Je voudrais monter très haut, Seigneur,
Au-dessus de ma ville,
Au-dessus du monde,
Au-dessus du temps,
Je voudrais purifier mon regard et t’emprunter Tes Yeux.
Je verrais alors l’Univers, l’Humanité, l’Histoire,
comme les voit le Père,
Je verrais dans cette prodigieuse transformation de la matière, dans ce perpétuel bouillonnement de vie, ton grand Corps qui naît sous le souffle de l’Esprit,
Je verrais la belle, l’éternelle idée d’amour de ton Père qui se réalise progressivement : Tout récapituler en toi, les choses du ciel et celles de la terre.
Et je verrai qu’aujourd’hui comme hier, les moindres détails y participent, chaque homme et chaque femme a sa place,
Saisi, je comprendrais que devant moi se déroule la Grande Aventure d’Amour commencé à l’aurore du monde, l’Histoire Sainte qui selon la promesse ne s’achèvera que dans la gloire après la résurrection de la Chair.
Lorsque tu te présenteras devant le Père en disant : c’est fait, je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin.
Je comprends que tout se tient, que tout n’est qu’un même mouvement de toute l’humanité et de tout l’Univers vers la Trinité, en toi et par toi Seigneur.
Je comprends que rien n’est profane, des choses, des personnes, des événements, mais qu’au contraire tout est sacré à l’origine par Dieu, et que tout doit être consacré par l’homme divinisé.
Je comprends que ma vie, imperceptible respire en ce Grand Corps Total, est un Trésor indispensable dans le projet du Père.
Alors tombant à genoux, j’admirerais, Seigneur, le mystère de ce monde qui, malgré les innombrables et affreux ratés du péché, est une longue palpitation d’amour vers l’Amour éternel.
L’évolution de la compréhension
de la place de l’humanité dans la création
L’évangile de Matthieu commence par ces mots : Livre de la genèse de Jésus Messie. En évoquant le livre de la Genèse, l’auteur nous ramène aux origines de la création.
Nous les humains nous ne sommes pas sur la Terre, nous sommes de la Terre. Nous sommes une partie inséparable de celle-ci. En Gn 2,15, Dieu demande aux humains de cultiver et prendre soin de la Terre. Le mot hébreu peut être traduit par “servir “. Ce récit nous dit que nous ne sommes pas ici pour dominer, mais pour servir l’ensemble de la création et pour louer son Créateur.
Il est important de lire les textes bibliques dans leur contexte, avec une herméneutique adéquate, et de se souvenir qu’ils nous invitent à “cultiver et garder” le jardin du monde (cf. Gn 2, 15). Alors que “cultiver” signifie labourer, défricher ou travailler, “garder” signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller… » (Pape François Laudato Si N° 67)
La place des humains, que l’on croyait être au sommet d’une pyramide, est désormais perçue comme un ensemble relationnel, où chacun(e) possède des dons et des responsabilités propres. Alors, qui sommes-nous? Nous sommes des dimensions uniques de l’Univers, et chaque dimension révèle un aspect de l’Esprit de Dieu dans notre espace/temps de l’histoire cosmique.
“Ce passage qui va de « nous voir comme des êtres séparés placés sur la terre » à « nous voir comme une expression de la Terre » est un passage majeur dans notre compréhension de qui nous sommes. C’est un changement au niveau le plus profond.” (Michael Dowd, Connie Barlow)
Comme toute la vie, les humains ont commencé avec ce qui est considéré comme le « Big Bang et son déploiement d’énergie. Par la création, l’humanité s’est développée à travers des éternités de lent changement. Pendant les trois premiers milliards d’années de la Terre, nos ancêtres ont été des organismes unicellulaires. L’Homo erectus remonte à environ 1 500 000 ans.
« Il faut redéfinir la place de l’humain dans l’univers et la relation avec la nature. En volume et en masse, nous sommes une poussière; mais en termes d’organisation, nous sommes au plus haut du cosmos. Loin d’être étrangers à l’univers, nous nous insérons dans une aventure qui se poursuit sur des distances de milliards d’années-lumière. Nous sommes les enfants d’un cosmos qui nous a donné naissance après une grossesse de quinze milliards d’années. » (Hubert Reeves, L’espace prend la forme de mon regard)
« Faire du Cosmos une maison pour toute créature dans l’harmonie et la jubilation, voilà ce à quoi nous invite l’Évangile. L’humanité doit retrouver ses racines communes et reconnaître la solidarité internationale et les liens vitaux qui unissent tous les peuples en une seule grande famille humaine, qui plus est, dans la grande famille des vivants. Nous sommes tous dans un même bateau, plantes, bêtes et humains, comme au temps de Noé. Annoncer l’Évangile est avant tout une activité de création et pour la foi biblique, les deux piliers de la création sont la droiture et la justice. » (Claude Lacaille PME – bibliste )
Dios te salve María
Del Rocío Señora
Luna, sol, norte y guía
Y Pastora celestial
Dios te salve María
Todo el pueblo te adora
Y repite a porfía
Como Tu no hay otra igual
¡Olé, olé, olé, olé …
Al Rocío yo quiero volver
A cantarle a la Virgen con fe
Con un olé, olé, olé, olé …
Dios te salve María
Manantial de dulzura
A tus pies noche y día
Te venimos a rezar
Dios te salve María
Un rosal de hermosura
Eres Tu, Madre mía,
De pureza virginal
Olé, Olé, Olé, Olé,
Olé, Olé, Olé, Olé y Olé,
Olé, Olé, Olé,
Al Rocío yo quiero volver
A cantarle a la Virgen con fe
Con un Olé y Olé, Olé…
Dans l’Écriture Sainte, personne n’aurait pu imaginer que notre univers a commencé il y a 13.8 milliards d’années avec le déversement d’énergie qui a évolué dans tout ce que nous connaissons. On n’aurait pas pu imaginer que l’histoire cosmique de notre planète a commencé alors, a continué à travers les générations d’étoiles et qu’il y a environ 4,5 milliards d’années, la mort d’une étoile a donné vie à notre système solaire, y compris notre planète tournant autour d’une étoile dans une galaxie parmi des milliards de galaxies.
« L’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. »
(Pape François – Laudato Si – N° 233)
Qui pourra dire cette aspiration des choses inanimées vers Dieu, une aspiration qui ne trouvera son accomplissement qu’à la fin des temps ? Nous pouvons reconnaître dans chaque chose inanimée une phase, un épisode du mouvement d’évolution qui emporte vers Dieu tout ce qui est, qui emporte tout ce qui est vers le Christ, conclusion de l’évolution.
« Nous pourrions prendre une pierre, une fleur dans notre main, et que pourrions-nous faire avec cela, eh bien tout d’abord on peut mettre dans cette fleur, dans cette pierre, la présence divine… Dieu partout, non seulement la présence divine, mais la présence, l’action divine qui maintient la créature dans son être. Il n’y a pas une fleur, il n’y a pas une feuille qui ne soir l’objet d’une attention, d’une sollicitude divine… (Père Lev Gillet)
Bien que les faits scientifiques actuels aient été pour Marie impossible à comprendre, néanmoins elle portait en elle la même énergie qui a éclaté pour produire les étoiles, notre planète et tout ce qui existe. Elle aussi est née de la poussière des étoiles. Elle aussi avait l’Esprit dès le début.
En conséquence, Marie et son enfant, – comme nous d’ailleurs – partagent la même parenté avec tous les éléments de la création mentionnés par Isaïe. « L’Enfant-Dieu a demeuré pendant des milliards d’années dans le ventre du cosmos » avant de vivre dans le sein de Marie. Il est vraiment “enfant de la Terre et enfant des étoiles.” (Terry Moran)
Vue avec les yeux de la foi, “l’histoire de notre univers et de la vie sur notre Terre, et tout ce que la science peut nous dire à propos de son histoire d’évolution, fait partie d’une histoire plus vaste, l’histoire du don divin de soi.” (Denis Edwards)
Dans cette histoire, Marie a donné naissance à Jésus de Nazareth. Le nom de « Christ » est le titre que nous utilisons pour l’Être cosmique, éternel qui a répandu la vie dans la création dès son commencement : « Il est avant toutes choses et tout subsiste lui » (Col 1, 17). Nous sommes constamment appelés à être “changés du dedans au dehors“, en renouvelant notre compréhension du Jésus humain et du Christ Éternel.
“ L’Enfant-Dieu a demeuré pendant des milliards d’années dans le ventre du cosmos » avant de vivre dans le sein de Marie. Il est vraiment “enfant de la Terre et enfant des étoiles.” (Terry Moran)
Le temps del’Avent est un appel à demeurer en Dieu pour devenir,
comme Marie, la demeure de Dieu en notre temps ;
une invitation à vivre, comme la Mère du Seigneur,
chaque instant de nos journées, à l’ombre de l’Esprit
car « pour engendrer dans le temps
Celui que Dieu engendre dans l’éternité,
Marie fut remplie, prévenue d’une grâce telle
qu’elle put être la vraie et digne mère
de celui que l’univers reconnaît pour son maître »
Dans cette lettre de fin d’année nous désirons vous communiquer quelques nouvelles de notre communauté et partager avec vous le « quotidien» de notre vie…
Méditer avec Marie… Elle a dit “Oui”.
Alors, à ce moment même,
elle commence à respirer pour deux!
Peut-être a-t-elle prié alors autrement le Psaume 80, en attendant la naissance de son enfant : “Insuffle la vie dans nos poumons, et ainsi nous pourrons crier ton nom!”
Nous partageons l’air que nous respirons avec toute la création sur la Terre pour et avec toute la création!
Lire la Parole de Dieu avec les yeux ouverts sur la nouvelle vision cosmologique nous conduit au Christ « en qui sont unis en profondeur l’être humain, Dieu et le cosmos » (Jean Proulx).
La création a commencé il y a 13.8 milliards d’années. L’expansion de l’Univers contient des milliards de galaxies. Nous et toute la création ? Nous nous renouvelons à chaque instant et nous sommes intrinsèquement liés.
Nous ne vivons plus dans un monde avec Dieu “en-haut”. Nous devons repenser à nouveau l’histoire de Noël! L’Incarnation est un mystère qu’une vie entière de contemplation ne pourrait épuiser.
De plus en plus de théologiens, et d’autres auteurs, écrivent sur le processus de changement de notre perception que suppose la compréhension de l’Incarnation dans le contexte de la vision émergente du monde.
« Pour la compréhension chrétienne de la réalité, le destin de toute la création passe par le mystère du Christ, qui est présent depuis l’origine de toutes choses : « Tout est créé par lui et pour lui » (Col 1, 16).
Le Prologue de l’Évangile de Jean (1, 1-18) montre l’activité créatrice du Christ comme Parole divine (Logos). Mais ce prologue surprend en affirmant que cette Parole « s’est faite chair » (Jn 1, 14).Une Personne de la Trinité s’est insérée dans le cosmos créé, en y liant son sort jusqu’à la croix.
Dès le commencement du monde, mais de manière particulière depuis l’Incarnation, le mystère du Christ opère secrètement dans l’ensemble de la réalité naturelle, sans pour autant en affecter l’autonomie. » (Laudato Si – N° 99)