« Jésus n’est pas venu nous enseigner une philosophie,
mais nous montrer une route, (…)
la route qui conduit à la vie »
(Benoît XVI 13/09/2009).
Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive” (Lc 9, 23).
Aujourd’hui encore, cette parole retentit comme un scandale et une folie (cf. 1 Co 1, 22-25). Pourtant c’est avec elle que nous devons nous confronter, car la voie tracée par Dieu pour son Fils est celle-là même que doit parcourir le disciple qui se décide à se mettre à sa suite. Il n’existe pas deux routes, mais une seule : celle qu’a parcourue le Maître. Il n’est pas permis au disciple d’en inventer une autre.
Jésus marche devant les siens et demande à chacun de faire ce que lui-même a fait. Il dit : je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir; aussi celui qui veut être avec moi doit-il se faire le serviteur de tous. Je suis venu à vous comme quelqu’un qui ne possède rien; aussi puis-je vous demander d’abandonner tout genre de richesse qui vous empêche d’entrer dans le Royaume des cieux. J’accepte la contradiction, j’accepte d’être rejeté par la majorité de mon peuple; aussi puis-je vous demander à vous aussi d’accepter la contradiction et la contestation, d’où qu’elles viennent.
En d’autres termes, Jésus demande de choisir courageusement de suivre la même voie que lui, de la choisir avant tout “dans son cœur”, car se trouver dans telle ou telle situation extérieure ne dépend pas de nous. Ce qui dépend de nous, c’est la volonté d’être comme lui, autant que possible, obéissants au Père et prêts à accepter jusqu’au bout le projet qu’il a pour chacun.
Benoît XVI – 2001
La vie est un voyage,
voilà sous quel caractère Jésus la présente toujours.
En tout voyage, il y a des séparations à accomplir,
un bagage à prendre, une direction à suivre.
Celle qui veut accomplir le voyage de la vie
à la suite du Christ doit se séparer de tout
et d’elle-même.
Catégories: Méditations | 23/06/2013
Pierre Bienvenu Noailles, Fondateur,
homme de Dieu,
sa vie entière est saisie par la Grâce.
Attentif au désir de Dieu,
il vibre aux signes des temps,
aux appels de ses contemporains.
Mobilisé par sa Mission,
il sait garder, conserver son projet,
le Projet de Dieu.
pour le mûrir et guetter le moment favorable :
le Charisme irradie son être,
lui donne une énergie existentielle
qui se démultiplie
lorsqu’elle rencontre l’attente et le désir de son entourage.
Les premiers membres réceptifs à cette grâce
donnent visage à la Fondation,
première pierre de l’édifice qui se construit au fil des jours.
Entièrement disponible entre les mains de Dieu,
il devient Fondateur, Maître d’œuvre…
Enraciné en Dieu Seul,
il communique aux membres de l’Association,
son dynamisme vital,
qui gagne de proche en proche…
Œuvre bénie de Dieu dés les commencements,
ratifiée par l’Eglise, elle grandira, se déploiera,
selon le besoins du temps, à travers le monde,
s’étendra jusqu’à nous…
(Dossier 3 – PB Noailles Fondateur)
Catégories: Infos Solitude | 22/06/2013
“Dieu est l’oeuvre d’art la plus ancienne “, écrit Rilke dans son Journal florentin. Et cette oeuvre d’art qui mûrit, s’élève, pierre après pierre, cette cathédrale à achever, le poète – qui airait pu être moine! – l’évoque en des mots tellement prophétiques qu’on pourrait y projeter bien des débats actuels.
Comment ne pas penser par exemple à la situation du christianisme, quand il écrit à propos de ce Dieu toujours en chantier:
“Lorsque les gens pieux disent: “Il est”, et que les gens tristes disent: “Il fut”, l’artiste dit dans un sourire: “Il sera”. Car pour le poète, il est clair que la plupart des gens placent Dieu derrière eux “comme un souvenir” alors qu’aux yeux des créateurs, Dieu est devant.
Dans un grand sourire d’effacement, le moine-poète dit aussi: “Il sera”.
Gabriel RINGLET
– Effacement de Dieu – Ed Albin Michel p:269-270
Catégories: Lu ailleurs | 20/06/2013
Les pins ont des racines très peu profondes. Elles sont longues, mais restent en surface. Avec les fortes pluies de ces derniers jours, le sol regorge d’eau. Il est devenu trop meuble.
Un pin parasol, bel arbre remarquable par sa forme, sa taille, sa silhouette et qui occupait une place importante dans le paysage de la Solitude, est tombé dans la nuit du 18 au 19 juin. Il est probable qu’il y aura d’autres chutes d’arbres. Marcher dans la garenne est donc une sortie assez risquée aujourd’hui.
Catégories: Infos Solitude | 19/06/2013
« Ce jardin de mon enfance, il me revient en mémoire avec ses fleurs – des pensées, des tulipes, des géraniums de toutes les couleurs, avec des iris bleus. Il y avait aussi des salades et des tomates qui murissaient lentement et qu’il fallait attacher délicatement aux bâtons de roseaux plantés en terre comme des piques bien droites. Il y avait aussi des sillons de pommes de terre que j’ai vu mettre en terre une à une, avec grand soin, comme on prend soin de la vie.
Ces pommes de terre je me rappelle de mon père et de ma mère, les récoltant à brassées et avec une bien grande attention pour que la pelle-bêche ne les blesse pas lorsque on les dégage de la terre noire… c’était une sorte de multiplication de la vie…
Le jardin de mon enfance, c’était cela : l’attention à la vie, à la nature, à la joi ; et tout le jardin nous appartenait !
Le plus grand secret de ce jardin, c’est qu’il possédait des arbres vivants qui donnaient des fruits aux mille goûts… je me souviens des abricotiers, des poiriers, du pêcher.. Mais, tous ces arbres acceptaient d’être dépassés par un arbre unique qui, pour moi, symbolise tout le jardin : c’était le figuier.
Ah ! ce figuier ! Il était non seulement l’arbre fruitier aux fruits noirs succulents, mais il était aussi cet asile d’ombre et de fraîcheur pour les mois d’été : il connaissait tous mes secrets et dans ses branches, nous inventions des maisons, des domaines à ne franchir que si l’on montrait patte blanche.
Allez savoir tout ce que peut représenter un arbre pour une adolescente..
En tout cas, avec ma sœur, nous lui avions donné toutes une personnalité à cet arbre ! Je revois encore les magnifiques séances de confitures de figues, dans le chaudron de cuivre que mémé Rose préparait sous le figuier.
Avec le temps, mon frère plus jeune est entré lui aussi dans le mystère de l’arbre et je l’ai aperçu bien vite perché sur la branches les plus hautes et s’y cacher. Comme s’il était éternel, d’autres générations l’ont accueilli, même s’il n’en pouvait plus de vieillesse avec ses gros nœuds sur le tronc.
Plus tard, j’ai lu dans le livre saint, l’histoire de Nathanaël à qui le Christ dit « Je t’ai vu sous le figuier ! » et j’ai compris que, dans mon jardin, sous le figuier, moi aussi, j’avais fait une rencontre importante.
Le jardin de mon enfance, c’est aussi son banc, l’eau des sillons. Le jardin de mon enfance, il a changé, il changera encore.. Mais, dans mon souvenir, il est toujours réel, il suffit que je ferme les yeux et je le revois.. lieu de rêve et de jeux, lieu des grandes décisions, lieu de prière aussi pour celui de la famille qui choisissait ce cadre du jardin pour y rejoindre une Présence.
En pensée, je retourne souvent dans ce jardin pour y faire un tour.
Sr Andrée Gaspard – sfb
Catégories: Lu ailleurs | 19/06/2013
Sr Lorette, supérieure de la communauté de la Sainte-Famille de Saint-Mandé
Pouvez-vous vous présenter ?
Bordelaise, j’ai choisi à 23 ans la vie religieuse de la Sainte-Famille. Professeur de lettres pendant 25 ans, plusieurs missions m’ont successivement été confiées : la formation spirituelle des sœurs, le service international de l’information pour notre famille religieuse, l‘animation d’un centre spirituel près de Bordeaux, et plus récemment l’animation de la communauté de Saint-Mandé. Trois années à Rome m’ont fait percevoir la dimension universelle de l’Eglise.
Parlez-nous de la vie de la communauté de Saint-Mandé ?
La Sainte-Famille prend racine à Saint-Mandé en 1859. Au fil de l’histoire, sa maison devient centre administratif du réseau Belgique- Italie-France. Les sœurs en assurent les différents services. Elles sont aussi présentes dans plusieurs secteurs de la vie de l’Eglise : catéchuménat, liturgie, groupes de réflexion, de lecture biblique, obsèques. La communauté héberge encore une association, Les champs de Booz, pour aider des femmes demandeuses d’asile. Elle élargit son espace de prière à qui le désire. Tous les membres de la Sainte-Famille venus parfois du bout du monde y reçoivent l’hospitalité. Ensemble, nous expérimentons la fraternité universelle.
Quels sont vos projets ?
Un temps de ressourcement en Israël, deux ans au centre chrétien d’études juives des Bernardins (CCDEJ), l’apprentissage de l’hébreu biblique, m’ont rendue consciente des racines juives de ma foi, du lien spirituel vivant et actuel unissant le peuple chrétien et le peuple juif, nos frères aînés dans la foi. Il se trouve que la communauté juive de Saint-Mandé est importante ; entamer un chemin d’amitié et de compréhension me tient vraiment à cœur.
Propos recueillis par Isabelle de Surmont et Brigitte Germain
Journal du secteur pastoral de Vincennes-Saint-Mandé 06/2013
Catégories: Infos Solitude | 17/06/2013
Un vieux rabbin racontait : chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu’on commet une faute, le fil est cassé. Mais lorsqu’on regrette sa faute, Dieu fait un nœud au fil. Du coup le fil est plus court qu’avant. Et le pécheur est un peu plus près de Dieu !
Ainsi de repentir en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu. Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde à nœuds et d’arriver plus vite près du cœur de Dieu.
Tout est grâce ! Même les péchés !
Parole du Pape François
Le visage de Dieu est celui d’un père miséricordieux, qui est toujours patient. Vous y pensez à la patience de Dieu ? A la patience qu’il a avec chacun de nous ? Cette patience, c’est sa miséricorde. Il est toujours plein de patience, plein de patience avec nous, il nous comprend, nous attend, ne se lasse jamais de nous pardonner si nous savons revenir à Lui, d’un cœur contrit. « Grande est la miséricorde du Seigneur », dit le Psaume.
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 16/06/2013
Loué sois-tu, mon Dieu,
pour les consonnes et les voyelles,
pour leur délire fantasque
et leurs unions tranquilles.
Loué sois-tu
pour l’enchantement des syllabes,
la musique des noms,
et le tranchant des verbes.
Loué sois-tu
pour la secrète respiration des phrases
et l’infinie richesse de leurs agencements.
Loué sois-tu
pour l’intonation de la voix,
pour l’accent du terroir
et la couleur des mots qu’enfantent nos lèvres.
Loué sois-tu
pour la parole humaine,
celle qui hésite au bord du mystère,
celle qui se presse à exprimer la joie,
celle qui trébuche quand s’y mêlent les pleurs,
celle qui murmure l’amour au matin,
celle qui gronde d’espoir contenu,
celle qui chante sans pouvoir s’arrêter,
celle qui donne le goût de vivre,
le courage de lutter
et l’espérance d’un jour nouveau.
Oui, il est bon de te louer,
de parler dans l’estime du langage d’homme
et de poursuivre chaque jour
notre tâche d’ouvrier de la parole.
Jean-Yves Quellec – Dieu nous prend en chemin
Cité par Gabriel Ringlet dans Effacement de Dieu – la voie des mines poètes
Ed Albin Michel p138-139
Catégories: Lu ailleurs | 15/06/2013
La Solitude – Martillac 12 juin 2013
En la fête de Notre Dame de Toutes-Grâces, Sr Sylverie N’JILA, originaire de la république démocratique du Congo, a célébré ses premiers vœux dans la vie contemplative Sainte-Famille.
Le Seigneur l’a appelée.
Le Seigneur veut faire alliance avec elle,
Le Seigneur a choisi pour elle la Sainte-Famille de Bordeaux.
Jour de fête et jour de joie pour notre communauté, pour toutes les communautés du Vicariat car l’engagement de notre soeur est le signe que Jésus- Christ attire toujours à Lui, que le charisme de Pierre Bienvenu Noailles, notre Vénérable Fondateur, est toujours vivant.
Passage du blanc au bleu !
Sr Sylverie a quitté le voile blanc du noviciat.
Mais là n’est pas le plus essentiel.
Le plus essentiel sera sa fidélité à marcher en toute vérité et humilité à la Suite du Christ, selon le chemin évangélique tracé par notre Fondateur.
Le plus essentiel est et sera sa fidélité à vivre comme une sœur de la Sainte-Famille, une sœur totalement donnée à la Mission de communion de toute la Famille spirituelle de P.B Noailles.
Le plus essentiel sera la qualité de sa vie en communauté, où avec ses soeurs, elle vivra, à l’exemple de Jésus, Marie et Joseph, en n’aimant, ne cherchant, ne désirant que Dieu seul en toutes choses.
Le plus essentiel sera sa capacité à trouver son bonheur en Dieu, par le témoignage d’une vie transfigurée par l’amour filial et fraternel puisé jour après jour dans la Parole et le Pain de vie.
Le plus essentiel sera sa disponibilité à toujours faire le bien en toutes choses, en incarnant la bonté de Dieu, cette bonté qui sauve le monde.
« Consacrons au service de notre Dieu
toutes nos forces et toute notre vie ;
c’est en vivant ainsi que l’on vit
dans le bonheur et la sagesse. »
P. B Noailles
Vierge Marie, Mère de toutes Grâces,
Souviens-toi de nous toutes qui désirons t’aimer
Et suivre l’exemple de vie que tu nous as laissée.
Toi qui, es « pleine de Grâce »
rends-nous Sensibles à la grâce de Dieu,
à la grâce de l’Evangile.
P.B Noailles – Issy 1818
Catégories: Infos Solitude | 12/06/2013
Teilhard de Chardin pose la question: “Qu’y a-t-il de changer en l’homme qui a ouvert sa vie intérieure aux préoccupations, à la conscience du Cosmos?”
Il en résulte répond-il, que nos vies perdent de leur importance centrale et qu’il nous faut accepter “un suprême renoncement”. Il se produit une perte d'”égocentrisme”, nous devenons “radieux de désintéressement”. Nous ressentons à l’intérieur de nous les fardeaux des autres et ce faisant nous développons “un coeur toujours plus large…”
Si nous sommes capables de remettre notre monde au Christ, tout change. Nous nous sentons libérés d’un lourd fardeau, le fardeau d’être Dieu, d’animer tout qui nous entoure, hommes et choses… On est capable de dire à Dieu qu’on l’aime, non seulement de tout son corps, de tout son coeur, de toute son âme mais de tout l’univers en voie d’Unification…”
Pour Teilhard, c’est l’univers, notre univers qui prie à l’intérieur de nous. Nous sommes le lieu de la prière de l’univers…”
Louez-le soleil et lune, louez-le, tous les astres de lumière, louez-le cieux des cieux, et les eaux de dessus les cieux! (Ps 48,3-4)
T.M King (sj) –
La Messe de Teilhard – Ed Médiaspaul p: 124,127,128
« Face à l’avenir qui se découvre,
le Père Teilhard de Chardin peut nous aider
à voir, à croire, à aimer, à servir l’unité du monde
en nous recentrant sur le mystère du Christ
d’une façon nouvelle. »
Mgr Patenôtre
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 12/06/2013