Dans une ville de Galilée appelée Nazareth: le lieu est par contre à l’opposé du sanctuaire de Jérusalem, ce haut lieu, et d’Aïn-Karem, située dans les monts impressionnants de Judée; Nazareth, bourgade infime de la provinciale Galilée.
“Ville” est le mot unique employé par Luc pour toute localité, quelle que soit son ampleur: Capharnaüm certes mais aussi Bethléem, ou Naïm qui, comme la Nazareth de l’époque du Christ était “toute petite”, les fouilles l’ont prouvé.
Bible chrétienne – commentaire
Ed Anne Sigier
Catégories: Méditations | 25/03/2022

La parabole du figuier laisse entendre que “se convertir” signifie porter des fruits, et que “mourir” signifie mourir sans avoir porter de fruits. Car mourier n’a rien d’extraordinaire en soi: c’est chose courante à laquelle personne n’échappe. mais ce qui est regrettable, ce que l’Evangile appelle à éviter, c’st de mourir sans avoir fécondé pour la vie…
Dieu est large d’esprit: qu’il y ait un figuier au milieu de sa vigne, celui importe peu. Il n’est pas un programmateurs maniaque qui arrachera la moindre pousse spontanée sur ses terres. Un figuier, en soi. Il aimerait seulement se réjouir du fruit du figuier, comme il se réjouit de fuit de sa vigne…
Dieu attend, oui. Il se laisse convaincre de patience par le vigneron. Il laisse quelqu’un intercéder et prendre soin, quelqu’un espérer et essayer. Dieu est tout à la foi celui qui goutte et celui qui bêche ainsi nous appelle-t-il à sa suite au travail et à la persévérance, en vue de goûter les fruits de nos vies fécondées.
Nous avons tous à mourir. Heidegger dit que l’homme qu’il est un “être pour la mort”. Jésus nous que nous sommes des êtres pour la vie. Là est la conversion. Elle ne féconde pas seulement notre rapport à la mort, mais dés aujourd’hui, notre rapport à la vie: nous sommes pour porter des fruits.
M.Muller-Collard
Eclats d’Evangile p:91
Catégories: Méditations | 20/03/2022

Origène écrit à propos de la Transfiguration :
Si donc l’un d’entre nous veut que Jésus le prenne avec lui et le fasse monter sur la haute montagne, le juge digne de contempler, à l’écart, sa Transfiguration, qu’il dépasse les six jours, en ne voyant plus le visible, en n’aimant plus le monde et ce qu’il et en n’ayant plus de désir terrestre, c’est à dire concernant le corps, la richesse, la gloire et tout ce qui par nature contient et tenue l ‘âme loin des choses supérieures et divines… en effet, quand il aura dépassé les six jours, au sens que nous avons précisé, il célèbre un nouveau sabbat, se prospèressant, sur la haute montagne, de voir Jésus transfiguré devant lui… »
Transfiguration de la lectio divina
Catégories: Méditations | 13/03/2022
Il est évident que cet épisode de la vie du Sauveur ne put être connu des Apôtres que par le récit qu’il leur en fit lui-même. Au soin avec lequel les trois synoptiques le racontent, au ton ému que l’on sent dans leur narration, on peut juger de l’importance que Jésus y attachait et de l’impression produite sur les Apôtres. Jésus fut conduit, fut poussé par l’Esprit Saint au désert.
Il y a dans celte intervention de l’Esprit Saint dans la forme impérieuse sous laquelle elle se produit, le signe qu’une grande œuvre va s’accomplir. Pour y être tenté par le démon.
« En entendant dire que le Sauveur fut tenté par le démon, dit S. Grégoire, porté par ces mains sacrilèges sur une montagne, sur le sommet du temple, notre âme se révolte.» Nous serons pénétrés de reconnaissance envers le Sauveur si nous voulons méditer les raisons pour lesquelles il accepta d’être tenté
Les trois tentations dans le désert représentent toutes les sollicitations qui risquent de nous détourner de Dieu et du chemin de Vie. Jésus nous montre, par son exemple, comment y résister grâce à la Parole de Dieu.
Le récit de la tentation au désert définit le Carême comme renouvellement annuel de cette expérience fondatrice et décisive que fit jadis le Peuple au désert, après la sortie d’Égypte: les 40 jours évoquent les 40 ans. Cette expérience avait été marquée par les échecs du premier Peuple, qui avait manqué de confiance en Dieu et, à cause de cela, succombé aux tentations de la nourriture, de la domination sur autrui et du défi lancé à Dieu lui-même.
Jésus reprend ce parcours d’obstacles à son compte et en triomphe, par la fidélité à son Père: il connaît si bien la pensée de son Père qu’il peut opposer la Parole de Dieu à chaque tentation. Il nous entraîne dans cette familiarité avec la pensée de Dieu…
La tentation de Jésus au désert est la contrepartie de celle de l’Eden, tentation aboutissant à une triple victoire et relevant pleinement l’homme. Satan tente Jésus par la sensualité, par la vanité, par l’ambition : il avait tenté déjà nos premiers parents de la même façon. Il offre à Jésus-Christ comme thaumaturge et comme roi, un rôle semblable à celui que rêvait pour le Messie les imaginations populaires ; et Jésus, dès le commencement de son ministère apostolique, établit quel en sera le caractère, désintéressement, mortification, humilité, gloire rendue à Dieu.
Th.M Thiriet (op)
L’Evangile médité avec les Pères
Tome 2 p: 29;30
avec les Pères
Catégories: Méditations | 6/03/2022

« C’est par le jeûne que Moïse se prépare à gravir la montagne du Sinaï, toute enveloppée par la fumée, à entrer dans la nuée, et à recevoir de Dieu les tables écrites de sa main…
C’est le jeûne qui préparatif à leur mission les Prophètes et les libérateurs d’Israël.
C’est le jeûne qui repousse les tentations, qui prépare à la piété, qui est le père de la chasteté. Il enseigne le courage dans les combats, le repos pour le moment de la paix.
C’est le jeûne qui prépare Elie à voir Dieu dans la caverne de l’horeb,
C’est le jeûne qui le prépare aux prodiges qu’il accomplit.
C’est le jeûne qui prépare les trois enfants à supporter les flammes de la fournaise, et les rend semblables à l’or qui devient plus pur et plus brillant au milieu du feu… »
Saint-Basile
Catégories: Méditations | 2/03/2022

Pourquoi voyez-vous la paille dan s l’œil de votre frère, e t ne voyez-vous point la poutre qui est dans votre œil ?
“On est plus à même de connaître ses affaires que les affaires d’autrui ; il est plus facile de voir les choses grandes que les choses petites ; on doit avoir pour soi-même plus d’amour que pour les autres. » (S. Chrysostome)
Par conséquent on devrait s’occuper de soi avant de s’occuper des autres, corriger ses défauts graves avant de s’occuper des défauts moindres du prochain ; voilà ce que demande la raison, et c’est habituellement le contraire que l’on fait. Habituellement on s’occupe à juger les autres plutôt que soi “ et on les juge avec d’autant plus de fougue, qu’on s’ignore plus complètement soi-même. » La pente de notre vie nous entraîne au dehors.” (S. Grégoire)
” L’œil du corps qui voit les choses extérieures ne se voit pas lui-même et notre esprit, quand il s’occupe à conjecturer les défauts d’autrui, devient lent à connaître ses propres défauts. ” (S. Basile,
Nous voyons facilement les vétilles qui se trouvent dans le prochain et nous ignorons les fautes graves qui se trouvent en nous.
” Le prochain, par exemple, a pu pécher par colère et vous le reprenez avec haine ; il y a entre la colère et la haine la différence qui existe entre la paille et la poutre ; car la haine est une colère invétérée qui a pris une telle résistance qu’on peut la comparer à une poutre.” (S. Augustin)
Que d’âmes sont aveuglées par la haine et n’en ont pas conscience! Plus un défaut est profond et invétéré, plus il produit d’aveuglement. « Des hommes tout couverts de boue, riront d’un tache légère qu’un homme portera sur son vêtement.” (S. Cyrille)
Th.M Thiriet
L’Evangile médité avec les Pères
Tome 2 p: 415
Catégories: Méditations | 27/02/2022

Pour comprendre cette Béatitude, il nous faut expliquer le sens du mot « paix », qui peut être mal compris ou parfois banalisé. Nous devons nous décider entre deux idées de paix : la première est la paix biblique, où apparaît le très beau terme Shalom, qui exprime abondance, prospérité, bien-être. Quand en hébreu on souhaite Shalom, on souhaite une vie belle, pleine, prospère, mais également selon la vérité et la justice, qui s’accompliront dans le Messie, prince de la paix.
Il y a ensuite l’autre sens, plus courant, dans lequel le mot « paix » s’entend comme une sorte de tranquillité intérieure : je suis tranquille, je suis en paix. C’est une idée moderne, psychologique et plus subjective. On pense communément que la paix est le calme, l’harmonie, l’équilibre intérieur. Cette acception du mot « paix » est incomplète et on ne peut l’absolutiser, parce que, dans la vie, l’inquiétude peut être un moment important de croissance. Bien souvent, c’est le Seigneur lui-même qui sème en nous l’inquiétude pour qu’on aille à sa rencontre, pour qu’on désire le trouver. En ce sens, c’est un moment important de croissance ; alors qu’il peut arriver que la tranquillité intérieure corresponde à une conscience apprivoisée et non pas à une vraie rédemption spirituelle. Bien souvent, le Seigneur doit être « un signe de contradiction », secouant nos fausses certitudes, pour nous conduire au salut.
Et, à ce moment-là, il nous semble ne pas avoir la paix, mais c’est le Seigneur qui nous met sur ce chemin pour parvenir à la paix que lui-même nous donnera. Nous devons alors nous rappeler que le Seigneur entend sa paix comme étant différente de la paix humaine, celle du monde, quand il dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » (Jn 14, 27) La paix de Jésus est une autre paix, différente de celle du monde.
Posons-nous la question : comment le monde nous donne-t-il la paix ? (…) »
Pape François
Catégories: Méditations | 14/02/2022

Catégories: Méditations | 8/02/2022

Luc commence son évangile dans le Temple en nous présentant un prêtre, Zacharie, dont il précise que lui-même et son épouse étaient avancés en âge (1 7). Après le passage par Nazareth et Bethléem et la naissance de Jésus, il nous ramène dans le Temple pour nous y faire rencontrer deux vieillards, Siméon et Anne (2,25-38).
Par les noms qu’ils portent, Zacharie et Élisabeth sont l’affirmation de la fidélité de Dieu à ses promesses: “Le Seigneur se souvient “ et “ Mon Dieu a fait serment ». Siméon, qui touche à la fin de sa vie, a reçu la révélation qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur (1,26). Anne, elle aussi, fort âgée, parle de l’enfant à tous ceux qui attendaient la liberation de Jérusalem (1,38).
Au sein de l’évangile, ce sont donc quatre vieillards qu sont l’expression vivante de l’espérance. Ils sont les représentants d’un vieux peuple qui n’a jamais cessé d’attendre que Dieu tienne ses promesses.
L’espérance n’est pas le monopole des jeunes. Les jeunes font des rêves ou des projets. Ceux qui ont vécu dans la foi attendent de Dieu ce que lui seul peut donner, et qui dépasse infiniment ce qui depend de leurs propres forces ou de leur imagination. Loin d’être un rêve de jeunesse, l’espérance est une fidélité, dans la certitude que Dieu accomplira certainement ce qu’il a promis au temps qu’il a fixé.
M.Remaud
Du neuf et de l’ancien -p 142-143
Ed Parole et silence
Catégories: Méditations | 30/12/2021

Que faisons-nous pour les saints Innocents d’aujourd’hui ?
Les saints Innocents d’aujourd’hui, ce sont tous les petits qui meurent, victimes de l’égoïsme et de l’orgueil de leurs aînés : enfants privés d’amour, privés de nourriture, enfants maltraités ou massacrés dans toutes les guerres de la planète, enfants victimes de l’avortement. Apprenons à nos enfants qu’il ne sert à rien de larmoyer devant les images tragiques de la télévision : ce qui sert, c’est de prier et d’être artisan de justice et de paix là où nous sommes. Veillons à ne rien gaspiller : ni la nourriture, ni notre temps, ni nos talents. Répandons la paix autour de nous : si la guerre est contagieuse, la paix l’est plus encore.
Christine Ponsard
Aleteia 27/12/2020
Catégories: Méditations | 29/12/2021