Voyager c’est découvrir plein de détails inattendus, comme par exemple cette manière de préparer la terre par des brûlis qui permettent de redonner verdure à ce coin d’Afrique au Cameroun ou au Congo :
FEU DE BROUSSE
Un grand feu a été allumé en brousse
Tout flambe : les herbes, les broussailles, les plantes ;
Quelques arbres même, comme des torches.
Au lendemain, sur la terre noircie,
çà et là apparaissent des miniatures de fleurs bleues ;
après l’ardeur du feu, sur cette terre africaine brûlée,
je découvre tout plein de tendresse.
Ifanzondo Juillet 1990 – relu en Avril 2013
Voyager, c’est bien sûr se déplacer, découvrir, partir, sortir de chez soi., quitter ses habitudes, laisser ses certitudes pour en découvrir d’autres liées à des cultures et des sociétés différentes de celles que je connaissais….Pour moi, ce voyager, c’était vivre la mission et donc, je puis dire qu’il y a eu pour moi dans ces voyages toute une dimension spirituelle qui lui donnait sa signification profonde.
De toute façon, lorsque je préparais les visa pour ces divers pays, j’indiquais que j’y allais comme religieuse pour visiter les communautés de ma congrégation : une franchise qui m’a toujours bien réussi, sauf pour l’entrée au PAKISTAN : là, ce fut un refus ! : je n’avais pas réfléchi qu’en tant que pays musulman, on ne pouvait m’accorder d’y aller pour faire de l’animation auprès des religieuses de ma congrégation. Ces différents voyages, je les considère tous comme des trésors et je me dois d’en parler non pas que j’ai eu des actions d’éclat, mais, tout simplement, j’ai pu rejoindre les sœurs de la Sainte Famille dans ces pays et les accompagner un temps dans leur vie donnée.
Je considère ces voyages comme des découvertes que je veux partager ici, comme on partage des graines de vie :
Des Graines
Si tu as reçu des graines, semences de blé ou d’autres,
Ne les range pas dans un tiroir ou dans un placard,
Tu pourrais les oublier.
Au contraire, toutes ces graines, fais les fructifier.
Graines de bonté, de tendresse prends-les avec délicatesse
Et plante-les en bonne terre.
Car, il faut bien les soigner
Et tout faire pour qu’elles donnent des fruits à satiété.
Il en est de même pour tout ce que tu as
pour ce que tu découvres.
N’essaie jamais de t’y agripper ;
Distribue le avec plaisir, partage-le.
Alors, tu le verras grandir en qualité.
Les découvertes partagées
Les voyages en pays étranger
Sont semences de vie
pour que grandisse l’amour.
Ecrit en Pologne en Octobre 1996 – relu en Avril 2013
A suivre…
Catégories: Lu ailleurs | 29/07/2013
Notre Père !
« Bien des choses avaient été indiquées au peuple d’Israël au sujet des louanges divines ; mais nous ne voyons nulle part qu’il lui ait été commandé de dire à Dieu ces paroles Notre Père, ou de prier Dieu comme un Père. Le Seigneur parlait aux Juifs comme à des serviteurs, car ils étaient encore dans la chair; cependant les Prophètes leur font entendre qu’ils pourront devenir les enfants de Dieu. » (St Augustin)
« Le nom de Père n’avait été encore révélé à personne. Moïse, qui avait interrogé Dieu sur son véritable nom, avait entendu Dieu lui dire un autre nom. Ce nom nous a été révélé par le Fils, car le nom de Fils dit le nom nouveau de Père. » (Tertullien)
« C’est une chose digne de remarque que dans l’Ancien Testament aucune prière ne donne à Dieu le nom de Père; et cependant, en bien des endroits, Dieu s’était appelé Père. Bien qu’il le fut, en effet, la filiation divine n’existait pas sur terre, définie et stable : nous trouvons partout des serviteurs plutôt que des enfants. Il fallait la venue du Fils de Dieu pour apporter aux hommes l’adoption parfaite. » ( Origène)
« Nous avions sur terre un père et une mère qui nous engendraient pour les travaux et la mort ; nous trouvons maintenant d’autres parents, Dieu le Père et l’Eglise notre mère qui nous font renaître pour la vie éternelle. » (St Augustin)
« C’est pourquoi, dans ce mol Notre Père, le maître de l’unité et de la paix, nous rappelle que nous ne devons jamais prier seuls, ni pour nous seulement : celui qui a voulu nous porter tous en lui a voulu que, chacun prie pour tous. » (St Cyprien)
Catégories: Méditations | 28/07/2013
Voyager, c’est prêter attention à bien des détails de la nature.. les arbres, les plantes. Je regarde ce cyprès et il me parle de sa direction franchement pointée vers le ciel :
LE CYPRES
Tendu bien droit
jusqu’à l’extrême de sa cime,
le cyprès appelle à la prière.
Il est trait d’union entre ciel et terre,
Tendu vers un autre univers.
Il possède aussi des racines profondes,
cachées en terre.
Il est le cyprès, ce trait d’union
entre le monde terrestre et le monde céleste.
D’un seul élan, il rassemble
en lui-même extase et réalisme.
Il est essentiel au paysage
Il dit la présence du divin
Partout.
Andalousie – Nov 1996 – relu à la Croix Valmer Avril 2013
Voyager c’est encore être attentive même à un jeu d’enfant sur la place d’un village.
LA TOUPIE
Tourne la toupie.
Sans arrêt, elle tourne, étourdie
et le fil qui la retenait
se déroule en liberté
autour de son centre de gravité,
lancée, elle tourne sans arrêt.
Tourne la toupie, étourdie.
Quel est le centre de gravité
Autour duquel tourne ma vie ?
Suis-je comme la toupie
Qui tourne autour d’elle-même ?
Tourne la toupie… étourdie.
Voyage en Espagne
Megar de Fernamental –Oct 1996 relu en Avril 2013
A suivre…
Catégories: Lu ailleurs | 22/07/2013
« Jésus dans la parabole du Samaritain avait exalté la miséricorde. Pour nous montrer qu’il n’y a pas une forme unique de vertu, l’Evangile nous propose ensuite l’exemple de Marthe et de Marie, l’activité de l’une au service du Sauveur, et l’attention religieuse de l’autre à la parole de Dieu, attention qui, unie à la foi est préférée aux œuvres elles-mêmes. » (St Ambroise)
« Les saints Pères, ont statué de bonne heure que l’évangile de Marthe et Marie serait lu dans la fête principale de la bienheureuse Vierge, car elle est signifiée par les deux sœurs ; elle s’élève entre toutes les créatures, comme ayant plus qu’aucune réuni les privilèges des deux vies, de l’active et de la contemplative.
Comme Marthe et bien mieux, elle a reçu le Christ : elle l’a reçu, non pas dans sa maison seulement, mais dans son sein ; elle l’a servi davantage, l’ayant conçu, mis au monde, porté dans ses bras.
Comme Marie, d’autre part, elle écoutait sa parole, et de plus la conservait pour nous, en son cœur ; elle contemplait son humanité, elle pénétrait aussi, et plus que personne, sa divinité. Elle a donc bien choisi la meilleure part, qui ne lui sera point enlevée. » (Bruno d’Asti)
« Nous envions ceux qui ont pu recevoir le Sauveur dans leur maison
et nous les déclarons bienheureux.
Le Sauveur nous fait aussi cette faveur.
Ce que vous aurez fait aux plus petits de ceux- ci, nous dit-il,
c’est à moi-même que vous l’aurez fait. »
(St Augustin)
Catégories: Méditations | 21/07/2013
Lorsque je suis arrivée la première fois à Lima, j’ai loupé un avion pour une question de grève sur AIR France et donc, je n’ai pas pris l’avion qui partait pour l’altiplano et qui n’est jamais arrivé ! Aussi, les sœurs qui m’attendaient ont vécu des heures d’angoisse..
Pendant ce temps, à Perpignan, au 8 rue Beauséjour, c’était la nuit et mon père avait entendu à la radio l’annonce de l’accident au Pérou ; il savait que j’étais en train de voyager vers Lima. C’est, maman qui l’a rassuré… elle a dit à mon père de rester tranquille qu’elle me pensait en sécurité… son intuition la rassurait et elle suffisait aussi à mon père qui lui faisait confiance.
En effet, quand je suis arrivée à Lima, le petit avion que je devais prendre était déjà parti et comme il n’y avait pas d’avion d’ici une semaine, j’ai dû voyager avec des jeunes du Pérou, « promotores de la salud »- en voiture et j’en ai beaucoup appris sur la vie au Pérou.
Je me suis souvent demandé ce que signifie VOYAGER et je me le demande encore… car, Voyager, c’est aussi faire confiance à ceux qui dirigent l’avion.. ou à ceux qui dirigent la voiture dans la savane ou dans la brousse.
A suivre…
Catégories: Vie consacrée | 18/07/2013
Puis, ce fut le grand tournant de ma vie en partance pour un autre continent, l’Amérique du Sud et quelques 10 années au Brésil : à Sao Paulo, et ensuite au Nord Est, à la Bahia.
Je considère ce long séjour en terre étrangère, terre accueillante où l’amitié avec tant de personnes a fait que je les vois comme faisant partie de ma famille.
C’est du Brésil que je suis allée participer au Chapitre Général de la Congrégation à Rome et j’y suis restée comme membre du Conseil Général. Une expérience forte bien sûr, qui m’a fait toucher du doigt que la mission ne peut s’accomplir qu’avec élargissement et ouverture.. C’est comme conseillère générale que j’ai eu la grande chance de voyager sous tous les continents :
L’Amérique du Sud et du Nord, le Canada, et aussi l’Asie en particulier, le Sri Lanka, l’Inde, et les Philippines. L’Afrique avec le Zaïre le Cameroun, et le Tchad, le Rwanda, le Lesotho et le Sud Afrique et bien sûr l’Europe, en particulier l’Angleterre et l’Irlande, l’Espagne, l’Italie, la Belgique et la Pologne et même la Biélorussie..
Il est bon de se souvenir.. et je voudrais pouvoir noter ici des rencontres formidables, des lieux, des paysages, des figures et des personnalités, loin de ma terre et de mes racines catalanes. Je repense aux montagnes, aux mers aux océans.. je revois le désert de Pasa tiempos et aussi les villes de CHICLAYO et POMAHUECA et à des expériences d’avion où j’ai bien compris que nous dépendons tous de Dieu et aussi du pilote de l’avion…
A suivre
Catégories: Lu ailleurs | 15/07/2013
Seigneur, plus que partout ailleurs peut-être, ta présence est manifeste en pleine nature.
Elle est dans la lumière du soleil, elle est dans le souffle de ce vent venant d’on ne sait où.
Elle est dans cette vie qui explose partout, mais elle est aussi dans ce ciel pur, dans ce silence. Seigneur, dans la nature tout indique ta grandeur, puissance séculière de cet énorme chêne. Puissance de ces petits signes de vie de l’arbrisseau au nouveau-né !
Seigneur, dans la nature tout indique ta grandeur, puissance séculière de cet énorme chêne. Puissance de ces petits signes de vie de l’arbrisseau au nouveau-né ! Mais aussi amalgame illisible et grand mystère de l’ordre de la vie. Ordre qui oriente la poussée de la fleur, l’ouverture du bourgeon et le vol de l’oiseau. Seigneur, comment fais-tu pour guider ces pulsions ? Comment te suivre dans ce grand théâtre de la vie ? Comme le blé qui pousse faut-il partir du sol ? Faut-il comme l’oiseau s’élancer dans le ciel ? Faut-il pleurer ou prier ? Donne-moi une certitude qui soutienne mes pas. Montre-moi ma place dans ce grand théâtre de la vie.
Alors je me suis tu et je t’ai écouté. “Mon fils, contente-toi de vivre là où je t’ai placé. Vis le jour tel qu’il est et laisse-toi guider. Reste humble et discret comme ma création. Alors, mais seulement alors tu connaîtras le repos de ton âme et la joie d’être aimé.” Amen.
Pol Miat
Méditation trouvée sur le Journal du Comminges,
Eglise réformée d’Ariège et Sud Gascogne
Catégories: Lu ailleurs | 15/07/2013
Quelle est celle porte ?
« C’est encore les Saintes Ecritures; elles nous conduisent à Dieu ; elles nous donnent la connaissance de Dieu; elles forment les fidèles et les gardent. Tant que nous nous tenons renfermés derrière cette porte nous sommes gardés contre nos ennemis. » (St Jean Chrysostôme)
Quel est ce portier ?
« Si nous voulons faire l’application de chacun des mots de cette parabole, nous pouvons voir en ce portier Moïse, car c’est à lui que Dieu avait confié la Loi qui conduit au Christ. » Avec quelle joie Moïse aurait, s’il avait été là, présenté le vrai pasteur à son peuple.
« Ce portier, c’est peut-être aussi l’Esprit Saint. N’est-ce pas lui qui nous introduit en toute vérité et qui nous ouvre la porte du bercail ? » (St Augustin)
Catégories: Méditations | 14/07/2013
Ailleurs, c’est toute une ville qui m’apparaît dans sa réalité historique et architecturale et je suis sous le charme :
TOLEDE
Tolède étrange et mystérieuse
Tandis que le Tage roule ses eaux
Tu nous offres tous les secrets
De tes rues, de ton passé.
Le rêve du Gréco se perpétue :
Le Christ de la Vega l’atteste :
Tu es Tolède secrète et étrange,
Tu es une ville attirante.
(Ecrit à Tolède, Octobre 1996 et relu en avril 2013)
A suivre…
Catégories: Vie consacrée | 11/07/2013
Mes voyages n’étaient pas des voyages de touriste. Même si j’ai su, ici ou là, en profiter pour découvrir des trésors artistiques, des monuments et de simples paysages.
Parfois, c’est une petite église au sommet d’une colline qui attirait mes regards.. Heureusement, assez souvent, j’ai pris le temps de noter tel ou tel détail que je retrouve avec joie comme celui-ci « Ermita Nuestra Senora de las Fuentes » à Amusco :
Eglise romane
Eglise romane.. Pureté des lignes.
Rondeur et harmonie des églises.
Avec nos mains unies pour la prière
formons aussi l’ogive romane.
Le vitrail diffuse la splendeur du jour
à partir d’une mince fente
qui laisse passer la lumière.
Ainsi, dans ma journée la simple ouverture à Dieu
répand sur chaque moment
la lumière et l’assurance de son amour
Eglise romane, je t’aime !
Tu m’aides à me tourner vers Dieu.
(Sur la route de Plasencia –Castilla- sept. 1998 – relu en Avril 2013)
D’autrefois, c’est le mystère des lieux qui sont chargés de la foi de tellement de peuples.et je revois au Sri Lanka la ferveur et la prière des moines bouddhistes et aussi les fleurs, les bougies les lumières apportées par des hommes et des femmes tout simples, des croyants.
A suivre…
Catégories: Lu ailleurs | 8/07/2013