Lorsque le voyageur, le pèlerin a marché longtemps au milieu d’un vaste désert, s’il rencontre un lieu ombragé, une source limpide, il s’arrête un moment, se repose sous le frais ombrage, se désaltère à la source, se remet ainsi de sa fatigue.
De même l’âme chrétienne, exilée sur notre terre et allant au ciel a besoin de se reposer (…) Qu’elle est heureuse quand elle rencontre dans le désert de la vie, une chapelle dédiée à Marie ! Ici, telle âme a obtenu telle grâce (…)
Ainsi selon les besoins, on se sent porté à aller en pèlerinage à tel endroit ou à tel autre (…)
Ce n’est pas sans une vue de miséricorde qu’Il a voulu quela Sainte-Famille eût sa chapelle et qu’elle fût dédiée à Notre Dame de Toutes Grâces. Ne devant faire qu’une même famille, il fallait que les associés eussent une même Mère, une même dévotion (…) et Dieu leur dit : « Quelque grâce que vous demandiez, c’est ici qu’il faut la chercher, c’est ici que vous la trouverez ».
Ainsi, dans tous les lieux où s’est établira la Sainte-Famille, les cœurs et les vœux de mes enfants doivent se tourner vers cette chapelle.
Pierre Bienvenu NOAILLES – dans l’île de Toutes Grâces 1841
A Marie
Marie, ma bonne Mère, c’est à votre tendresse que je dois toutes les faveurs que votre divin Fils m’a accordées et dont j’ai toujours été si indigne ; Mais que me servirait-il d’avoir obtenu tant de grâces si j’avais le malheur d’en abuser ?
Achevez donc votre ouvrage : veillez constamment sur moi, afin que je sois fidèle … Obtenez-moi les grâces qui me seront nécessaires pour surmonter ma lâcheté et triompher de tous les obstacles que je dois rencontrer.
Je me remets entre vos mains ; c’est Vous, ô ma bonne Mère, qui devez me porter dans la voie du salut ; Que votre divin Fils me destine des peines ou des consolations, que je vive longtemps ou peu de jours, peu importe.
Mais que ma volonté se conforme à la sienne dans toutes les circonstances de ma vie et que je l’aime par-dessus tout jusqu’à la mort : voilà ce que je vous supplie de m’obtenir.
Pierre Bienvenu NOAILLES
Catégories: Infos Solitude | 12/06/2012
Spontanément, en élevant l’Hostie,
je pense à cette prière de “Laudes”:
O Toi, le véritable soleil,
répands-Toi,
insinue-Toi en nous!
Brille d’un éclat éternel,
répands en nos coeurs
l’aube de l’Esprit.”
Oui, c’est cela le véritable soleil, cette Hostie, ce calice qui s’élève et qui englobe tout l’espace pour le consacrer.
Nous sommes donc bien là au coeur, au seuil aussi, d’un monde inépuisablement nouveau.
M.Zundel – Ton visage ma lumière p:466 – Ed MamE
Catégories: Eucharistie et Adoration | 10/06/2012
Quand nous regardons la lampe du saint Sacrement, et que nous sommes avertis par son silence même, du silence du Christ également présents, nous ne pouvons pas nous sentir attirés vers ces divines profondeurs, nous ne pourrons pas penser que nous sommes nous-mêmes une vivante cathédrale, et que c’est dans le tabernacle de nous-mêmes que le Christ veut aujourd’hui Se communiquer à tout l’Univers.
M.Zundel
– Ton visage ma lumière p: 462-463 – Ed MamE
Catégories: Eucharistie et Adoration | 10/06/2012
Seigneur, ce n’est pas parce que l’on m’a dit que vous étiez le Fils de Dieu que j’écoute votre parole; mais votre parole est belle, au-dessus de toute parole humaine, et c’est à cela que je reconnais que vous êtes le Fils Dieu. (…)
J’attendais toujours plus de sagesse, de lecture, de connaissance, comme si la sagesse des hommes n’était pas folie devant Dieu (1 Cor 1,18-31).
Seigneur, je viens à vous comme un enfant; comme l’enfant que vous voulez que je devienne, comme l’enfant que devient celui qui s’abandonne à vous.
Je résigne tout ce qui faisait mon orgueil et qui près de vous ferait ma honte. J’écoute et vous soumets mon coeur. (André Gide)
Catégories: Lu ailleurs | 9/06/2012
Verbe incréé! source féconde
De justice et de liberté!
Parole qui guéris le monde!
Rayon vivant de vérité!
Est-il vrai que ta voix d’âge en âge entendue,
Pareille au bruit lointain qui meurt dans l’étendue,
N’a plus pour nous guider que des sons impuissants?
Et qu’une voix plus souveraine,
La voix de la parole humaine,
Étouffe à jamais tes accents?
Mais la raison c’est toi! mais cette raison même,
Qu’était-elle avant l’heure où tu vins l’éclairer?
Nuage, obscurité, doute, combat, système,
Flambeau que notre orgueil portait pour s’égarer!
Tu parais! ton verbe vole,
Comme autrefois la parole
Qu’entendit le noir chaos
De la nuit tira l’aurore,
Des cieux sépara les flots
Et du nombre fit éclore
L’harmonie et le repos!
Ta parole créatrice
Sépare vertus et vice,
Mensonges et vérité;
Le maître apprend la justice,
L’esclave la liberté;
L’indigent le sacrifice,
Le riche la charité!
Un Dieu créateur et père,
En qui l’innocence espère,
S’abaisse jusqu’aux mortels!
La prière qu’il appelle
S’élève à lui libre et belle
Sans jamais souiller son aile
Des holocaustes cruels!
Nos iniquités, nos crimes,
Nos désirs illégitimes,
Voilà les seules victimes
Qu’on immole à ses autels!
L’immortalité se lève
Et brille au-delà des temps;
L’espérance, divin rêve,
De l’exil que l’homme achève
Abrège les courts instants;
L’amour céleste soulève
Nos fardeaux les plus pesants;
Le siècle éternel commence,
Le juste a sa conscience,
Le remords son innocence,
L’humble foi fait la science
Des sages et des enfants!
Lamartine
Harmonies poétiques et religieuses – 1859 p: 235-237
Catégories: Lu ailleurs | 8/06/2012
Notre Père
que ton Nom soit sanctifié
par notre façon d’agir.
Que ton règne vienne
par notre façon de vivre ensemble
le partage des richesses
qui nous différencient.
Que ta volonté soit faite
par notre façon de nous pardonner,
de nous accepter,
de nous faire renaître
continuellement
et quotidiennement.
Pardonne-nous nos offenses
quand nous faisons des pas de réconciliation
avec les nôtres, avec Toi, mon Dieu,
avec nous-mêmes,
et tout simplement avec la vie.
Rends-nous forts ensemble
pour témoigner de Toi
dans notre société de consommation
qui peut parfois nous endormir.
Et enfin,
délivre-nous de nos peurs,
de nos inquiétudes,
de nos lassitudes.
Fais communautairement de nous
des témoins de ta joie
dans notre milieu de vie et de travail
et apprends-nous, Seigneur,
que nous pouvons être solidaires,
même sur le douloureux chemin
de nos différences.
Amen.
Auteur inconnu
Catégories: Lu ailleurs | 5/06/2012
Jésus nous introduit dans l’intimité de Dieu. Il nous a ouvert le Cœur de Dieu. Il nous a fait contempler en Dieu une éternelle circulation d’Amour, en nous faisant connaître le Père, le Fils et le Saint Esprit, en nous montrant Dieu comme une famille où tout est commun, où tout est partagé, où tout est communiqué…
Le Dieu unique n’est pas un Dieu solitaire. Le Dieu unique, c’est une famille. C’est la première famille. C’est la famille incomparable. C’est la famille dans sa sincérité suprême où la vie est éternellement communiquée dans une génération spirituelle, dans une éternelle naissance et dans une éternelle respiration d’amour.
Il faut que nous entrions constamment dans ce mystère adorable, car c’est là notre Dieu. Notre Dieu n’est pas autre chose que l’Amour. Notre Dieu n’est pas autre chose qu’une éternelle communication ; car en Dieu, justement, la connaissance n’est pas un regard sur soi, c’est un regard sur l’Autre…
Dieu ne se regarde pas, mais c’est le Père qui est un regard éternel vers le Fils, comme le Fils est un regard éternel vers le Père, et toute la Lumière Divine est constamment échangée, elle jaillit de cet échange comme la transparence limpide d’un don éternellement accompli…
Il y a en Dieu toute cette circulation prodigieuse de la Lumière et de l’Amour. Il y a en Dieu toute cette éternelle communication. Il y a en Dieu tout ce dépouillement. Il y a en Dieu toute cette pauvreté.
Et Justement – c’est là le centre du mystère – la Divinité ne peut pas être possédée, pas plus que le bonheur dans une famille ne peut être possédée exclusivement par l’un au détriment des autres : comme dans la famille, le bonheur repose dans la communication. Toute la joie de Dieu, c’est la joie du Don…
M.Zundel – Ton visage ma lumière – Ed MamE
Catégories: Méditations | 3/06/2012
Thème de la Rencontre de 2012: « La Famille : le travail et la fête »
« La prochaine rencontre mondiale des familles constitue une occasion privilégiée de repenser le travail et la fête dans la perspective d’une famille unie et ouverte à la vie, bien insérée dans la société et dans l’Eglise, attentive à la qualité des relations ainsi qu’à l’économie de la cellule familiale elle-même. » Benoît XVI
“Mon paradis ici-bas,
c’est ma famille,
celle que Dieu m’a donnée
et que j’aime plus que toute chose au monde après Dieu,
ou plutôt en Dieu,
puisque c’est Lui qui m’unit à elle.”
Pierre Bienvenu Noailles
Catégories: Evénements de l'Eglise | 3/06/2012
Au moment où Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant remua en elle…” (Lc 1,41)
« Remarquez, le sens de chacun de ces mots : Elisabeth entend la première la voix de Marie, et son enfant est le premier à sentir la grâce; Elisabeth entend la voix de Marie, mais Jean sent l’avènement du Sauveur et il tressaille en présence de ce grand mystère.
Ces deux femmes racontent la grâce qui a été faite : cette grâce a pour théâtre l’âme des deux enfants, elle se répand sur les mères, et dans l’esprit qui vient des enfants les mères prophétisent.
L’enfant d’Elisabeth tressaille dans son sein, et la mère est remplie de l’Esprit Saint : elle n’est remplie de l’Esprit Saint qu’après que l’enfant a tressailli. » (St Ambroise)
St Jean Chrysostôme fait dire à Jean:
« Je vois mon Créateur,
je vois celui qui a donné à la nature ses lois,
je ne suis plus soumis aux lois de la nature ;
J’ai avec moi celui qui est éternel ;
je sortirai de ce séjour ténébreux
et j’annoncerai des choses merveilleuses.
Je suis le signe,
je donnerai le signal de l’avènement du Christ.
Je suis la trompette,
j’annoncerai le mystère du Fils de Dieu dans la chair. »
« Quand l’âme dans son ignorance et ses ténèbres, ressent les premières touches de la divine présence, elle sent je ne sais quels mouvements souvent encore confus…
Ce sont des transports vers Dieu, et des efforts pour sortir de l’obscurité où l’on est, et rompre tous les liens qui nous y retiennent…
Ame qui te sens saisie d’un si doux sentiment, s’il ne t’est pas encore permis de parler, il t’est permis de tressaillir. » (Bossuet)
Catégories: Méditations | 31/05/2012
“Nous avons reçu l’ordre, de revêtir un vêtement nouveau, de dépouiller le vieil homme avec ses actes. Il faut donc garder toujours ce vêtement dans son unité, y garder toujours la couleur du Christ, le reflet du Christ par le soin que nous aurons à l’imiter, n’y admettant rien qui ferait tache et déplairait au Christ, garder intact ce vêtement nuptial que nous avons reçu de lui. Et qu’est-ce qui plaît à l’époux, sinon la paix, la pureté, la charité?” (S. Ambroise)
Garder toujours la couleur du Christ, le reflet du Christ
“L’esprit qu’il devait répandre dans le monde était comme un vin bouillonnant, donnant la générosité aux âmes. Il ne pouvait être contenu dans les formes anciennes, il les aurait brisées : il lui fallait des formes nouvelles.”
“Dans le symbole de ce vin nouveau, le Sauveur faisait allusion à cet esprit que les Apôtres devaient recevoir un jour et au sujet duquel on devait dire des Apôtres qu’ils étaient pleins de vin nouveau. Toutefois Jésus reconnaît que ce changement qu’il annonce sera difficilement accepté : on ne renonce pas facilement à de vieilles habitudes, à de vieilles idées : elles semblent du vin vieux flattant notre palais.” (S. Grégoire)
Catégories: Méditations | 29/05/2012