« Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. »
Il faut aider à devenir petits ceux qui par amour pour le royaume des cieux veulent devenir petits. Et pour cela il faut les accueillir au nom de Jésus-Christ, et les rendre dignes de Jésus-Christ.
Il faut accueillir quiconque est faible, petit, et le faire grandir au nom de Jésus-Christ. Désormais toute faiblesse sera sacrée, car elle sera relevée parle nom de Jésus-Christ. : c’est Jésus-Christ. qu’il s’agit de former dans toutes les âmes, même les plus humbles.
Il y a un reflet de Dieu sur l’âme de l’enfant, il y a en elle des germes de Jésus-Christ: ce sont ces germes qu’il faut faire grandir. Quand une gloire si grande est offerte à tous, de pouvoir honorer et servir le Christ en tous ceux qui sont à lui, dans les petits comme dans les grands, comment chercher une prééminence? Celui-là aura la prééminence qui se sera fait le plus petit, car il sera le plus proche du Christ.
il faut surtout accueillir celui qui, étant homme fait, s’est fait petit enfant, afin de mieux servir ses frères. Car dans le royaume des cieux, le pouvoir ne s’impose pas : il se fait petit, il se fait humble, afin de se faire mieux accepter. Il faut accueillir celui qui s’est fait ainsi petit enfant ; il faut l’accueillir parce qu’il s’est fait semblable au Christ ; il faut l’accueillir comme le Christ lui-même : car le Christ est doublement en lui, à cause de l’autorité qu’il lui a confiée, et parce qu’il s’est fait petit comme le Christ.
« Mais pour qu’on ne croie pas, qu’il y a dans le Christ seulement des abaissements, il ajoute aussitôt : Et celui qui me reçoit ne me reçoit pas seulement, mais il reçoit aussi celui qui m’a envoyé. Il veut que Ton sache que dans ses abaissements il est aussi grand que le Père. » (Bède le Vénérable)
« Mais il faut, que celui qui est ainsi honoré, se souvienne que c’est le Christ qui est honoré en lui. » (S. Jérôme)
Voilà la véritable grandeur,
se faire petit avec le Christ.
Père Th. M. THIRIET (op)
L’Evangile médité avec les Pères T IV p:11-12
Catégories: Méditations | 1/10/2014
Aller vers l’autre et aller vers Dieu,
c’est tout un
et je ne peux m’en passer,
il y faut la même gratuité …
Voir des choses différemment ne signifie pas
que l’on ne voit pas les mêmes choses.
Dire Dieu autrement
n’est pas dire un autre Dieu.
Christian de Chergé
Catégories: Lu ailleurs | 30/09/2014
« Enfant, va aujourd’hui travailler dans la vigne. »
-
« Enfant » : Il y a dans ce mot la tendresse de Dieu pour nous, il y a notre dignité aussi : nous sommes chez nous dans ce monde, nous sommes princes de sang, responsables. Et en même temps nous sommes un enfant, nous avons encore à apprendre, à grandir, à progresser.
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« va » : ce second mot montre que Dieu ne s’adresse pas à nous globalement en leur disant « allez ». Le Père s’adresse individuellement à chacun, et sa volonté, fondamentalement, c’est de nous voir capable d’évoluer.
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« va aujourd’hui » : ce aujourd’hui montre l’urgence de l’appel de Dieu, il ne dit pas un jour où tu auras deux minutes, ce ne serait pas inutile que tu te bouges un petit peu. Non, c’est maintenant qu’il faut y aller, maintenant ou jamais.
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« Enfant, va aujourd’hui travailler dans la vigne. » Ce n’est même pas « la vigne de Dieu », c’est « la vigne » tout court, notre vigne à nous, les humains et à lui, notre Dieu. La vigne, dans la Bible c’est à la fois l’humanité et c’est chacun de nous individuellement (Ésaïe 5, Job 15:33…). Dieu nous invite donc à participer à la construction de l’humain. C’est une question de joie ou de souffrance, de vie ou de mort pour nous et notre entourage. Ce n’est pas un examen : Dieu veut, naturellement, la joie, la paix, la vie pour chacun. Mais une vigne mal entretenue s’étouffe sans donner grand chose. Et puis il y a du bon raisin à récolter plutôt que de le laisser pourrir…
Pasteur Marc PERROT
Oratoire du Louvre – 28 juin 2014
Catégories: Méditations | 28/09/2014
Nos communautés sont présentes dans des Eglises locales qui les accueillent selon leur vocation propre ; proches d’une communauté humaine particulière, elles sont signe de foi et sacrement d’unité. (Const.163)
Le mystère de l’Incarnation, c’est Dieu qui entre en proximité avec tout le créé. Le Verbe fait chair a fait naître un monde nouveau de relations. En Lui et par Lui, Dieu s’est fait proche. Et nous sommes appelés à être le signe de sa présence ; à être le signe de sa proximité.
Cette proximité nous essayons de la rendre visible, concrète dans l’ordinaire de notre vie, tant personnelle que communautaire. A nous de savoir trouver dans notre vie, sous la mouvance de l’Esprit saint, les gestes justes pour signifier cette proximité évangélique et rayonner l’amour de Celui qui nous fait vivre.
Le Seigneur met sur notre chemin des personnes qui ont besoin de notre attention et de l’amour du Christ. Cela nous demande de vivre à leur égard une authentique proximité. Notre Fondateur, le Père Noailles, nous invite à aller souvent, chacune et ensemble, à Nazareth, humble école de la proximité où nous apprenons à porter un regard plein de bonté et de douceur sur toute personne ; à développer nos capacités d’accueil, de paix, de fraternité.
Notre Charisme
est un charisme de proximité.
Le mystère de l’Incarnation c’est Dieu qui entre en proximité avec tout le créé. Le Verbe fait chair a fait naître un monde nouveau de relations. En Lui et par Lui, Dieu s’est fait proche. Et nous sommes appelés à être le signe de sa présence ; à être le signe de sa proximité.
Cette proximité nous essayons de la rendre visible, concrète dans l’ordinaire de notre vie, tant personnelle que communautaire, comme Institut et comme Famille. A nous de savoir trouver dans notre vie, sous la mouvance de l’Esprit saint, les gestes justes pour signifier cette proximité évangélique et rayonner l’amour de Celui qui nous fait vivre.
Le Seigneur met sur notre chemin des personnes qui ont besoin de notre attention et de l’amour du Christ. Cela nous demande de vivre à leur égard une authentique proximité. Le Bon Père nous invite à aller souvent, chacune et ensemble, à Nazareth, humble école de la proximité où nous apprenons à porter un regard plein de bonté et de douceur sur toute personne ; à développer nos capacités d’accueil, de paix, de fraternité. Notre Charisme est un charisme de proximité.
Le mystère de l’Incarnation c’est Dieu qui entre en proximité avec tout le créé. Le Verbe fait chair a fait naître un monde nouveau de relations. En Lui et par Lui, Dieu s’est fait proche. Et nous sommes appelés à être le signe de sa présence ; à être le signe de sa proximité.
Cette proximité nous essayons de la rendre visible, concrète dans l’ordinaire de notre vie, tant personnelle que communautaire, comme Institut et comme Famille. A nous de savoir trouver dans notre vie, sous la mouvance de l’Esprit saint, les gestes justes pour signifier cette proximité évangélique et rayonner l’amour de Celui qui nous fait vivre.
Le Seigneur met sur notre chemin des personnes qui ont besoin de notre attention et de l’amour du Christ. Cela nous demande de vivre à leur égard une authentique proximité. Le Bon Père nous invite à aller souvent, chacune et ensemble, à Nazareth, humble école de la proximité où nous apprenons à porter un regard plein de bonté et de douceur sur toute personne ; à développer nos capacités d’accueil, de paix, de fraternité. Notre Charisme est un charisme de proximité.
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 26/09/2014
Les psaumes sont des compagnons dans la prospérité et dans l’adversité. Ils expriment ce que Dieu lui-même personnifie en tant que compagnon ; la prière n’est autre que le dialogue direct et authentiquement vivant avec la personne de Dieu, très vivante et concrètement pensée. A mon avis, nous somme placés ici devant une donnée d’un intérêt extraordinaire. La prière biblique ne laisse voir que peu ou aucun trait d’auto-contemplation introspective pour trouver Dieu (ou le divin) dans sa propre intériorité la plus profonde.
La Bible ne laisse en fait aucun espace pour que le « moi », ou l’un ou l’autre sentiment de fusion avec le cosmos, s’identifie comme la présence du divin en nous. La Bible ressent en effet, une sainte aversion du divin envisagé comme neutre. Dieu est Dieu ! Pour la Bible, la prière, c’est écouter un Autre, et par sa réponse, s’engager sur la parole de cet Autre.
C’est pourquoi dans l’Ecriture, la prière n’est pas premièrement une rentrée en soi-même, mais plutôt une sortie de soi-même pour se mettre dans une relation d‘accueil devant Dieu. En d’autres termes, la prière manifeste – se peut-il autrement ? – les traits fondamentaux de l’amour, et en est d’ailleurs une forme importante.
Peter Schmidt
Introduction à la traduction néerlandaise des Psaumes
de la Septante par Christofoor Wagenaar p XXII et VII – Ed privée)
Cité dans « Etre du Christ, notre vocation –Collectanea tome 76 – 2014/1
Les psaumes sont des compagnons dans la prospérité et dans l’adversité. Ils expriment ce que Dieu lui-même personnifie en tant que compagnon ; la prière n’est autre que le dialogue direct et authentiquement vivant avec la personne de Dieu, très vivante et concrètement pensée. A mon avis, nous somme placés ici devant une donnée d’un intérêt extraordinaire. La prière biblique ne laisse voir que peu ou aucun trait d’auto-contemplation introspective pour trouver Dieu (ou le divin) dans sa propre intériorité la plus profonde.
La Bible ne laisse en fait aucun espace pour que le « moi », ou l’un ou l’autre sentiment de fusion avec le cosmos, s’identifie comme la présence du divin en nous. La Bible ressent en effet, une sainte aversion du divin envisagé comme neutre. Dieu est Dieu ! Pour la Bible, la prière, c’est écouter un Autre, et par sa réponse, s’engager sur la parole de cet Autre. C’est pourquoi dans l’Ecriture, la prière n’est pas premièrement une rentrée en soi-même, mais plutôt une sortie de soi-même pour se mettre dans une relation d‘accueil devant Dieu. En d’autres termes, la prière manifeste – se peut-il autrement ? – les traits fondamentaux de l’amour, et en est d’ailleurs une forme importante.
Peter Schmidt – Introduction à la traduction néerlandaise des Psaumes de la Septante par Christofoor Wagenaar p XXII et VII – Ed privée)
Cité dans « Etre du christ, notre vocation –Collectanea tome 76 – 2014/1
Les psaumes sont des compagnons dans la prospérité et dans l’adversité. Ils expriment ce que Dieu lui-même personnifie en tant que compagnon ; la prière n’est autre que le dialogue direct et authentiquement vivant avec la personne de Dieu, très vivante et concrètement pensée. A mon avis, nous somme placés ici devant une donnée d’un intérêt extraordinaire. La prière biblique ne laisse voir que peu ou aucun trait d’auto-contemplation introspective pour trouver Dieu (ou le divin) dans sa propre intériorité la plus profonde.
La Bible ne laisse en fait aucun espace pour que le « moi », ou l’un ou l’autre sentiment de fusion avec le cosmos, s’identifie comme la présence du divin en nous. La Bible ressent en effet, une sainte aversion du divin envisagé comme neutre. Dieu est Dieu ! Pour la Bible, la prière, c’est écouter un Autre, et par sa réponse, s’engager sur la parole de cet Autre. C’est pourquoi dans l’Ecriture, la prière n’est pas premièrement une rentrée en soi-même, mais plutôt une sortie de soi-même pour se mettre dans une relation d‘accueil devant Dieu. En d’autres termes, la prière manifeste – se peut-il autrement ? – les traits fondamentaux de l’amour, et en est d’ailleurs une forme importante.
Peter Schmidt – Introduction à la traduction néerlandaise des Psaumes de la Septante par Christofoor Wagenaar p XXII et VII – Ed privée)
Cité dans « Etre du christ, notre vocation –Collectanea tome 76 – 2014/1
Catégories: Lu ailleurs | 22/09/2014
« En aucun temps Dieu n’a cessé d’envoyer des ouvriers à sa vigne; d’abord par les Patriarches, ensuite par les docteurs de la Loi, ensuite par les Prophètes et enfin par les Apôtres, il n’a cessé d’y travailler. » (St Grégoire)
« Pour faire son appel, Dieu choisit l’heure à laquelle il les sait le mieux disposés à y répondre. Ainsi fit-il pour StPaul, pour le larron. » (St Jean Chrysostôme)
« Tout l’ensemble des siècles,
constitue comme un seul jour
devant Dieu. »
(Origène)
« La vigne de Dieu, c’est la vertu au dedans de nous, qui porte comme autant de rameaux la douceur, la chasteté, la patience, la persévérance, et toute qualité qui peut se rattacher à la vertu. » (St Augustin)
« Quand nous commettons le péché, nous ravageons cette vigne de Dieu qui est au-dedans de nous : nous la cultivons quand nous faisons le bien ; et c’est le Christ lui-même que nous formons en nous. » (St Augustin)
Catégories: Méditations | 21/09/2014
Lis et relis l’Evangile.
Regarde Jésus et suis-Le.
Pour moi, prier est essentiellement
« vivre ».
Nous devons bien comprendre les mots comme contemplation et contemplatif. Il ne s’agit pas de quelque chose d’extraordinaire, quelque chose par quoi nous serions autres que les autres.
Non, il s’agit simplement d’une attitude de vie, une attitude qui nous fait partir de Jésus lui-même et chercher en tout à vivre, à l’intérieur de notre relation à Lui, vivre la vie qui nous est demandée.
(Petite sœur Madeleine – fondatrice des Petites Sœurs de Jésus)Lis et relis l’Evangile. Regarde Jésus et suis-Le. Pour moi, prier est essentiellement « vivre ». Nous devons bien comprendre les mots comme contemplation et contemplatif. Il ne s’agit pas de quelque chose d’extraordinaire, quelque chose par quoi nous serions autres que les autres. Non, il s’agit simplement d’une attitude de vie, une attitude qui nous fait partir de Jésus lui-même et chercher en tout à vivre, à l’intérieur de notre relation à Lui, vivre la vie qui nous est demandée. (Petite sœur Madeleine – fondatrice des Petites Sœurs de Jésus)Lis et relis l’Evangile. Regarde Jésus et suis-Le. Pour moi, prier est essentiellement « vivre ». Nous devons bien comprendre les mots comme contemplation et contemplatif. Il ne s’agit pas de quelque chose d’extraordinaire, quelque chose par quoi nous serions autres que les autres. Non, il s’agit simplement d’une attitude de vie, une attitude qui nous fait partir de Jésus lui-même et chercher en tout à vivre, à l’intérieur de notre relation à Lui, vivre la vie qui nous est demandée. (Petite sœur Madeleine – fondatrice des Petites Sœurs de Jésus)
Catégories: Lu ailleurs | 20/09/2014
La source de notre vie est cachée avec le Christ en Dieu : c’est l’Amour du Père, du Fils et de l’Esprit, qui se déploie dans l’univers et se manifeste tout au long de l’Histoire du Salut. Le silence et la solitude nous font rejoindre cette source de vie éternelle ; ils favorisent et expriment le recueillement de tout l’être en Dieu. (Constitutions Art 167)
« Demeurer » est le verbe de la contemplation. Il implique intériorité et continuité, patience et durée. Notre vie contemplative, par toute sa réalité quotidienne est une marche au pas du temps, sans hâte et sans lenteur. Elle est un consentement à la longueur du temps pour attendre et accueillir Celui qui se donne à son « Heure ». Le Seigneur.
« Savoir attendre le calme et la lumière
qu’il apporte avec Lui. »
(Dom Guillerand).
Attendre en Lui le don de l’unique Présence et rendre témoignage à son humble transcendance au cœur de l’Eglise, au cœur du monde. Cela suppose une entrée dans le temps de Dieu par la porte étroite du combat spirituel, de l’ascèse et de la vigilance.
Nous sommes appelées à demeurer au long de nos “nos heures d’impuissance” dans la communion d’amour qui unit Jésus à son Père. Dans le silence et la solitude de notre vie cachée avec le Christ en Dieu, accueillir dans nos cœurs, comme une douce lumière, comme une eau rafraîchissante, la prière de l’Esprit qui nous remplit de joie et de reconnaissance: “Abba Père“… Et nous savons qu’il nous faudra à nouveau veiller, entrer dans une nouvelle attente sans rien retenir, sans devancer la grâce.
“Aller au pas de Dieu”
(Dom Guillerand)
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 18/09/2014
Aujourd’hui, en célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs.
Comme l’affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion (cf. Homélie pour le dimanche dans l’Octave de l’Assomption).
Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son cœur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair.
Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives.
Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l’esprit » (cf. Jn 19, 30): devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).
Benoît XVI
Homélie – Lourdes – 15 septembre 2008
Catégories: Lu ailleurs | 15/09/2014
Luculentius commente ici Saint Paul en faisant allusion à l’aspect de la croix (le tau grec, en forme de T) et à l’inscription qui a été ajoutée, INRI, « Jésus le Nazaréen, roi des juifs »
En présentant, avec l’Apôtre Paul, les choses spirituelle aux gens spirituels (1 Co 2,13), comprenons, avec tous les saints ce que sont la largeur, la longueur, la hauteur et a profondeur (Eph 3,18).
Au sens littéral d’abord, considérons la croix de notre Rédempteur, en laquelle les mystères ot été signifiés. De fait, c’est ici qu’il y a eu, en premier lieu, largeur, longueur et profondeur, mais la hauteur n’était pas encore là.
La largeur ce fut le bois placé transversalement, où les mains de notre Rédempteur ont été clouées. La longueur, ce fut le bois qui était planté en terre, de là jusqu’à atteindre la largeur, et sur lequel le corps de notre Rédempteur a été étendu. La profondeur, c’est ce qui a été fixé en terre, là où se tinrent ses pieds.
En effet, au début, la crois a été faite à la ressemblance de la lettre tau, mais c’est ensuite qu’on y a ajouté (en hauteur) le bois où sa cause fut écrite : et c’est selon la volonté de Dieu que cela a été fait, pour que tout le mystère y soit enfermé, afin que, protégés par le signe saint de la croix, les croyants restent préservés de l’antique ennemi.
Paul veut comprendre ce que sont, au sens spirituel la Largeur et la Longueur (Eph 3,8). La Largeur, c’est la charité qui a pris l’habitude d’aimer non seulement les ais de Dieu, mais aussi les ennemis à cause de Dieu. De cette charité, il et écrit : Très large est ont commandement (Ps 119,96).
La Longueur, c’est la persévérance dans les oeuvres du bien, dont le Seigneur a dit : Celui qui persévérera jusqu’au bout, celui-là sera sauvé (Mt 10,22)
La Hauteur, c’est l’espérance. En effet, ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, par la patience, nous l‘attentons (Rm 8,25). Cela, ceux qui en esprit, habitent dans les cieux peuvent le dire, comme celui qui disait : Notre cité est dans les cieux (Ph 3,20).
La Profondeur, c’est la foi, le fondement de ce qu’on espère, la preuve de ce qu’on ne voit pas.
En effet, celui qui commence à aimer le prochain – c’est-à-dire tout homme – et qui, même en temps de persécution, n’a jamais cessé d’aimer, cela, c’est la Largeur. Celui qui fait tout pour atteindre la vie éternelle, cela, c’est la Hauteur. Tout dépend de la divine miséricorde cachée qui protège toujours l’homme plus intérieurement, et cela c’est la Profondeur.
Luculentius (exégète qui a peut-être vécu en Afrique au Vièle siècle)
(Traduction inédite de Michel Dujarier pour Magnificat
Magnificat septembre 2014
Catégories: Méditations | 14/09/2014