Ah, ne parlons pas de l’Eglise,
ne défendons pas l’Eglise,
vivons l’Eglise
comme un mystère de foi
en nous enracinant toujours plus profond
dans l’intimité de Jésus-Christ,
en portant en nous
cette Présence,
ce Visage, ce Cœur,
cette Tendresse Infinie
et, si la vie est plus belle,
il n’y aura pas besoin
de nommer Dieu,
de parler de l’Eglise,
on la verra, on la reconnaîtra,
on l’aimera
parce qu’elle sera devenue
à travers nous
ce qu’elle est vraiment :
la Présence même de Jésus,
la Présence de l’Eternel Amour,
de l’éternelle Joie,
la Présence de Celui
qui est au plus profond de nous-mêmes
la Vie de notre vie.
M.Zundel
Ton visage ma lumière p :408-409 – Ed MamE
Catégories: Lu ailleurs | 29/06/2012
O Mon Dieu, merci;
j’ai retrouvé ma soeur chérie,
j’ai retrouvé ma soeur la terre.
Elle est faite du même argile que moi,
elle boit les mêmes rayons de soleil.
Et pourtant, nous nous étions perdus de vue.
Je ne la regardais plus.
Je ne la fréquentais plus.
A elle, je ne communiai plus.
Nous avions cru, mes frères et moi,
nous avons cru que nous pouvions nous passer d’elle.
Seigneur, je la retrouve enfin,
mais malade, blessée, épuisée.
Tu nous l’avais donnée vierge entre nos mains avides,
sauvage mais apprivoisable.
Certains d’entre nous l’ont mivrée aux exploiteurs.
Ils l’ont forcée à se prostituer,
pour tirer d’elle du plaisir sans limites.
Et maintenant, défigurée et contagieuse
elle nous contamine quand nous l’approchons.
Je prendrais sa défense, Seigneur,
elle qui est sans bras,
elle qui est sans voix.
Je me battrai pour elle.
Car tu me l’as confiée, Seigneur,
à moi, à tous les hommes.
Et en la protégeant,
en la développant comme tu le désires,
Une fois encore,
je me sauverai et sauverai tous mes frères.
Michel Quoist
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 25/06/2012
Jean est son nom.
(Lc 1,60)
« Il convenait que la foi déliât cette langue qui avait été liée par l’incrédulité. Croyons, nous aussi, et notre langue qui demeure embarrassée tant que nous sommes dans les liens de l’incrédulité, saura trouver des paroles pleines de raison.
Si nous voulons savoir parler, sachons écrire en esprit les mystères de Dieu : sachons écrire non sur des tablettes, mais dans nos coeurs, tout ce qui annonce le Christ. » (St Ambroise)
« Nous ne lui imposons pas nous-mêmes son nom : il a déjà son nom donné par Dieu, nous le faisons connaître seulement. Les saints méritent de recevoir leur nom de Dieu ; les Anges ne font que transmettre ces noms, ils ne les donnent pas eux-mêmes. » (St Ambroise)
« Maintenant encore, l’Eglise célèbre cette naissance ; elle ne célèbre que trois naissances, celle du Fils de Dieu, celle de sa mère et celle-ci ; elle sait que pour l’homme, le jour de la mort est meilleur que celui de sa naissance, et que toute naissance humaine est accompagnée de tristesse. C’est pourquoi elle célèbre la mort des martyrs qu’elle appelle leur naissance, car ils naissent vraiment à la vie quand ils se dépouillent de la vie pour le Christ. Mais cette naissance de Jean, l’Eglise la célèbre avec assurance sur la parole si expresse de l’Ange. (St Pierre Damien)
« C’est à des parents âgés que cet enfant est donné ; il devait à un monde vieilli et penchant à sa ruine, montrer l’auteur de son rajeunissement, le Fils unique de Dieu. » (M de Turin)
Catégories: Méditations | 24/06/2012
Les dirigeants du monde et les représentants officiels des gouvernements se rassembleront à Rio de Janeiro, au Brésil, du 20 au 22 juin 2012 pour la Conférence des Nations unies sur le développement durable – généralement appelée Rio + 20.
Vingt ans après le Sommet de la terre de 1992, le monde se réunira une fois de plus pour faire l’inventaire de la situation d’où nous venons et pour forger des accords sur ce qu’il faut faire de plus afin de soutenir toute vie sur terre. Comme personnes individuelles, comme institutions et comme peuple, nous avons besoin d’un changement de cœur pour préserver et protéger la planète pour maintenant et pour les générations futures.
« La Conférence des Nations unies sur le développement durable
à Rio de Janeiro [est] une opportunité sans précédent d’engager le monde
sur un chemin de développement plus équitable et plus durable. »
Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies
“L’obéissance à la voix de la terre, de l’être,
c’est pour notre bonheur futur plus important
que les voix et les envies du moment …,
notre terre nous parle et nous devons l’écouter
si nous voulons survivre et déchiffrer son message.”
(Benoît XVI)
Prière pour la Mère Terre comme être vivant
Créateur et soutien de toute vie, nous faisons tous partie de la Terre Mère, communauté de vie indivisible composée d’êtres interdépendants et intimement liés entre eux par un destin commun ;
Aide-nous à nous rappeler que la Terre Mère est un être vivant.
Créateur et soutien de toute vie, notre Terre Mère est source de vie, de subsistance et d’enseignement, et elle nous prodigue tout ce dont nous avons besoin pour bien vivre ;
Aide-nous à nous rappeler que la Terre Mère est un être vivant.
Créateur et soutien de toute vie, l’exploitation, la prédation et la pollution ont causé d’importantes destructions, dégradations et modifications de la Terre Mère, mettant en danger la vie telle que nous la connaissons de nos jours ;
Aide-nous à nous rappeler que la Terre Mère est un être vivant.
Créateur et soutien de toute vie, dans une communauté de vie impliquant des relations d’interdépendance, il est impossible de reconnaître des droits aux seuls humains sans provoquer de déséquilibre au sein de la Terre Mère ;
Aide-nous à nous rappeler que la Terre Mère est un être vivant.
Créateur et soutien de toute vie, la capacité de régénération de notre planète est limitée et nous, humains, devons réexaminer nos schémas de consommation et de production pour sauvegarder la vie sur la Terre Mère pour les générations futures ;
Aide-nous à nous rappeler que la Terre Mère est un être vivant.
Créateur et soutien de toute vie, pour garantir les droits humains, il est nécessaire de reconnaître et de défendre les droits de la Terre Mère et de toutes les créatures ;
Aide-nous à nous rappeler que la Terre Mère est un être vivant.
Créateur et soutien de toute vie, il est urgent d’entreprendre des actions collectives décisives pour transformer les structures et les systèmes qui constituent des menaces pour la Terre Mère ;
Aide-nous à nous rappeler que la Terre Mère est un être vivant.
Prière conclusive
Sagesse sainte et compatissante, dans la communauté de vie à laquelle nous appartenons, c’est la Terre Mère qui soutient, contient et nourrit tous les êtres.
Nous implorons ta bénédiction sur les dirigeants mondiaux et sur les représentants des gouvernements qui se rassembleront à Rio de Janeiro pour la Conférence mondiale des Nations unies sur le développement durable en juin de cette année. Inspire-les, guide-les et encourage-les à reconnaître que le défi principal du développement durable est le rééquilibrage, en partenaires égaux, de l’écologie, de l’économie et de l’équité, particulièrement en relation avec ceux qui vivent en pauvreté, de sorte que toute vie sur terre soit également respectée et protégée comme ton don de vie.
Ouvre largement les cœurs de tous ceux qui participeront à Rio + 20, de sorte qu’ils puissent s’entendre et s’apprécier mutuellement, sachant que le bien-être de toute vie sur cette planète dépend de notre interdépendance, de notre harmonie vraie et humble avec la nature.
Renforce la voix des nombreux hommes et femmes de la société civile qui ont un souci passionné de la santé de la terre. Donne-nous à tous le courage d’accueillir ton Esprit dynamique, de sorte que nous puissions tourner nos cœurs et nos actions vers le bien-être de notre généreuse Terre Mère. Amen.
Cette prière est une adaptation du Projet de Déclaration Universelledes Droits de la Terre Mère, en particulier son préambule et les articles 1.1. et 1.2. http://sacrecoeuralonu.org
Catégories: Lu ailleurs | 20/06/2012
EGLISE ET COSMOS
Olivier Clément
Entre la première et la seconde venue du Seigneur, entre le Dieu-homme et le Dieu-univers, entre la modalité déchue de l’être et sa modalité transfigurée, il y a l’Église, comme “limite” et comme “passage”. Chaque chrétien, par sa communion aux choses saintes, c’est-à-dire à l’eucharistie, et dans la communion des saints, devient lui-même une vivante “limite”, où la mort passe dans la vie.
L’histoire cosmique de l’Église est l’histoire d’un enfantement, celui du cosmos comme corps de gloire de l’humanité déifiée. L’Église est la matrice divino-humaine où se tisse ce corps universel de l’homme nouveau, des hommes nouveaux : “La création tout entière… souffre les douleurs de l’enfantement… jusqu’au moment de sa régénération” (Ro 8, 20-22).
Les “mystères” de l’Église, c’est-à-dire les divers aspects de la vie de l’Église comme sacrement du Ressuscité, constituent le centre et le sens de la vie cosmique. Les choses n’existent que par les prières, les bénédictions, les transmutations de l’Église : “En tout cela, la matière auparavant morte et insensible transmet les grands miracles et reçoit en elle la force de Dieu.” (saint Grégoire de Nysse, PG 46, 581B). Tout culmine à la métamorphose eucharistique.
Pour saint Irénée, c’est toute la nature que nous offrons, afin qu’elle soit “eucharistiée”. Dans l’offrande, rappelle Cyrille de Jérusalem, “on fait mémoire du ciel, de la terre, de la mer, du soleil, de la lune et de toute la création…” (Catéchèses mystagogiques, V, 6).
Si les sucs montent de la terre, si l’eau décrit son cycle fécondant, si le ciel et la terre s’épousent dans le soleil et dans la pluie, si l’homme laboure, sème, moissonne et vendange, si le cellier tressaille d’un noir parfum, si le vieux grain meurt dans la terre et le grain nouveau sous la meule, c’est pour qu’enfin une nourriture apparaisse qui ne transmette que la vie, c’est pour qu’enfin l’œuvre de l’homme fasse de la chair de la terre un calice offert à l’Esprit.
Pour et parce que : de ce centre lumineux en effet, de ce peu de matière introduite à l’incandescence du Corps de gloire, le feu gagne jusqu’aux rochers et aux étoiles dont la substance est présente dans le pain et le vin, la sanctification eucharistique protège le monde, sature lentement d’éternité le cœur des choses, prépare la transformation du monde en eucharistie.
Ainsi l’Église apparaît comme le lieu spirituel où l’homme fait l’apprentissage d’une existence eucharistique et devient authentiquement prêtre et roi : par la liturgie, il découvre le monde transfiguré en Christ et désormais collabore à sa métamorphose définitive. La mission cosmique de l’Église se multiplie activement dans le monde par l’humble royauté de l’homme liturgique. L’homme sanctifié est un homme qui sanctifie.
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 20/06/2012
“A quoi pouvons-nous dire que le Royaume de Dieu ressemble? … Il ressemble à une graine de moutarde; quand on la sème dans la terre, elle est la plus petite de toutes les graines du monde. Mais après qu’on l’a semée, elle monte et devient la pus grade de toutes les plantes. (Mc 4,30-32)
« En cherchant au ciel et sur la terre, voilà donc ce qu’il trouve Pour y enfermer toute la puissance de ce royaume, un grain de sénevé : ce royaume, dont la puissance est incomparable, dont l’éternité est la mesure, ce royaume tout resplendissant de la majesté divine, ce royaume qui remplit le ciel et qui s’est répandu par toute la terre, ce royaume, Jésus l’enferme en cette graine chétive !
Toute la puissance du royaume… dans une graine de moutarde!
« Mes frères, croyons à la parole de Dieu. Si, la faiblesse qui vient de Dieu est plus puissante que les hommes, ce qui est petit en Dieu est plus grand que toutes les grandeurs de ce monde. » (St Pierre Chrysologue)
« Ce grain de sénevé, c’est le Seigneur lui-même. C’est peu de chose qu’un grain de sénevé, il paraît une substance inerte : mai» si on le broie, on peut alors connaître toute sa vertu. » (St Ambroise)
« Il ne paraissait qu’un grain quand on se saisit de lui, c’est un arbre quand il ressuscite, un arbre qui couvre la terre de son ombre. Il ne paraît qu’un grain quand on l’ensevelit en terre, il est un arbre quand il s’élève au ciel. » (St Ambroise)
Ce grain de sénevé, c’est le Seigneur lui-même!
Catégories: Méditations | 17/06/2012
Quand je pense à vous,
Seigneur,
je ne suis dire si je vous trouve davantage
ici que là,
si vous êtes plutôt pour moi
Ami, Force ou Matière,
si je contemple ou si je peine,
si je me repens ou si je m’unis,
si je vous aime, Vous
ou bien les Autres et le Reste…
Toute affection, tout désir,
toute possession, toute lumière,
toute profondeur, toute harmonie et toute ardeur
chatoient également, au même instant,
dans la relation inexprimable
qui s’établit entre moi et Vous, Jésus.
P.Teilhard de Chardin
Catégories: Lu ailleurs | 17/06/2012
“La dévotion mariale se concentre dans la contemplation de la relation entre la Mère et son divin fils. Les fidèles ont toujours trouvé de nouveaux aspects et titres qui peuvent mieux entrouvrir pour nous ce mystère, par exemple l’image du Cœur immaculé de Marie comme symbole de l’unité profonde et sans réserve avec le Christ dans l’amour.
Le cœur immaculé de Marie:
symbole de l’unité profonde et sans réserve
avec le Christ dans l’amour.
Ce n’est pas l’autoréalisation qui accomplit le vrai développement de la personne, chose qui aujourd’hui est proposée comme modèle de la vie moderne, mais qui peut facilement se changer en une forme d’égoïsme raffiné. C’est plutôt l’attitude de don de soi, qui s’oriente vers le cœur de Marie et par là aussi vers le cœur du Rédempteur.” (Homélie de Benoît XVI – septembre 2011)
Benoît XVI nous invite à puiser
« au Cœur Immaculé de Marie »,
pour nous laisser
« contaminer par sa joie »,
qui trouve sa source « dans le Seigneur ».
(Rome – 31 mai 2012)
Catégories: Lu ailleurs | 15/06/2012
Père dont le nom est Tendresse,
Père dont le nom est Jeunesse,
Père dont le nom est Amour,
Père dont le nom est Père,
Et presque dont le nom est Mère,
Père dont le nom est Secours,
Père dont le nom est Indulgence,
Père dont le nom est Patience,
Père dont le nom est Pardon,
Père dont le nom est Caresse,
Et de nouveau Père dont le nom est Tendresse,
Père qui s’appelle l’Infiniment Bon,
Ô Père, à ceux qui, sous prétexte
que Tu es quelqu’un de tout autre
Ne veulent pas que Ta Paternité ait aucun rapport avec la nôtre
Et font ce qu’ils ne voudraient pas être eux-mêmes:
Une espèce de juge terrible et de pharaon,
Avec des mots qui seuls ont un goût de Dieu
Donne-moi, ô Père, de faire connaître Ton Vrai Nom,
Donne-moi ô Père, de faire connaître Ton Vrai Nom.
Poème de François d’Epinay (1916-1938)
cité par M.Zundel dans Ton Visage Ma Lumière p: 375 – – Ed MamE
“François” par le Père Valensin – 1938 Librairie Plon (Paris)
Lire aussi dieu-parmi-nous.com/NIC/Francois.pdf
Catégories: Lu ailleurs | 15/06/2012
“Le côté transpercé du Rédempteur est la source à laquelle nous renvoie l’Encyclique Haurietis aquas: c’est à cette source que nous devons puiser pour atteindre la véritable connaissance de Jésus Christ et pour faire plus pleinement l’expérience de son amour.
Nous pourrons ainsi mieux comprendre ce que signifie connaître en Jésus Christ l’amour de Dieu, en faire l’expérience en fixant notre regard sur Lui, jusqu’à vivre pleinement de l’expérience de son amour, pour pouvoir ensuite en témoigner aux autres.
En effet, pour reprendre une expression de mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, “auprès du Coeur du Christ, le coeur de l’homme apprend à connaître le sens véritable et unique de sa vie et de son destin, à comprendre la valeur d’une vie authentiquement chrétienne, à se garder de certaines perversions du coeur humain, à joindre l’amour filial envers Dieu à l’amour du prochain. Ainsi – et c’est la véritable réparation demandée par le coeur du Sauveur – sur les ruines accumulées par la haine et la violence, pourra être bâtie la civilisation du coeur du Christ” (Insegnamenti, vol. IX/2, 1986, p. 843).”
Faire l’expérience de l’amour de Dieu
en tournant le regard
vers le Coeur de Jésus Christ
“L’expérience de l’amour puisée au culte du côté transpercé du Rédempteur nous protège du risque du repli sur nous-mêmes et nous rend plus disponible à une vie pour les autres. “A ceci nous avons connu l’amour: celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons nous aussi donner nos vies pour nos frères” (1 Jn 3, 16) (cf. Enc. Haurietis aquas, n. 38).”
“Le regard au côté transpercé par la lance, dans lequel resplendit la volonté sans limites de salut de la part de Dieu, ne peut donc être considéré comme une forme passagère de culte ou de dévotion: l’adoration de l’amour de Dieu, qui a trouvé dans le symbole du coeur transpercé son expression historique et dévotionnelle, demeure inséparable d’un rapport vivant avec Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, n. 62).”
Benoît XVI – 15 mai 2006
Catégories: Lu ailleurs | 14/06/2012