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Pour Arcabas, la Vierge est la Mère, celle qui présente Jésus, l’Enfant attendu par tous. Dans la reproduction de l’abbaye de Tamié, elle est assise et semble consciente de son rôle. Regardons la délicatesse avec laquelle elle soutient l’enfant, sérieux car il porte dans un rouleau le message essentiel: “Je suis la Vérité et la Vie”. La mère et le fils sont l’un et l’autre entourés de la lumière dorée d’une auréole car l’un et l’autre sont porteurs de la mission du salut pour tous. En haut, entre ciel et terre, deux anges heureux manifestent leur joie. Beauté dans l’attitude, beauté des regards, invitation à reconnaître, dans le tableau, la Mère de Dieu.
Ce n’est pas une couronne d’or que les angelots, tels des lutins, ont déposé sur la tête de la Vierge. C’est un simple branchage de laurier tout simplement, car elle est la Reine. Pour le peintre qui aime Marie, elle est cette femme dont on a rien dit et nous la reconnaissons “Bienheureuse”! A ses pieds, les enfants s’amusent avec des fleurs, les oiseaux picorent t même le chien fait partie de la scène. L’ordinaire devient l’extraordinaire… Simplicité de la peinture d’Arcabas… rien n’est compliqué.La Vierge est présente, prête à laisser Dieu être Dieu en elle.
De même, lorsque le peintre représente la Vierge de la Salette, c’est une femme vêtue simplement, une femme du peuple, mais elle est tours la Vierge qui pleure pour ses enfants.
Sr Andrée Gaspard (sfb)
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Catégories: Méditations | 31/05/2017
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Des couleurs et de la lumière avec Arcabas ..
juillet – Août 2016 …
Parce que durant ces vacances, j’ai parcouru les peintures d’ Arcabas, je me suis laissé habiter par les couleurs de ce peintre de plus de 90 ans qui cherche à peindre la vie. Beaucoup de joie à admirer plusieurs oeuvres de ce peintre. Aussi, j’ai choisi l’une ou l’autre de ses peintures qui me parlent fort .. pourquoi?
Choisir est toujours difficile.. car, choisir, c’est préférer certaines oeuvres et en éliminer d’autres… c’est toujours délicat, car on risque d’en laisser de côté .. choix qui m’est difficile, car je trouve en chacune un appel, une invitation à aller plus loin, à approfondir… J’ai toujours aimé les couleurs, mais avec le peintre de St Hugues de Chartreuse, j’aime aussi le message qu’il nous confie… et je perçois en moi comme une intériorité à exploiter… pour la joie.
Formé aux Beaux Arts, Arcabas qui a plus de 90 ans, continue à peindre dans son atelier… II a encore des projets comme celui d’embellir la basilique du Sacré Coeur, à Grenoble par une série de 24 vitraux très grands : il a donné à cet ultime projet un titre: la Création ..
Lumière et émerveillement chez Arcabas; il s’agit surtout d’un artiste libre qui ne cherche pas à se conformer aux conventions ni aux normes qui régissent l’art sacré. II cherche et trouve des formes nouvelles pour exprimer son art. Parfois sa peinture me surprend, m’interroge. Toujours, il recherche la beauté.
Accueillir sa peinture, c’est se laisser toucher par ce qu’il représente et essayer de trouver au fond de soi les échos de son oeuvre… c’est un vrai chant qui célèbre la Vie et je souhaite recueillir l’un ou l’autre tableau qui me plait particulièrement.
Arcabas le dit lui même … c’est à partir de son chevalet qu’il prie … en peignant ses tableaux. II est peintre de l’âme humaine…. il est libre et peu soucieux de suivre des règles même pour représenter les scènes bibliques …
Pour lui, peindre, c’est prier .. Pour moi, entrer dans sa peinture, c’est prier à mon tour, en contemplant les couleurs et les formes qu’il a mises en lumière. C’est accueillir tout son art et trouver au fond de moi, les réponses aux questions qu’il pose, jusque dans le plus petit détail…
Sr Andrée Gaspard (sfb)
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Catégories: Méditations | 29/05/2017
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C’est l’effacement de Jésus le jour de l’Ascension
qui a rendu possible la vie et le témoignage de l’Eglise depuis vingt siècles.
Son absence n’a pas seulement permis l’Ecriture qui nous transmet son message. Elle engendre encore aujourd’hui cette Ecriture vive, cette Ecriture imprévisible que tracent jour après jour les disciples de Jésus disséminés sur tous les chemins du monde.
Ce Jésus que nous aimons sans l’avoir vu, ce Jésus qui peuple nos solitude et qui hante nos communions, il nous échappe toujours dès que nous cherchons à mettre la main dessus. II est devant nous, au-delà des personnages dans lesquels nous voulons l’enfermer. Et cela est bien ainsi, car le posséder une fois pour toutes selon son visage historique, dogmatique, culturel, politique, ce serait déjà ne plus rechercher son absence ardente.
Claude Geffré – Un espace pour Dieu.
Icône copte: Hani Barsoum
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 25/05/2017
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“Le Verbe Époux, qui est entré en moi plus d’une fois, ne m’a jamais donné aucun signe de son irruption, que ce soit par la voix, par l’image visuelle ou par toute autre approche sensible.
Aucun mouvement de sa part ne m’a signalé sa venue, aucune sensation ne m’a jamais averti qu’il se fût insinué dan mes retraites intérieures
J’ai compris qu’il était là à certains mouvements de mon propre coeur: la fuite des vices et la répression de mes appétits charnels m’ont fait connaître la puissance de sa vertu.”
St Bernard
Sermon sur le cantique des catiques
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 21/05/2017
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“C’est trop peu pour Dieu
de donner son Fils
pour qu’il montre le chemin,
il a fait de lui le Chemin
par lequel tu irais sous sa direction,
le chemin que tu suivrais.”
St Augustin
Sermon Ps 109
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 13/05/2017
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Au soir de la résurrection, les disciples se sont enfermés dans la chambre haute. C’est un moment d’attente, entre deux vies. Les femmes proclament qu’elles ont rencontré le Seigneur ressuscité, mais les hommes ne l’ont pas vu. Comme d’habitude, les hommes sont un peu lents! Ils n’ont vu qu’un tombeau vide, mais qu’est-ce que ça veut dire? Leur ancienne existence auprès de Jésus est terminée: le temps où ils cheminaient avec lui vers Jérusalem, écoutant ses paraboles et partageant sa vie. Mais la nouvelle vie, la vie d’après la Résurrection, n’a pas encore commencé. Ils ont bien entendu dire que Jésus est ressuscité, mais ils ne l’ont pas vu de leurs yeux. Alors ils attendent ou bien ils retournent à leurs activités passées et vont pêcher des poissons. C’est un moment de transition.
Et puis il y a la peur. C’est la peur qui bloque les disciples dans la chambre haute. Nous pouvons nous demander de quoi avons-nous peur? Quelles sont les peurs qui nous coincent dans un petit espace, peu enclins à tenter du nouveau? Il faut oser regarder en face nos peurs qui nous enferment et nous empêchent d’aller de l’avant dans la mission…
Jésus vint se tint au milieu et leur dit: “Paix à vous”
Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur.
Jn 20, 26-27
C’est la vue des blessures du Christ qui libère les disciples de la peur et les remplit de joie. C’est le Christ blessé qui les transforme en prêcheurs. Il n’y a de prêcheur que blessé. Le Verbe s’est fait chair, il a été blessé, il a été tué. Il était impuissant face aux pouvoirs de ce monde. Il a osé être vulnérable à ce que ces pouvoirs pouvaient lui causer. Si nous sommes disciples de cette même Parole, nous serons blessés aussi. Au cœur de la prédication de sainte Catherine de Sienne, il y avait sa vision du Christ blessé, elle avait reçu ses blessures en partage. Peut-être souffrirons-nous de blessures légères: la dérision, ne pas être pris au sérieux… La vision du Christ blessé mais vivant peut nous libérer de notre peur d’être blessés. Nous pouvons courir ce risque, car ni les blessures ni la mort n’auront le dessus.
Le plus douloureux pour les disciples, c’est qu’ils contemplent le Jésus qu’eux-mêmes ont blessé. Ils l’ont renié, abandonné, fui. Ils lui ont fait mal. Jésus ne les accuse pas, il leur montre simplement ses blessures. Nous devons accepter le fait que nous sommes blessés et que nous blessons les autres. Bien souvent involontairement par des paroles condescendantes, en arrivant pas à traiter les autres comme des personnes égales et apportant leur richesse dans leur différence. Nous avons tous le pouvoir de blesser: le pouvoir de dire des mots qui font mal, le pouvoir des prêtres sur les laïcs, des hommes sur les femmes et des femmes sur les hommes, de religieux sur les laïcs, des supérieurs sur les membres de leur communauté et vice versa, des riches sur les pauvres, des confiants sur les anxieux….
On peut oser voir les blessures infligées et les blessures reçues et cependant se remplir de joie, car le Christ est ressuscité d’entre les morts. Nous boitillons peut-être sur un pied mais le Seigneur nous rend heureux.
Il leur dit alors, de nouveau: “Paix à vous!
Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ”
Jn 20, 21
Jésus envoie les disciples loin de la sécurité d’une chambre close. Cet envoi est le début de la prédication. Être apôtres c’est être envoyé par Dieu, mais nous ne sommes pas envoyé de la même manière…/… Être envoyé signifie donc davantage qu’une mobilité physique. Cela signifie venir de Dieu. C’est notre être même.
Jésus est “l’apôtre”, l’envoyé (He 3, 1). Il est l’envoyé de Dieu, mais cela ne veut pas dire que Jésus a quitté les cieux pour un autre endroit appelé terre. Son existence même est de venir du Père. L’envoyé, voilà qui il est, maintenant et pour toujours!
Être apôtre signifie que chacun de nous est envoyé par Dieu à ceux qu’il rencontre. La femme est envoyée à son mari et le mari à sa femme. Chacun est une Parole de Dieu pour l’autre. La moniale ne peut peut-être pas quitter son monastère, mais elle est tout aussi envoyée que n’importe quel frère. Elle est envoyée à ses sœurs, et le monastère tout entier est une Parole de Dieu qui nous est envoyée. Parfois, nous acceptons notre mission en demeurant là ou nous sommes et en y étant une parole de vie pour les autres.
Mais Jésus n’envoie pas seulement les disciples hors de leur chambre close; il les rassemble aussi en une communauté. Il les envoie aux confins de la terre, et leur ordonne de ne faire qu’un, de même que lui et son Père ne font qu’un. C’est un défi de vivre cette unité dans la diversité des engagements car nous ne pouvons pas à la fois annoncer le Royaume de Dieu et être divisés.
Timothy Radcliffe
“Que votre joie soit parfaite ”
(Extraits du chapitre 3).
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 23/04/2017
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Chaque fête de Pâques est l’occasion de se rappeler que la Résurrection n’est pas ce qui doit arriver après notre mort, mais une réalité nouvelle qui commence aujourd’hui. Chacun de nous façonne, jour après jour son visage d’éternité. Comme pour un papillon qui sort de sa chrysalide, il faut du temps pour que l’homme ressuscite, émerge de sa gangue de terre et devienne un fils de Dieu, un enfant de lumière…/…
Il est inutile de chercher à imaginer ce que nous devenons après notre mort, si, en accueillant le Christ pascal, nous ne commençons pas dès maintenant à devenir des vivants… /…
Rappelons-nous que dans la tradition chrétienne il y a deux naissances, la première biologique, que nous n’avons pas choisie, qui nous est donnée, et une « seconde naissance », celle dont parle le Christ, quand il nous dit qu’il nous faut « renaître d’en – haut » par l’accueil et la croissance de son Esprit.
La Résurrection est une victoire quotidienne sur les forces de mort. L’au-delà est une réalité déjà présente, intérieure à nous-mêmes. Cette vie nouvelle du Christ ressuscité doit devenir « l’au-dedans » de notre vie quotidienne…/…
Rencontrer le Christ de Pâques, c’est déjà renaître, c’est s’affranchir de toutes nos servitudes. L’homme qui accueille, jour après jour, son amour vivant et créateur, devient lui aussi un vivant et un créateur. Notre avenir se joue dans une réponse à cet amour victorieux qui s’offre gratuitement à nous. C’est ce don de nous –mêmes qui nous construit, nous structure comme homme, nous ressuscite comme fils de Dieu…/…
Michel Hubaut (extrait du journal La Croix)
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 18/04/2017
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La résurrection ne nous est pas proposée comme un repos dans la béatitude loin des tracas de la terre, ni comme une récompense individuelle et chèrement acquise, ni comme un mirage rejeté dans le futur inatteignable d’une explosion cosmique.
C’est un don, oui, mais c’est aussi un travail à entreprendre avec le Christ ; pour l’éternité, oui, mais dès maintenant et dès ici-bas. Ressusciter en lui, c’est porter sa charge d’humanité, prendre l’avenir du monde en charge, participer à l’œuvre créatrice de Dieu, actualiser son dessein sur l’univers, mettre au monde patiemment une humanité nouvelle, affranchie de ses haines et de ses peurs, réconciliée avec elle-même par les liens de l’Esprit-Saint. Telle est l’intelligence du royaume de Dieu, à l’œuvre dans les limites du temps et de l’espace pour les repousser à l’infini, qui se dévoile dans la foi en la résurrection de Jésus, advenue pour tous en Jésus.
En conséquence croire à la résurrection de Jésus d’une manière efficace pour le salut, c’est croire que nous sommes impliqués en elle et vouloir nous y impliquer ; c’est nous confier à elle pour la traversée de la vie, désirer qu’elle nous envahisse et nous entraine, lui confier nos envies de vivre et d’être heureux.
Joseph Moingt
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 17/04/2017
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La rude nuit de Carême prend fin, laissant place à la joie de Pâques.
Par des jours sans soleil, des nuits sans lune, sur des chemins parfois cahotants, nous n’avons jamais perdu confiance. Bien dissimulés au coeur de la Résurrection,
devenant ainsi l’essentiel de notre existence.
Jésus veut nous faire comprendre que les biens temporels dont nous jouissons ici-bas sont incompatibles avec le trésorqu’il nous offre auprès de Dieu, son Père.
Le Seigneur n’attend pas que nous soyons parfait pour nous aimer et son amour jamais ponctuel s’avère toujours constant.
Le Christ ressuscité n’est pas mort puisqu’il nous dit qu’il est le chemin encore faut-il s’avoir traverser le silence de la nuit pour découvrir at grand jour le chemin de l’Amour!
Au fond de notre coeur, le Seigneur façonne chacun afin de clarifier ce qui nous pousse à rencontrer son visage et la Foi nous projette vers celui qui mendie un peu de pain; un peu d’Amour.
Christ est vivant. Christ jalonne notre route de perles d’Amour. La joie de Pâques comble notre faim et notre soif de vivre lorsqu’apparait l’Amour.
Alléluia, Alléluia, le Christ est Ressuscité!
Tous nous sommes invités à fêter la Pâque du Seigneur! Jésus est vivant!
Geneviève Simonet
Icône: Litanies de Ste Marie-Madeleine – images saintes
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Catégories: Méditations, Non classé | 16/04/2017
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“Que maintenant personne n’est honte du signe de notre salut, de cette source de tout ce que nous avons et de ce que nous sommes. Portons la croix du Christ comme notre joyau le plus précieux… c’est le signe de notre salut, de notre délivrance et de la douceur du Sauveur….Quand vous vous signez, mettez la confiance à votre front, la liberté dans votre âme. Rappelez-vous la parole de St Paul: Vous avez été rachetés à grand prix… Par ce signe de la croix, la mort n’est plus la mort mais un sommeil… Par la croix nous sommes victorieux de tout ce qui nous était contraire…. c’est pourquoi si quelqu’un vous demande: adorez-vous le Crucifié? Répondez joyeusement: je l’adore et je ne cesserai de l’adorer.” (St Jean Chrysostome)[:es]
“Que maintenant personne n’est honte du signe de notre salut, de cette source de tout ce que nous avons et de ce que nous sommes. Portons la croix du Christ comme notre joyau le plus précieux… c’est le signe de notre salut, de notre délivrance et de la douceur du Sauveur….Quand vous vous signez, mettez la confiance à votre front, la liberté dans votre âme. Rappelez-vous la parole de St Paul: Vous avez été rachetés à grand prix… Par ce signe de la croix, la mort n’est plus la mort mais un sommeil… Par la croix nous sommes victorieux de tout ce qui nous était contraire…. c’est pourquoi si quelqu’un vous demande: adorez-vous le Crucifié? Répondez joyeusement: je l’adore et je ne cesserai de l’adorer.” (St Jean Chrysostome)[:fr]
“Que maintenant personne n’est honte du signe de notre salut, de cette source de tout ce que nous avons et de ce que nous sommes. Portons la croix du Christ comme notre joyau le plus précieux… c’est le signe de notre salut, de notre délivrance et de la douceur du Sauveur….Quand vous vous signez, mettez la confiance à votre front, la liberté dans votre âme.
Rappelez-vous la parole de St Paul: Vous avez été rachetés à grand prix… Par ce signe de la croix, la mort n’est plus la mort mais un sommeil… Par la croix nous sommes victorieux de tout ce qui nous était contraire…. c’est pourquoi si quelqu’un vous demande: adorez-vous le Crucifié? Répondez joyeusement: je l’adore et je ne cesserai de l’adorer.”
(St Jean Chrysostome)
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Catégories: Méditations | 15/04/2017