Âme du Christ
Méditations
Le fils prodigue… “Par l’irréflexion, il avait cessé de s’appartenir, d’être à lui-même; et par la réflexion, il rentre véritablement en lui-même. Celui qui s’éloigne du Christ, s’éloigne aussi de lui-même et celui qui revient à Dieu se remet aussi en possession de soi.” (St Ambroise)
Pour revenir sûrement à Dieu,
il suffit de revenir sincèrement à soi!
J’irai vers mon Père… “D’où tire-t-il sa confiance? De nul autre motif que celui-là: Dieu est Père. Oui, j’ai perdu les sentiments d’un fils, mais il n’a pas perdu son coeur de père. Je n’aurai pas besoin d’employer un étranger pour intercéder en ma faveur: il y a, dans la poitrine de mon père, un coeur qui intercède pour moi.” (St Pierre Chrysologue)
Dieu, notre Père, un coeur qui intercède pour nous!
Père J’ai péché… “Il l’appelle encore père, bien qu’il se reconnaisse indigne d’être appelé son fils. Donc, les pécheurs peuvent encore appeler Dieu leur Père.” (St Jérôme)
Réjouissons-nous... “Le Père ne voit plus ce qu’il a fait mais ce que le fils a souffert. Cette fête est donnée non à l’ingratitude mais au retour; non à la faute, mais à la pénitence; non à l’égarement, mais à la conversion.” (St Augustin)
Notre retour: la grande fête du Père!
Le grand mystère de l’Assomption
nous révèle qui était MARIE.
Mère choisie parmi toutes les mères.
Marie au grand silence qui vit de l’Amour, rayonne et porte au monde ce qu’elle a de plus cher.
Marie brisée et silencieuse offrira à tous les hommes son unique enfant, le divin Enfant Jésus Christ
Que sait-on de Marie ? Peu de choses, une épouse, une mère accomplie. Toute sa vie sera consacrée à Dieu. Elle ne vivra que pour parfaire sa volonté. De la naissance de Jésus attendue et vécue dans une immense joie, elle puisera force et courage en son Seigneur pour voir mourir son fils.
Marie, mère du monde tu as survécu à la douleur la plus cruelle, celle de Jésus crucifié, afin que vive l’Amour.
Marie, tu nous ouvres une fenêtre sur le plus vaste des horizons. Tu nous donnes ton cadeau le plus précieux : source indestructible, inépuisable, seule nourriture qui nous fait Vivre.
Marie, mère du fils et mère des hommes, tu accrois chaque jour un peu plus notre espérance ; tu ancres au plus profond de nous-même la foi que tu désires inébranlable.
Le Magnificat de Marie est un réel chant d’Amour.
Marie, sans le savoir, vit du don de l’Esprit. Par elle et à travers elle nous vivons de la relation que Jésus, son fils, réalise entre Dieu et l’homme.
Dans l’obéissance, Marie s’est laissée guider par Dieu, à travers son fils, lequel aimé de Dieu, aime sa mère et tous les hommes.
Marie tu as toi aussi été déracinée, considérée comme une étrangère. Tu as trouvé porte close partout où tu frappais. C’est dans cette grande solitude que tu nous as donné ton fils, lumière des hommes.
Apprend-nous à accueillir non seulement l’étranger, mais tous les hommes.
Augmente en nous la foi et emplit nos cœurs d’Amour à donner toujours et sans cesse ; car plus on en donne, plus on en reçoit et plus on en redonne.
Quelle merveille ces vases communiquant l’Amour qui ne se vident jamais !
Geneviève Simonnet – Août 2010
Marie et Elisabeth…des femmes d’une terre, d’un peuple, d’une histoire ! Derrière elles, se profilent toutes les matriarches d’Israël :
Sarah était stérile mais YHWH promet une descendance à Abraham, Isaac dont le nom signifie : «Il jouera. Il rira»
Yokebed, la mère de Moïse (HACHEM – Le Nom)
Rebbeca, également stérile, mais elle aura Jacob « il reviendra »;
Rachel, stérile elle aussi et qui aura Joseph « il ajoutera » qui sauvera tout le monde de la famine.
Elisabeth qui aura Jean « YaH a accordé la miséricorde »
et Marie, la mère de Jésus, « Dieu qui sauve »…
des femmes qui écoutent la Parole, modèles pour tout croyant;
des femmes qui sont l’une pour l’autre un signe de la miséricorde de Dieu pour leur peuple;
des femmes qui savent conjuguer en elles, entre elles, le passé et le présent pour ouvrir un avenir et accueillir l’avenir de Dieu, l’avenir en Dieu de leur Peuple.
Désormais rien ne sera plus pareil pour chacune d’elles et pour Israël.
“Il veille celui qui tient les yeux ouverts à la venue de la véritable lumière; il veille celui qui dans ses oeuvres s’inspire toujours de sa foi; il veille celui qui sans cesse écarte de lui les ténèbres de la torpeur et de la négligence” (St Grégoire)
“Il y a quelque part une petite lampe qui brûle, parce qu’il y a des hommes et des femmes qui résistent, qui s’usent, qui brûlent de l’intérieur, qui coulent comme une bougie: c’est pour cela qu’un avenir est possible. (M.Ringlet – La résistance intérieure)
“Pierre s’exclame émerveillé : il est beau pour nous d’être ici ! Ce que nous traduisons d’habitude par « il est heureux que nous soyons ici, il est bon pour nous d’être ici », le texte grec le dit littéralement – et avec la formule identique chez les trois évangélistes – « il est beau pour nous d’être ici ! ». La beauté de Dieu resplendit et l’homme se prosterne en adoration devant cet éclat.
L’émerveillement, l’adoration qui en jaillit sont les fondements de la vie chrétienne. Savoir se prosterner, savoir être saisi d’admiration – voilà un art que l’âme humaine a à cultiver. Et lorsque notre âme est comme suspendue par cette beauté qui se penche vers elle, le corps, lui, suit fidèlement et pose un geste de respect.
Un commentateur médiéval remarque : « Les saints Apôtres tombent la face contre terre (Gn 17,3 Nb 16,4 16,52 Tb 12,16 Gn 49,17 Is 28,13 Jn 18,26), circonstance qui est une preuve de leur sainteté; car dans les saintes Écritures, nous voyons les saints tomber le visage contre terre, tandis que les impies sont renversés en arrière ». Savoir adorer est une fleur de sainteté… (Fr. Pavel Syssoev, op)
« Donc, s’écrit St Ambroise, gravissons la montagne ;
supplions le Verbe de Dieu de se montrer à nous
dans sa splendeur, dans sa beauté.»
“Imite au moins la terre, ô homme, et ne sois pas au-dessous de la création immense. La terre produit des fruits non pour les garder, mais te les donner sans cesse.
Tout ce que tu aurais donné en bienfaits, tu l’aurais en réalité amassé pour toi.
Tout ce que tu donnes au pauvre est en toute vérité à toi et te revient multiplié, comme le froment qui jeté en terre, augmente la richesse de celui qui l’a semé.
Si tu aimes les richesses à cause de la gloire qu’elles procurent, quelle gloire plus grande que d’être proclamé devant toute la cour céleste, le père des pauvres!” ( St Basile)
“L’avare est non pas seulement celui qui ravit le bien d’autrui,
mais celui qui garde avec trop d’attachement ce qu’il possède”
(St Augustin)
Saint Ignace de Loyola
Seigneur Jésus,
apprenez-nous à être généreux,
à vous aimer comme vous le méritez,
à donner sans compter,
à combattre sans souci des blessures,
à travailler sans chercher le repos,
à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que
celle de savoir que nous faisons votre Sainte Volonté.
Amen.
Dans ces trois pains, St Augustin voit le mystère de la Sainte Trinité, le grand mystère qui nous fait chrétiens.
“Quand vous serez arrivé à cette connaissance, à cette nourriture, vous ne devez plus craindre d’accueillir vos amis: vous avez de quoi vous nourrir et les nourrir eux aussi. Ce pain ne sera jamais épuisé: avec ce pain vous ne serez jamais dans l’indigence: c’est du pain et encore du pain, et toujours du pain; c’est Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint Esprit; Dieu créateur, Père, Fils et Saint Esprit; Dieu pasteur et source de vie. Père, Fils et Saint Esprit; Dieu aliment et pain éternel, Père, Fils et Saint Esprit.
Apprenez cela pour vous et enseignez-le; nourrissez-vous et nourrissez les autres. Dieu qui veut vous donner, ne trouve à vous donner rien de meilleur que lui-même. Bien avare seriez-vous si Dieu ne vous suffisait pas.” (St Augustin)
Il est nécessaire de demander avec persévérance la lumière et la nourriture de l’âme pour ceux qui comptent sur notre prière. Et s’il s’agit-il de nous-mêmes, notre prière doit avoir la même ardeur!
“Allons crier à la porte de notre ami
afin qu’il nous donne les trois pains nécessaires
pour apaiser la faim du voyageur”
(St Augustin)
“St Paul demandait que la porte lui fut ouverte pour annoncer le mystère du Christ (Col 4 : 3), et St Jean vit une porte qui s’ouvrait dans le ciel (Ap 4,1). La porte fut ouverte à Paul et à Jean, et ils ont reçu les pains qu’ils nous ont apporté.” (St Ambroise)
Comme eux, frappons à la porte pour recevoir les trois pains!
Marthe, Marthe… cette répétition du nom est un signe d’affection, dit St Augustin ou encore une invitation à être attentive, la parole qu’il va dire étant très importante…:
“une seule chose est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part
et elle ne lui sera pas enlevée”
Le Sauveur ne dit pas que l’oeuvre de Marthe est mauvaise. Il dit que celle de Marie est meilleure. Pourquoi est-elle meilleure?
Marie, assise aux pieds du maître, dans la même attitude que Paul aux pieds du grand rabbi Gamaliel (Ac 22, 3), écoute la parole de Jésus: “Au lieu de se répandre et de se scinder dans la multiplicité, elle se recueille dans l’unité qui est le principe de toute perfection“ (St Augustin).
C’est en demeurant près du Seigneur, à l’écoute de sa Parole, que notre coeur, nos pensées, nos forces intérieures d’attention s’unifient et que se développe en nous le désir d’aimer et d’agir comme Jésus.
Heureuse est Marie de savoir écouter Dieu.
Heureuse est Marthe de pouvoir servir Jésus-Christ.
Marthe, Marthe… cette répétition du nom est un signe d’affection, dit St Augustin ou encore une invitation à être attentive, la parole qu’il va dire étant très importante…:
“une seule chose est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part
et elle ne lui sera pas enlevée”
Le Sauveur ne dit pas que l’oeuvre de Marthe est mauvaise. Il dit que celle de Marie est meilleure. Pourquoi est-elle meilleure?
Marie, assise aux pieds du maître, dans la même attitude que Paul aux pieds du grand rabbi Gamaliel (Ac 22, 3), écoute la parole de Jésus: “Au lieu de se répandre et de se scinder dans la multiplicité, elle se recueille dans l’unité qui est le principe de toute perfection“ (St Augustin).
C’est en demeurant près du Seigneur, à l’écoute de sa Parole, que notre coeur, nos pensées, nos forces intérieures d’attention s’unifient et que se développe en nous le désir d’aimer et d’agir comme Jésus.
Heureuse est Marie de savoir écouter Dieu.
Heureuse est Marthe de pouvoir servir Jésus-Christ.
Selon les commentaires de Tora Temima, le redoublement des noms comme “Abraham! Abraham!” (Gn 22,11)… “Moïse Moïse! ” (Ex 3,4) est une expression d’amour et d’incitation au zèle.
De même, pour St Augustin, la répétition par Jésus de son nom est, pour Marthe, un signe d’affection du Seigneur ou encore une invitation à être attentive: la parole qu’il va dire étant très importante…:
“une seule chose est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part
et elle ne lui sera pas enlevée”
Le Sauveur ne dit pas à Marthe que son oeuvre est mauvaise. Il lui dit que celle de Marie est meilleure. Mais pourquoi est-elle meilleure?
Marie, assise aux pieds du maître, dans la même attitude que Paul aux pieds du grand rabbi Gamaliel (Ac 22, 3), écoute la parole de Jésus: “Au lieu de se répandre et de se scinder dans la multiplicité, elle se recueille dans l’unité qui est le principe de toute perfection.” (St Augustin).
C’est en demeurant près du Seigneur, à l’écoute de sa Parole, que notre coeur, nos pensées, nos forces intérieures d’attention s’unifient et que se développe, en nous, le désir d’aimer et d’agir comme Jésus.
Heureuse est Marie de savoir écouter Dieu.
Heureuse est Marthe de pouvoir servir Jésus-Christ.