Notre Sœur Maria-Clara GALATAS est décédée ce samedi 6 juillet au matin dans la maison de retraite de la Sainte-Famille – Le Sablonat – de Bordeaux. Elle était âgée de 89 ans dont 69 de profession religieuse.
Plongeant ses racines dans la terre même de St Ignace de Loyola, Sr Maria-Clara était animée d’une foi profonde. Par son sourire et sa douceur, elle était proche de toute personne. Sa générosité et sa disponibilité étaient sans mesure ; sa joie et sa capacité à s’émerveiller communicatives.
Durant toute sa vie, en tout ce qu’elle a été et fait, Sr Maria-Clara est passée en faisant le bien. Elle a choisi la vie et suscité la vie autour d’elle parce qu’elle avait trouvé son bonheur en Dieu seul. Heureuse de Dieu et heureuse de ses soeurs en communauté, elle su trouver et vivre le secret de la joie parfaite.
Soeur contemplative au coeur d’apôtre, Maria-Clara a rejoint son bien-Aimé Seigneur pour goûter près de Lui le bonheur éternel.
« Elle a regardé Jésus
pour que d’autres Le voient et Le suivent“.
(cf. Dom Guillerand)
Catégories: Infos Solitude | 7/07/2013
« Le Seigneur désigna soixante-douze disciples et les envoya deux par deux devant lui dans toute ville et localité où il devait aller lui-même et les envoya »(Lc 10,1)
« Dieu avait annoncé par ses Prophètes que la prédication de l’Evangile se ferait non seulement à Israël, mais à tous les peuples de la terre. C’est pourquoi après l’élection des Apôtres qui étaient d’abord pour les douze tribus d’Israël, il choisit ces soixante-douze disciples.
Déjà dans les livres de Moïse, nous avions rencontré un nombre semblable : sur l’ordre de Dieu, Moïse avait choisi soixante-douze juges à qui Dieu départit son esprit. Et ailleurs nous avons une figure des douze et des soixante- douze. Ils vinrent, dit l’Exode parlant des enfants d’Israël, en un lieu nommé Klim, (qui signifie montée ou accroissement), et il y avait là douze fontaines et soixante-douze palmiers. N’y a-t-il pas là l’annonce des douze Apôtres et des soixante-douze disciples qui nous aident à recevoir notre accroissement spirituel.
Nous recevons de ces fontaines sacrées des douze toute sorte de biens ; et nous pouvons assimiler les disciples aux palmiers, à ces palmiers dont la moelle est si savoureuse, les fruits si abondants, la racine si ferme, la stature si haute, et qui se plaisent au bord des eaux. » (St Cyrille)
« Deux par deux »
Dieu avait envoyé Moïse et Aaron pour tirer Israël de la servitude. Josué et Caleb avaient uni leurs efforts pour apaiser le peuple soulevé par les rapports des espions. Aussi l’Ecriture a dit : Le frère qui est aidé par un frère est comme une cité munie de retranchements. Ils devaient rendre témoignage: or le témoignage de deux témoins avait une valeur juridique.
La charité a deux commandements, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, et la charité ne peut s’exercer qu’entre deux. Le Seigneur nous fait donc entendre qu’on ne doit pas entreprendre le ministère de la prédication sans une grande charité mutuelle. » (St Grégoire)
Catégories: Méditations | 7/07/2013
Prière de louange pour la vie quotidienne
(d’après Michel Quoist)
Seigneur toi le maître de toutes choses,
Des grandes et des petites,
Nous voulons te rendre grâces
Pour ce que tu fais et pour ce que tu es.
Merci pour les choses familières
Le pain, le vent, la terre et l’eau;
Pour les hommes simples en qui tout est lumière;
Pour la musique et le silence,
Pour le rythme et le repos.
Merci pour la paix qui vient de toi.
Pour la nuit paisible et le silence
Pour le temps que tu nous donnes
Pour la vie et pour la grâce.
Merci Seigneur d’être là,
De m’écouter,
De me prendre au sérieux,
Merci Seigneur,
Merci !
Catégories: Lu ailleurs | 5/07/2013
Ce fut d’abord en France, comme religieuse enseignante à l’Institution du Mirail, à Bordeaux, ( un Second cycle où j’ai enseigné la littérature française et la catéchèse..)
J’aimais, faire déjà des liens entre la littérature française et les trésors littéraires d’autres pays; et aussi entre toute œuvre littéraire et artistique, en particulier avec les tableaux des grands maîtres de la peinture..)
J’aimais cette tâche d’éducatrice qui peu à peu permettait que des jeunes aillent plus haut que moi dans le savoir, dans la recherche.
J’étais si heureuse dans ma vie d’enseignante que j’y serai restée toute ma vie je crois et, si ce n’avait été l’obéissance religieuse, j’aurais préféré vivre dans le cadre de cette vie bordelaise où j’aimais chercher avec d’autres comment être en attitude pédagogique qui permette à tous de s’ouvrir, d’aller au-delà de ses propres limites.
Aussi, je me revois pleurant doucement dans le train qui allait de Bordeaux à Paris où je venais d’être nommée responsable des communautés de Paris et de l’Est, pour aider à l’animation spirituelle des nombreuses communautés de la région confiée.
C’était autre chose que la littérature française mais, je me suis attelée avec passion à ce qui était pour mes sœurs et aussi pour moi-même un « plus » pour trouver les attitudes vraies et sans emphase. Aider des sœurs dans leur vie de relation à Dieu, aux autres, à elles-mêmes, cela ne pouvait aller sans une cohérence de vie et une vérité dans la mienne.
Pour moi, je peux dire clairement que la vie religieuse dans la Sainte Famille a été une chance immense qui m’a donné de m’ouvrir à plus grand que moi, plus grand que ma terre de France., plus large que ma conception de la vie, de mes pensées.. et qui a agrandi mes aspirations, mon idéal de vie.
D’ailleurs, toute une tranche de ma vie s’est déroulée dans des voyages et des itinéraires non pas des balades ni des croisières : ces voyages consistaient en un effort de compréhension pour la société, la culture, les mœurs de chaque pays Je voulais comprendre et rejoindre l’effort missionnaire de mes sœurs.
Souvent, un accompagnement spirituel était nécessaire. Durant des vacances en Cerdagne, à la LLagonne avec mes parents, j’ai pu noter comment les planeurs étaient lancés ainsi dans le ciel :
ACCOMPAGNEMENT SPIRITUEL
Savez-vous comment ce planeur arrive à avancer
à voler de ses propres ailes ?
Il a fallu simplement que le moteur d’un avion le tire
jusqu’à ce qu’il puisse voler tout seul.
L’accompagnement spirituel,
c’est bien l’histoire de ce planeur :
c’est parce que le moteur de la prière, de l’attention à Dieu
est au cœur d’un être qu’il devient « entraineur » ;
Alors, dans le ciel de la vie spirituelle,
Que de planeurs voltigent vers les sommets.
Martilllac – Juillet 1999 – relu en avril 2013
Catégories: Vie consacrée | 4/07/2013
Seigneur,
Dans le silence de ce jour naissant,
je viens te demander la paix, la sagesse et la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
avec des yeux tout remplis d’amour,
être patient compréhensif et doux.
Voir au-delà des apparences tes enfants
comme tu les vois toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
garde ma langue de toute malveillance,
que seules les pensées qui bénissent
demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
que tous ceux qui m’approchent sentent ta présence.
Revêts-moi de ta bonté, Seigneur,
et qu’au long de ce jour, je te révèle.
Amen.
(Prière trouvée dans l’hôtellerie du monastère cistercien d’Aiguebelles)
Catégories: Lu ailleurs | 2/07/2013
Par Sr Andrée Gaspard -sfb
Juin 1933 à Juin 2013 : toute une vie ! et avant de perdre le souvenir de rencontres, de paysages et de découvertes, j’ai décidé de célébrer ces 80 ans et ces années pleines à ras bord de nouveautés, d’inattendus, en écrivant l’essentiel en fonction de la mission, celle qui est au cœur de la famille spirituelle à laquelle j’appartiens : la Sainte Famille, où chacun quel que soit son état, sa vocation peut trouver sa place parce qu’il est aimé de Dieu.
J’ai voulu recueillir des souvenirs comme on rassemble des graines prometteuses de vie, pour en faire mémoire.. pour évoquer tant de visages rencontrés, des regards, des situations, des histoires… Je le fais avec quelques textes écrits ici ou là qui veulent traduire un peu de la vie sous tous les cieux.. je les recopie au hasard de mon partage même s’ils datent un peu.. mais je les relis et je retrouve les visages, les situations ; ils tissent le tissu de mes différents voyages.
Des Semences
Au creux de ma main
quelques graines de blé, des semences.
Je les contemple longuement.
« Si le grain de blé ne meurt »
Que veux –tu dire, Seigneur ?
Au creux de ma main, des souvenirs
Je les contemple longuement.
Que le Seigneur fasse dans ma vie
avec les grains de chaque voyage
des semences de vie, des souvenirs vivants.
( Ecrit en Novembre 1996 en Espagne et relu en février 2013)
Catégories: Lu ailleurs | 1/07/2013
La mission qui m’est confiée
Dieu, notre Père,
que ta création est magnifique!
Ta main a tout façonné!
Et moi aussi,
tu m’as appelé à la vie,
et tu m’as confié une mission,
une mission que personne d’autre que moi
ne peut accomplir.
J’ai un mandat pour la vie.
peut-être que ne je vois pas très bien
en quoi il consiste ici-bas,
mais un jour je le saurai.
Je ne suis pas venu au monde inutile et sans prix,
je suis un maillon d’une longue chaîne,
pont entre les hommes et les générations.
Seigneur Dieu,
tu m’as confié le mandat du Bien:
j’ai pour mission d’achever ton oeuvre,
de faire régner la paix,
d’accomplir le Bien,
de servir la Vérité,
de vivre ta Parole,
où que je sois, et où je serai.
Amen.
Des îles Fidji – cité dans Youcat – le livre de prière p: 122
Catégories: Lu ailleurs | 29/06/2013
Dans le cadre de la Solitude
Tout le paysage est en deuil:
Un arbre est tombé, vous le savez.
C’était un pin magnifique
qui offrait avec noblesse
le parasol de sa corolle.
Il est couché, effondré
parce que ses racines n’ont pu porter le trop plein d’eau
il n’a pu résister.
Il a trop plu en Gironde comme il a trop plu aussi
dans bien des coins de France
où des maisons et des routes ont été démolies.
Lui, le pin parasol a basculé,
Il s’est incliné, s’est fracturé et ce fut un bruit sourd,
Un cri dans cette terre de la Solitude.
Il nous apprend qu’un arbre aussi peut mourir
et lever vers le ciel ses bras fracturés.
Andrée – Martillac – 24 Juin 2013
Catégories: Lu ailleurs | 28/06/2013
« Je voudrais avoir… »
Les yeux du Christ
pour voir le monde en sa totalité, pour voir les faits et gestes des personnes de façon réelle, sans permettre que pénètrent, par les yeux, les mauvais jugements et le mal.
Les oreilles du Christ
pour écouter les sentiments les plus profonds des coeurs humains, leurs désirs de bonheur et de paix, pour écouter le cri de douleur des hommes, pour pouvoir y répondre par des gestes d’amour et d’accueil.
La voix du Christ
pour communiquer les beautés les plus profondes de la vie et de la vérité que j’ai découvertes ; voix qui sera entendue par des multitudes de gens assoiffés de paroles vraies, de paroles de vie.
Le coeur du Christ
pour, en lui, contenir toute l’humanité; un coeur qui aime et accepte d’être aimé ; un coeur sans conflit parce qu’il bat pour une seule cause et qu’il sait la raison de chaque battement.
Les mains du Christ
pour relever ceux qui sont tombés, pour saluer avec joie le frère qui arrive ; des mains qui construisent, dans la vie une maison d’éternité.
Les gestes du Christ
pour n’écarter personne ; des gestes d’accueil et de joie, des gestes qui communiquent confiance et pardon.
Tout cela et plus encore, être tout ce qu’est le Christ : comme Lui aider, aimer mes frères que je rencontre tous les jours, et ceux de passage.
C’est pour cela que je suis fait, que tous les êtres humains sont faits et appelés.
W. Joso Miss Novem
Catégories: Lu ailleurs | 28/06/2013
Il existe un poète aux odes insondées,
Plus vaste que les cieux, plus grand que l’infini ;
Son coeur est l’océan où naissent les idées,
L’univers à genoux chante son nom béni.
Son regard rajeunit les croyances ridées ;
Il sculpte au coeur humain l’espoir dans le granit,
Il calme de la mer les vagues débordées ;
Aigle impossible, il a l’immensité pour nid.
Sa plume est le soleil ;
son poème, le monde ;
Les monts et les forêts que la tempête émonde,
Les océans profonds que tord le vent du flux,
Sont les notes sans fin de sa vaste harmonie ;
L’homme est l’écho complet de son oeuvre infinie.
Ce poète, c’est Dieu ; mais on ne le lit plus.
Etienne EGGIS (1830-1867)
Catégories: Lu ailleurs | 25/06/2013