’élection des Apôtres qui étaient d’abord pour les douze tribus d’Israël, il choisit ces soixante-douze disciples.
Déjà dans les livres de Moïse, nous avions rencontré un nombre semblable : sur l’ordre de Dieu, Moïse avait choisi soixante-douze juges à qui Dieu départit son esprit. Et ailleurs nous avons une figure des douze et des soixante- douze. Ils vinrent, dit l’Exode parlant des enfants d’Israël, en un lieu nommé Klim, (qui signifie montée ou accroissement), et il y avait là douze fontaines et soixante-douze palmiers. N’y a-t-il pas là l’annonce des douze Apôtres et des soixante-douze disciples qui nous aident à recevoir notre accroissement spirituel.
Nous recevons de ces fontaines sacrées des douze toute sorte de biens ; et nous pouvons assimiler les disciples aux palmiers, à ces palmiers dont la moelle est si savoureuse, les fruits si abondants, la racine si ferme, la stature si haute, et qui se plaisent au bord des eaux. » (St Cyrille)
« Deux par deux »
Dieu avait envoyé Moïse et Aaron pour tirer Israël de la servitude. Josué et Caleb avaient uni leurs efforts pour apaiser le peuple soulevé par les rapports des espions. Aussi l’Ecriture a dit : Le frère qui est aidé par un frère est comme une cité munie de retranchements. Ils devaient rendre témoignage: or le témoignage de deux témoins avait une valeur juridique.
La charité a deux commandements, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, et la charité ne peut s’exercer qu’entre deux. Le Seigneur nous fait donc entendre qu’on ne doit pas entreprendre le ministère de la prédication sans une grande charité mutuelle. » (St Grégoire)
Catégories: Méditations | 7/07/2013
« Jésus n’est pas venu nous enseigner une philosophie,
mais nous montrer une route, (…)
la route qui conduit à la vie »
(Benoît XVI 13/09/2009).
Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive” (Lc 9, 23).
Aujourd’hui encore, cette parole retentit comme un scandale et une folie (cf. 1 Co 1, 22-25). Pourtant c’est avec elle que nous devons nous confronter, car la voie tracée par Dieu pour son Fils est celle-là même que doit parcourir le disciple qui se décide à se mettre à sa suite. Il n’existe pas deux routes, mais une seule : celle qu’a parcourue le Maître. Il n’est pas permis au disciple d’en inventer une autre.
Jésus marche devant les siens et demande à chacun de faire ce que lui-même a fait. Il dit : je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir; aussi celui qui veut être avec moi doit-il se faire le serviteur de tous. Je suis venu à vous comme quelqu’un qui ne possède rien; aussi puis-je vous demander d’abandonner tout genre de richesse qui vous empêche d’entrer dans le Royaume des cieux. J’accepte la contradiction, j’accepte d’être rejeté par la majorité de mon peuple; aussi puis-je vous demander à vous aussi d’accepter la contradiction et la contestation, d’où qu’elles viennent.
En d’autres termes, Jésus demande de choisir courageusement de suivre la même voie que lui, de la choisir avant tout “dans son cœur”, car se trouver dans telle ou telle situation extérieure ne dépend pas de nous. Ce qui dépend de nous, c’est la volonté d’être comme lui, autant que possible, obéissants au Père et prêts à accepter jusqu’au bout le projet qu’il a pour chacun.
Benoît XVI – 2001
La vie est un voyage,
voilà sous quel caractère Jésus la présente toujours.
En tout voyage, il y a des séparations à accomplir,
un bagage à prendre, une direction à suivre.
Celle qui veut accomplir le voyage de la vie
à la suite du Christ doit se séparer de tout
et d’elle-même.
Catégories: Méditations | 23/06/2013
Un vieux rabbin racontait : chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu’on commet une faute, le fil est cassé. Mais lorsqu’on regrette sa faute, Dieu fait un nœud au fil. Du coup le fil est plus court qu’avant. Et le pécheur est un peu plus près de Dieu !
Ainsi de repentir en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu. Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde à nœuds et d’arriver plus vite près du cœur de Dieu.
Tout est grâce ! Même les péchés !
Parole du Pape François
Le visage de Dieu est celui d’un père miséricordieux, qui est toujours patient. Vous y pensez à la patience de Dieu ? A la patience qu’il a avec chacun de nous ? Cette patience, c’est sa miséricorde. Il est toujours plein de patience, plein de patience avec nous, il nous comprend, nous attend, ne se lasse jamais de nous pardonner si nous savons revenir à Lui, d’un cœur contrit. « Grande est la miséricorde du Seigneur », dit le Psaume.
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 16/06/2013