Le texte est là, précis incontournable:
“Il (Jésus) fut conduit au désert – par l’Esprit – pour être tenté…”
L’Esprit le “pousse” au désert
-comme il le conduira au Calvaire
pour y être crucifié.
Il est poussé et il est LIBRE;
chaque eucharistie en témoigne:
“Au moment d’être livré
– et d’entrer librement dans sa passion…”
Les chemins de la liberté passent par le désert.
Le désert est un appel à la liberté: il est vocation.
Dans la topographie du paysage biblique,
le Désert est un Haut Lieu,
comme la Montagne, bien que différent d’elle.
Il s’y passe quelque chose:
c’est là le lieu des grandes fermentations.
Une horde de fuyards achève de devenir un Peuple
Israël, la mémoire de Dieu.
Quarante années seront nécessaires
et bien des avatars, mais qu’importe!
Les raisins verts finiront par donner autre chose
que du verjus.
Le désert a vu “murir” Jésus,
c’est là qu’il se retire,
pour vérifier sa vérité d’homme
et pour l’ajuster à celle du Père…
Paul Baudiquez – Plein signes
Ed du Cerf p:199-200
Catégories: Méditations | 22/02/2015
Quarante jours pour éduquer le cœur,
Pour découvrir et rejeter ce qui peut conduire loin de Dieu
Et revenir sur les chemins qui mènent vers le vrai bonheur.
Quarante jours pour essayer d’aimer,
Aimer toujours plus
Et sans attendre le retour.
Quarante jours pour méditer,
Écouter la Parole du Christ
Et se laisser guider par elle.
Quarante jours pour vivre selon la Bonne Nouvelle
Pour devenir sel
Et étincelles de lumière.
Quarante jours pour se retrouver entre frères,
Pour partager, se pardonner,
Et cheminer ensemble vers Pâques.
(@Le jardinier de Dieu)
Catégories: Lu ailleurs | 18/02/2015
La compassion de Jésus n’est pas à fleur de peau,
c’est un bouleversement de la profondeur de son être.
Il n’y a pas de vraie compassion sans passion:
celui qui compatit vraiment pâtit lui-même.
La compassion est une communion
dans la souffrance…
P.François Varillon
Catégories: Lu ailleurs | 14/02/2015
Quand nous entendons parler
d’enfants, hommes et femmes
trompés et emmenés en des lieux inconnus
dans le but d’exploitation sexuelle,
de travail forcé et de vente d’organes,
nos cœurs s’indignent et notre esprit est affligé
car leur dignité et leurs droits sont piétinés
par les menaces, les mensonges et la violence.
Dieu, aide-nous à contrecarrer par notre vie
toute forme d’esclavage.
Nous te prions, avec sainte Bakhita
afin que la traite des personnes cesse.
Donne-nous sagesse et courage
pour nous rendre proches de tous ceux et celles
qui ont été blessé/ées dans le corps, le cœur et l’esprit,
afin qu’ensemble nous puissions réaliser
ta promesse de vie et d’amour tendre et infini
pour nos frères et sœurs exploité/ées.
Touche le cœur de celles et ceux
qui sont responsables de ce crime horrible
et soutiens notre engagement pour la liberté,
ton don pour tous tes fils et filles.
Amen
Catégories: Evénements de l'Eglise | 8/02/2015
“Le triste phénomène de la traite, comme l’écrit le Pape François dans son message pour la 48ème Journée mondiale de la Paix « Non plus esclaves mais frères », ne concerne pas seulement les femmes contraintes à la prostitution mais aussi le trafic d’enfants, de personnes destinées au travail forcé ou à la mendicité, le trafic d’ organes. Autant de r~alités qui génèrent souvent c~ qui a été défini comme l’esclavage du XXle siècle. De même, il ne s’agit pas seulement de quelques régions du monde, mais d’un phénomène global, qui implique les Pays d’origine des personnes qui en sont victimes, ceux de transit et ceux de la destination de ces si nombreux hommes, femmes et enfants.
L’amplitude et la complexité du phénomène sont telles que le témoignage prophétique des consacrés dans la lutte pour la dignité et les droits de ces personnes peut trouver à s’exprimer à travers différentes activités des consacrés, quels qu’ils soient, hommes ou femmes. De telles ceuvres seront certainement d’abord accomplies par ceux qui, dans leur vie de donation totale au Seigneur, ont choisi de se mettre au service de ces frères et sceurs souffrants…
Nous sommes convaincus que chacun pourra accomplir sa part et construire, là où rien n’existe encore, un réseau de sensibilisation en chaque Nation, ainsi que des actions qui implique la famille humaine, les gouvernements, la société, l’Eglise, l’école, les médias, les instituts de vie consacrée et les autres institutions ecclésiales et éducatives, afin que soit promu un véritable changement de mentalité au niveau social et culturel et que la dignité de la personne soit toujours mieux protégée…”
José Carballo, O.F.M.
Catégories: Lu ailleurs | 7/02/2015
“Vieillir en restant jeune Enseigne-moi, ô Dieu, à écouler mes jours à m’attachant à tout ce qui est signifiant dans la vie! Alors que se multiplient sans désemparer infirmités et malaises, que les souvenirs s’effacent et que la mémoire baisse, enseigne-moi à demeurer réconcilié avec mon existence corporelle, avec une connaissance toujours plus étendue de sa nature transitoire. Enseigne-moi à me rapprocher davantage de mon âme en sachant mieux qu’elle est de nature éternelle et qu’elle a toujours le pouvoir de renouveler la richesse de ses dons.”
“Vivre à plein Seigneur, à mesure que je vieillis, alors que les heures se transforment en jours, les jours en semaines, les semaines en mois et les mois en années, fais que je ne gaspille ni ne perde la moindre parcelle de mon temps! Permets que je vive ma vie à plein, que je devienne la personne que j’aspire à être.”
“Lâche prise Ô mon Dieu, aide-moi à vieillir avec dignité et sagesse! Alors que vient l’heure du crépuscule, que la nuit tombe sur moi, fais que mon esprit reste clair, que je sois en paix avec le monde et avec moi-même. Permets que j’apprenne à lâcher prise, que je rompe mes liens avec le monde : chasse mon besoin d’honneurs et de prestige. Que j’abandonne mon attirance pour les douceurs de la vie. Que s’envolent ma jalousie pour les autres et mes regrets pour tout ce à quoi j’ai dû renoncer.”
Rabbi Nahman de Breslev
Prières pour le quotidien
Catégories: Lu ailleurs | 6/02/2015
Le thème de la « recherche du visage de Dieu » est très présent dans tout l’Ancien Testament. Le terme hébraïque « panîm », qui signifie « visage », y apparaît bien 400 fois, dont 100 fois avec une référence à Dieu : on se réfère 100 fois à Dieu. Désir de voir le visage de Dieu.
Dieu a un visage, c’est-à-dire il est un « Tu » qui peut entrer en relation, qui n’est pas enfermé dans son ciel à regarder l’humanité d’en haut. Dieu est certainement au-dessus de toute chose, mais il s’adresse à nous, il nous écoute, nous voit, nous parle, fait alliance, et il est capable d’aimer. L’histoire du salut, l’histoire de Dieu avec l’humanité, est l’histoire de ce rapport de Dieu qui se révèle progressivement à l’être humain et qui se fait connaître lui-même…
Dans l’Ancien Testament, il y a un personnage auquel est lié de manière toute spéciale le thème du « visage de Dieu ». C’est Moïse, celui que Dieu choisit pour libérer le peuple de l’esclavage en Egypte, pour lui donner la Loi de l’alliance et le guider vers la Terre promise.
Moïse avait une relation étroite et de confiance avec Dieu : « Le Seigneur parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami » (Ex 33,11). Fort de cette confiance, Moïse demande à Dieu « Montre-moi ta gloire ! » et la réponse de Dieu est claire quoique déconcertante : « Je ferai passer devant toi toute ma beauté et je prononcerai devant toi le nom du Seigneur… Mais, dit-il, tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre… Voici une place près de moi… tu verras mon dos ; mais ma face, on ne peut la voir » (v. 18-23).
Comme Moïse, Mère Trinité Noailles désirait voir le Seigneur, se sentir fortifiée par cette proximité du Seigneur dans son cœur. Sa prière était toujours : « Seigneur, si vous me voulez ici, si j’accomplis votre volonté, donnez-m’en la certitude, accordez-moi une de ces faveurs qui affermissent ma foi et m’assurent de votre amour »
Comme Moïse, Mère Trinité Noailles était habitée d’un très grand désir : voir Dieu, non pour le posséder mais pour le connaître jusqu’à contempler son visage et communier pleinement à sa volonté. Mère Trinité Noailles priait beaucoup et longtemps. Elle était parfois « distraite en Dieu » (Sr Arlette Narran). Ce qu’elle désirait aussi c’était de « voir Dieu plus aimé de ses créatures ».
Le 3 février 1822, sa prière est exaucée ! Dans la chapelle de la rue Mazarin, la recherche du visage de Dieu par la Mère Trinité Noailles, prend un tour inimaginable ! Elle voit, elle contemple ce visage tant aimé dans la nudité de la foi: le visage de Jésus, le visage du Fils de Dieu fait homme. Elle voit, de ses yeux, son Seigneur éblouissant de lumière, rayonnant de bonté. Elle est comblée par la bénédiction de Jésus qui s’étend sur elle comme sur toute la petite communauté chrétienne rassemblée dans la chapelle de la rue Mazarin de Bordeaux…
Catégories: Infos Solitude | 3/02/2015
Le Seigneur a béni en ses commencements.
la Famille spirituelle
du Père Noailles, notre vénérable Fondateur.
C’est un événement que nous pouvons comparer
à un diamant aux mille facettes et mille reflets.
Nous n’avons jamais fini
de nous émerveiller d’un tel prodige.
Nous n’avons jamais fini
de nous laisser éclairer par sa lumière.
Nous n’avons jamais fini
de nous abreuver à cette source.
Nous n’avons jamais fini
de nous nourrir de cette manne !
Catégories: Infos Solitude | 3/02/2015
LA PETITE VIEILLE
Quand pour la première fois,
Marie et Joseph montent à Jérusalem offrir
leur enfant premier-né,
Ils rencontrent le grand Siméon
et entendent sa voix prophètique.
Mais leur regard ne peut se détacher
d’Anne, la prophétesse
La petite vieille qui, depuis tant d’années,
sert le Seigneur dans son temple.
Trottinant de ses pas pressés,
elle porte sur les passants ses yeux
clairs el malicieux consumés dans la veille et l’attente.
Elle garde souvenir du mari qu’elle a perdu depuis longtemps
Dans son cœur, le deuil est devenu désir.
L’amour humain qui fut le sien, l’a conduite à l’unique Amour.
Celui qui essuie toute larme et console toute douleur.
Elle l’a assez attendu pour le reconnaître
dés qu’elle le porte dans ses bras.
Le voici avec Marie et Joseph
Tous trois se regardent
et Siméon auprès d’eux, regarde et se réjouit.
Quel mystère que cette rencontre !
La lumière a lui pour toutes les nations
Et voici que dans le cercle qu’ils forment
Elle est vivante et brille.
Ils ne disent plus rien.
Ils demeurent tongtemps dans le silence
Avant de laisser éclater la louange.
Quand vient l’heure de séparer
Chacun s’en retourne chez soi.
Marie cl Joseph à Nazareth,
Anne et Siméon dans le temple.
Leur attente à tous est comblée.
Ils peuvent de nouveau attendre
Que tout ce qu’il y a en eux de désir
Soit comblé par l’amour.
L’Église en ce jour, met des cierges en nos mains.
Lumière dans l’attente de Celui qui est parmi nous.
La mèche en brûlant consume lentement la cire
Et bientôt ne laisse que des cendres.
Mais de ces cendres, naît une nouvelle lumière,
Celle de l’Esprit qui, consumant la chair,
La transfigure tout entière.
Jean Laplace (sj)
Marie et l’Esprit
Ed du carmel p:62-63
Catégories: Méditations | 2/02/2015
“Il enseignait en honne qui a autorité,
et non pas comme les scribes”.
Jésus s’inscrit dans la continuité de l’enseignement traditionnel mais il enseigne cependant différemment! “On vous a dit… moi je vous dis…” (Mc 1,12) Il interprète la Torah, ce qu’aucun maître du judaïsme ne s’est permis de faire.
Les scribes ne se reconnaissaient pour mission que de transmettre intacte le texte sacré et d’en donner un commentaire autorisé. Ils prenaient appui sur la parole d’un Maître, “Rabbi untel a dit…“
“Il enseignait en honne qui a autorité, et non pas comme les scribes”. Car il ne disait pas “Le Seigneur dit ceci “, ni “Celui qui m’a envoyé dit cela “; il parlait en son nom, lui qui primitivement avait parlé par les prophètes.
Il y a une nuance entre les expressions “Il est écrit” et “Le Seigneur dit cela”; mais il est encore différent de dire “En vérité je vous le dis “… Nul n’est habilité à changer la loi, hormis le Roi en personne.
St Jérôme
Homélie sur St Marc
Catégories: Méditations | 1/02/2015