Le Christ est ressuscité,
cherchons-le parmi les vivants Le Christ est ressuscité.
Il n’est pas ici. Cherchons-le en Galilée,
c’est-à-dire parmi les vivants,
témoins de l’amour ressuscité.
Et l’Ange, s’adressant aux femmes, dit :
Ne craignez pas.
« Ne croyez pas que l’Ange soit venu pour ouvrir à Jésus Christ la porte de son tombeau et l’aider à en sortir; l’Ange ne vint qu’après la Résurrection, au moment marqué par Jésus-Christ ; il fut envoyé pour rendre public ce qui s’était fait dans le secret, et pour faire voir, en ôtant la pierre et en se tenant assis auprès du tombeau vide, que Jésus-Christ n’y était plus. » (St Jérôme)
« L’éclat du visage de l’Ange que l’Evangéliste compare à celui de l’éclair, de l’éclair qui se manifeste dans le ciel, indique son origine céleste ; son vêtement dont la blancheur est la plus parfaite qui puisse exister sur terre, celle de la neige, indique les rapports qu’il a avec nous. C’est une blancheur dont nos yeux peuvent supporter l’éclat à laquelle nous pouvons participer. » (St Pierre Chrysologue)
« Ils prouvent aussi, que le Christ étant ressuscité, la mort étant terrassée, les communications sont rétablies entre le ciel et la terre : et la femme qui avait reçu de l’Ange déchu des paroles amenant à la mort, reçoit des Anges des paroles qui mènent à la vie. » (St Pierre Chrysologuc)
« Comme les Anges ont assisté le Christ au tombeau, croyez qu’ils viennent au moment de la consécration, assister au mystère du corps du Christ. » (Bède)
“Le séjour de Jésus au tombeau était pour lui
le moment du repos
et la préparation des plus grands mystères.”
Jusque dans sa mort, Jésus respecte le Sabbat (1). Lorsque tout est achevé (Jn 19,30), il se repose de toutes ses œuvres dans le tombeau. Même si rien ne se passe à nos yeux, Il accomplit la seule activité autorisée le jour du Sabbat (Mc 3, 1-6) : sauver une vie; mais la vie qu’il sauve est celle de l’humanité entière, délivrée du péché et de la mort.
Jésus est maître du Sabbat. Au tombeau, il en accomplit le sens profond : celui d’un espace temporel totalement investi par la présence du Père. Et Il nous fait entrer dans ce repos.
Lorsqu’apparaît dans le ciel l’étoile annonçant la fin du Sabbat et l’aurore du premier jour, de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau, et le tombeau est vide. Le Sabbat de Jésus au tombeau s’ouvre sur le huitième jour, c’est-à-dire je Jour de la plénitude des temps, annoncé en Za 14,1: « ce jour sera unique, connu de l’Eternel, et ne sera ni jour ni nuit ».(Sr Bernadette Taurinya)
Le monde en est toujours au samedi saint
et rêve entre sa mort et sa résurrection
mais ceux qui sont enfermés tout au fond
et ne peuvent dormir entendent plus bas
s’ouvrir devant le Christ les portes souterraines :
J-P LEMAIRE – L’exode et la nuée »
Ed Gallimard 1982 p :61
Il était suivi par une grande foule composée de membres du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui.28Jésus se tourna vers elles et dit: «Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants. (Luc 23,27-28)
« Vous nous avez appris vous-même à pleurer, vous le roi de gloire et le maître des vertus; vous nous l’avez enseigné par votre parole et vos exemples. Vous avez pleuré sur votre ami au tombeau, sur la cité qui avait mérité de périr.
Par ces bonnes larmes, par toutes les miséricordes de votre cœur, je vous en supplie, ô doux Jésus, donnez-moi le don des larmes ; accordez-le-moi par l’action de l’Esprit-Saint qui seul amollit le cœur des pécheurs ; donnez-moi de pleurer sur moi pendant toute ma vie… Donnez-moi un signe certain de votre amour, une source de larmes qui coule toujours ; que ces larmes soient mon pain le jour et la nuit ; quelle vous disent mon amour. » (St Augustin)
« Judas faisait partie du cortège apostolique : il faisait partie non de la troupe plus nombreuse des disciples, mais du cortège royal des Douze, de ceux que Jésus avait choisis lui-même… Sa présence y était une tache. Pourquoi les Evangélistes n’ont-ils pas cherché à la dissimuler? Les Evangélistes n’ont été préoccupés que d’une chose, dire la vérité : ils n’ont jamais songé à dissimuler ce qui était à leur déshonneur. » (St Jean Chrysostôme)
Que voulez-vous me donner ? Quelle déchéance de l’état dans lequel Jésus avait voulu l’établir quand il lui disait : Ne possédez ni or ni urgent. Et je vous le livrerai. Quelle folie était la sienne ! Bien des fois Jésus avait prouvé que ses ennemis ne pouvaient contre lui que ce qu’il voulait bien leur permettre.
« Toute affection, si pure et si sacrée qu’elle puisse être, n’est plus rien pour celui qui aime l’argent : l’âme qui s’abandonne à l’amour du gain ne craint pas, pour un fétu, de s’exposer à sa perte. Une fois que l’avarice a pris racine dans elle n’y laisse plus aucune trace de justice. Aussi l’apôtre faisait de l’avarice la source de tout péché » (St Léon)
Triomphe pour les ennemis de Jésus ! « Qu’il fut trahi par un de ses disciples, quel puissant argument contre lui ! »
” Et ils lui proposèrent trente deniers. Joseph avait été vendu vingt pièces d’argent : il convenait que le Maître fut vendu plus cher que le serviteur. Mais cette somme de trente deniers était celle que, d’après la Loi, on devait donner pour compenser la perte d’un esclave que l’on avait tué involontairement. C’était la somme qui avait été annoncée par les Prophètes (Za 11,12). Il fallait qu’ils fussent bien aveuglés pour ne pas remarquer ces coïncidences. Ainsi Jésus, le Maître du monde, qui avait pris, pour nous racheter, la forme de l’esclave, était vendu au prix d’un esclave. » (St Jérôme)
« Jésus ne cessait de combler de ses marques d’affection celui qui le trahissait. Il lui avait lavé les pieds, il l’admettait à sa table, à son baiser, il l’avertissait délicatement, le reprenait avec douceur afin que le repentir entrât plus facilement dans cette âme qui n’aurait pas été écrasée par l’humiliation. » (St Jean Chrysostôme)
« Pourquoi, ô malheureux, ne profites-tu pas d’une telle bonté. Voilà que le Seigneur pardonne à ta tentative sacrilège, et il ne te révèle qu’à toi-même. La parole qui descend jusqu’aux replis les plus cachés de ton cœur est une parole de vérité et en même temps de miséricorde. On ne t’enlève point l’honneur de la dignité apostolique ni la participation aux sacrements. Reviens: c’est la clémence qui t’invite, c’est le salut qui s’offre à toi, c’est la vie qui t’appelle à la vie. » (St Léon)
« Mais qu’il est donc difficile de ressaisir un homme qui commence à descendre ! » (St Jean Chrysostôme)
Marie, ayant prix une livre d’un parfum de nard sur de grand prix, oignit les pieds de Jésus… (Jn 13,3)
« Jésus-Christ a mis quelque chose au-dessus de la miséricorde, c’est la foi qui excite la miséricorde et lui donne son mérite. Ce que Jésus aimait, ce n’était pas ce parfum matériel, c’était la charité, c’était la foi et l’humilité. » (St Ambroise)
« C’est déjà un parfum précieux que les œuvres accomplies à cause de Dieu, en faveur des hommes, comme l’aumône, la visite des malades, les actes d’humilité, de douceur, d’indulgence : accomplir ces œuvres c’est répandre des parfums sur les pieds de Jésus : c’est à de telles œuvres que se portent les pénitents pour la rémission de leurs péchés. » (Origène)