« Heureuse est la femme qui t’a porté en elle et qui t’a allaité. » (Luc 11,27)
« Pendant que les Scribes et les Pharisiens calomnient ses miracles, une femme simple et droite les célèbre. » (Théophylacte)
« Cette femme, au milieu des pièges et des calomnies des Pharisiens, avait avec une grande assurance rendu témoignage à l’Incarnation du Fils de Dieu. Elle avait confondu les Juifs qui niaient que Jésus fut vraiment Fils de Dieu, et ces hérétiques qui niaient que Marie eût donné au Fils de Dieu la substance de son humanité. C’est parce que la chair du Fils de Dieu est la chair de Marie, que Marie est proclamée heureuse, heureuse de l’avoir porté, heureuse de l’avoir allaité, cette dernière fonction complétant la première. » (Bède le Vénérable)
« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et lui obéissent. » (Lc 11,28)
« Ce ne sera plus seulement cette femme qui a mérité de l’enfanter qui sera heureuse, mais un bonheur plus grand est ouvert à ceux qui, par la foi, concevront spirituellement ce même Verbe de Dieu, et qui, par la pratique des bonnes oeuvres, le feront grandir en eux et dans les autres, qui, pour ainsi dire, le mettront au monde. » (Bède le Vénérable)
« Mais elle le conçut par sa foi avant de le concevoir dans son sein. » « Elle le conçut dans son esprit avant de le concevoir dans sa chair. » (St Augustin)
« Le Seigneur, a surtout exalté ceci en elle, non que la chair eut engendré la chair, mais qu’elle eût fait la volonté de son Père. » (St Augustin)
« En faisant la volonté de Dieu, elle fut non pas seulement la mère de Jésus selon la chair, elle fut selon l’esprit et sa soeur et sa mère. » (St Augustin)
« Elle l’avait conçu par la foi en son esprit avant de le concevoir en sa chair, et c’était cette première béatitude qui avait préparé sa maternité divine. » (St Albert le grand)
Qui jamais a accueilli la parole de Dieu
et l’a gardée comme la Vierge Marie ?
(P.Thiriet -op)
Catégories: Méditations | 15/08/2012
Jésus est le pain vivant descendu du ciel (Jn 6,51).
L’Évangile l’appelle aussi le pain de vie (Jn 6,35). Il y a plus dans l’idée de pain de vie que dans celle de pain vivant.
Parler d’un pain vivant, c’est dire que la vie est une qualité propre de ce pain.
Parler du pain de vie, c’est déclarer que cette qualité est communicable. Le pain de vie est un aliment qui donne, qui engendre la vie.
« Qui vient à moi n’aura jamais faim ; qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jn 6, 35)
Une triple révélation (@leon.paillot)
” Je relis ce passage d’Evangile. Que veut-on nous dire, au juste ? Si je voulais résumer, je dirais : une triple révélation.
Sur les choses, d’abord : toutes portent la marque de Dieu, son image. Elles nous parlent de l’amour qui les fait être. Le pain, par exemple. Il y a du divin dans le pain de nos tables. Toute chose créée nous renvoie à l’au-delà de Dieu.
Révélation sur Jésus, cet homme de Nazareth, ensuite. Il n’est pas que le fils de Joseph, « dont nous connaissons le père et la mère. » En réalité, il est la présence visible de ce Dieu-nourriture qui se donne à nous pour nous faire exister.
Enfin, révélation sur nous : notre vie terrestre, nourrie du pain quotidien, trouve son achèvement, sa plénitude, sa vérité dans la vie même de Dieu, « vie éternelle ». Comment nourrir cette vie ? En consommant la Parole du Christ, cette Parole qui vient du Père, en nous laissant « enseigner par Dieu ».
Catégories: Méditations | 12/08/2012
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean et le conduisit sur une haute montagne où ils se trouvèrent seuls. (Mt 17,1)
La solitude, est la mère de l’oraison : quand ayant fermé la porte de nos sens, nous nous trouvons avec nous-mêmes et avec Dieu, que délivrés de toutes les agitations extérieures de ce monde, nous nous retrouvons au-dedans de nous-mêmes, alors nous voyons le royaume de Dieu dans sa gloire. (St Jean Damascène)
Ecoutez-le (Mt 17,5)
C’est par la foi que commence en nous l’impression de sa beauté divine. Donc, que la parole du Père ” Ecoutez-le ” résonne sans cesse dans nos oreilles. En l’écoulant, nous nous remplissons de sa beauté, nous nous nourrissons de sa douceur : nous nous préparons à la vue et à la possession dans sa gloire de celui qui veut nous donner l’immortalité. (St Jean Damascène)
Ecoutez-le donc, et s’il vous parle de crucifiement à subir, ne vous opposez point à ses paroles.
Ecoutez-le : que les ombres de la Loi disparaissent, que les prophéties el les ligures disparaissent : que seule la brillante lumière de l’Evangile vous guide. Ecoutez-le, car en lui s’est accomplie la prophétie de Moïse disant : Dieu suscitera du milieu de vos frères un Prophète semblable à moi ; vous raconterez.
Ecoutez-le : écoutez celui en qui je me suis complu, par la prédication duquel j’ai été manifesté, par l’humilité duquel j’ai été glorifié: écoulez-le en tout temps, car il est la vérité et la vie.
Ecoutez-le car il est ma sagesse et la vertu par laquelle j’agis.
Ecoutez-le car c’est lui que les mystères de la Loi annonçaient, que la bourbe des Prophètes chantait.
Ecoutez-le, car c’est lui qui rachète le monde par son sang, c’est lui qui enchaîne le démon, c’est lui qui détruit le pacte que l’homme avait conclu avec le péché.
Ecoutez-le car c’est lui qui ouvre la voie qui conduit au ciel, et qui par les souffrances de sa croix, prépare les degrés de votre ascension dans le royaume. (St Pierre Chrysologue)
Devenir ce que nous contemplons
Nous tous, le visage découvert, nous reflétons la gloire du Seigneur; ainsi nous sommes transformés pour être semblables au Seigneur” (II Cor 3,18)
Enlevons donc tout voile de dessus notre visage, afin que contemplant la gloire de Dieu, nous nous transformions en sa ressemblance. Montons à la montagne, demandons au Verbe de Dieu de se révéler dans sa beauté ; qu’il s’avance triomphant et qu’il règne. (St Ambroise)
Catégories: Méditations | 6/08/2012
” Que devons-nous faire faire pour accomplir les oeuvres voulues par Dieu?” Jésus leur répondit: “L’oeuvre que Dieu attend de vous,est que vous croyez en celui en celui qu’il a envoyé.” (Jn 6,28_29)
« En se donnant comme le pain de vie, il affirme sa divinité, car c’est à cause du Verbe divin que sa chair est vraiment une nourriture. » (St Jn Chrysostôme)
« Croire en lui,
c’est manger le pain de vie. »
(St Hilaire)
« Ce n’est pas en marchant que nous allons au Christ, c’est en croyant; nous venons à lui non par un mouvement corporel, mais par Ia volonté du coeur ; et la grâce fait que nous venons à lui avec plaisir. Elle produit dans le coeur une certaine volupté qui fait que ce pain céleste devient rempli de douceur.
Si le poète a pu dire : chacun est entraîné par l’attrait de son plaisir, avec quelle puissance est entraîné vers le Christ celui qui se délecte dans la vérité, dans la béatitude, dans la justice, dans la vie éternelle, car le Christ est tout cela…
Ah! donnez-moi une âme qui aime, et elle sentira ce que je dis. Donnez-moi une âme qui désire, qui a faim, qui vit en voyageuse dans le désert de cette vie, qui a soif et qui soupire après la fontaine de la vie éternelle et elle me comprendra. » (St Augustin)
« Comment appelle-t-il sa chair ce que la chair ne peut saisir ? Ah! les fidèles du Christ savent ce qu’est le corps du Christ, s’ils veulent en faire partie. il faut qu’ils deviennent eux-mêmes, le corps du Christ, s’ils veulent vivre de l’esprit d Dieu donne, c’est celui descend du ciel et donne la vie au monde.” (St Augustin)
Le pain que Dieu donne, c’est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. (Jn 6,33)
« Vous avez à l’égard de Dieu des idées trop étroites : le pain qui vient vraiment de Dieu ne peut-être celui qui a nourri seulement un peuple ; ce pain ne pouvait être qu’une figure : le pain qui vient de Dieu doit nourrir le monde entier. » (St Cyrille)
Catégories: Méditations | 5/08/2012
« Une grande foule le suivait, parce que les gens voyaient les miracles qu’il faisait en guérissant les malades. » (Jn 6,2)
« N’attendez donc pas que le Christ vous appelle, mais prévenez-le, courez au devant de lui. » (Théophylacte)
« Remarquez aussi qu’il a guéri les malades avant de leur faire distribuer par ses disciples les pains qu’il a bénis. Maintenant encore ceux qui sont malades ne peuvent recevoir le pain de bénédiction que donne le Christ. (Origène)
André le frère de Simon Pierre lui dit: « Il y a ici un garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons. mais qu’est-ce que cela pour un si grand nombre de personnes? » (Jn 6,8-9)
« André se rappelle peut-être le miracle par lequel Elisée avait nourri cent hommes avec vingt pains d’orge. Et cependant, sa foi n’arrive pas à toute la hauteur qu’elle devrait avoir : elle demeure encore trop faible, c’est pourquoi il ajoute : Qu’est cela pour une si grande multitude ? » (St Jean Chrysostôme)
Ramassez les morceaux… ils les ramassèrent et remplirent douze corbeilles avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge qu’on avait mangés.(Jn 6,12-13)
Dans ce premier miracle de la multiplication, on remplit autant de corbeilles qu’il y a d’Apôtres. Lors de la deuxième multiplication des 7 pains et des quelques petits poisson, on remplit sept corbeilles avec les morceaux qui restaient. Quand le peuple chrétien voudra, sans trahir le divin secret devant les non initiés, représenter l’Eucharistie, il dessinera ces sept corbeilles remplies de pains marqués d’une croix, et portées par le poisson mystique.
« La manne, qui avait été donnée au peuple dans le désert, était recueillie suivant les besoins de chacun, le reste était mangé par les vers. Elie avait donné à la veuve de Sarepta ce qui était nécessaire à ses besoins. Jésus, agissant en maître, donne sa nourriture en surabondance. » (Théophylacte)
« Cette surabondance avait aussi pour but de nous apprendre la surabondance qui se fera dans les mains habituées à donner aux pauvres, (St Cyrille)
« Et j’admire non pas seulement cette abondance, mais cette mesure dans l’abondance : il reste juste de quoi remplir les corbeilles des douze Apôtres. II y a là une prescience et une puissance admirables. » (S. Jean Chrysostôme)
Catégories: Méditations | 29/07/2012
Creusons nos puits,
rejetons-en la terre,
purifions-les de toute ordure:
nous trouverons en eux l’Eau Vive,
cette eau dont le Seigneur dit:
“Celui qui croit en moi
des fleuves d’eau vive
jailliront de sa poitrine” (Jn 7,38)
Car il est là, le Verbe de Dieu,
et son opération actuelle est d’écarter
la terre de votre âme à chacun,
pour faire jaillir votre source.
Cette source est en vous
et ne vient pas du dehors
car “le Royaume de Dieu est en vous.” (Lc 17,21)
Ce n’est pas au-dehors
mais chez elle,
que la femme qui avait perdu “sa drachme” (Lc 15,8)
la retrouvera.
Elle avait “allumé sa lampe“,
elle avait “balayé sa maison”
et c’est là qu’elle retrouva sa drachme.
Quant à vous,
si vous allumez votre “lampe”
si vous vous servez de l’illumination du Saint-Esprit,
si vous “voyez la lumière dans Sa Lumière“,
vous trouverez la drachme en vous.
car c’est en vous
que se trouve l’image du Roi céleste.
Origène
“Homélie sur la Genèse”
Catégories: Méditations | 24/07/2012
“Venez, vous seuls, à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu.” (Mc 6,31)
“Vous seuls” , le terme grec employé signifie: “vous-mêmes, pour votre compte, pour vos personnes“.
Notre vie est alternativement souci et quiétude, travail et repos. Comme pour ses disciples, le Seigneur nous invite à prendre un temps de silence et de solitude pour nous reposer, pour retrouver le fil primordial qui relie toute la trame de notre vie.
Le repos est participation au repos créateur: au septième jour l’ouvrage qu’il avait fait et, au septième jour, il chôma, après tout l’ouvrage qu’il avait fait. (Gn 2,2)
Tous les psaumes le marquent et les images de pâturages gras, d’une eau pure, d’une terre de tranquillité sont là pour nous faire comprendre que Dieu est un Dieu de repos et que, dans son repos à Lui, Il veut nous faire entrer.
Pour continuer de créer le repos est nécessaire. Ainsi, le sol, mis en jachère, produira un meilleur fruit que la terre épuisée par une culture intensive.
Le repos est libération et purification. Il nous permet de reprendre haleine, de retrouver le souffle de Dieu dans notre vie, de retrouver le centre profond de nous-mêmes, ce lieu de tranquillité et de paix.
Il est nécessaire de faire une pause dans toutes nos activités, d’être calmes, paisibles, de faire silence afin d’écouter et de répondre à la voix du Seigneur.
Chacun habitera sous sa vigne, chacun sous son figuier.
(Mi 3,4)
“Un endroit isolé” car « La solitude est favorable à la sagesse. » (St Jean Chrysostôme)
“Le silence est le tout de la prière et Dieu nous parle dans un souffle de silence, il nous atteint dans cette part de solitude intérieure qu’aucun être humain ne peut combler.” (Fr Roger Schutz)
“Venez à l’écart
pour vous poser,
vous reposer,
vous retrouver en Dieu …”
Catégories: Méditations, Non classé | 22/07/2012
Il est dit: Et le Nom de la vierge était Marie.
Parlons un peu de ce nom qui signifie:
“Etoile de la mer” qui convient
admirablement à la Vierge Marie.
Elle est donc bien cette étoile née de Jacob,
dont les rayons illuminent le monde entier.
Si les vents des tentations s’élèvent,
Si tu viens heurter les rochers des tribulations,
Regarde l’étoile, invoque Marie.
Si tu es balloté par les flots de l’orgueil,
de l’ambition, de la jalousie,
Regarde l’étoile, invoque Marie.
Si la colère ou l’avarice
Secouent la barque de ton âme
Regarde Marie.
Si tu commences à être englouti
Par le gouffre de la tristesse,
Par l’abîme du désespoir,
Pense à Marie.
Dans les périls, dans le doute,
Dans les angoisses,
pense à Marie,
Invoque Marie.
Qu’elle ne s’éloigne pas de ta bouche
Qu’elle ne s’éloigne pas de to coeur.
Si tu la suis, tu ne dévies pas,
Si tu la pries, tu ne désespère pas,
Si tu la consultes, tu ne trompes pas,
Si elle te soutient, tu ne tombes pas,
Si elle te protège, tu ne crains rien,
Si elle te conduit, tu ne te fatigues pas,
Si elle t’est favorable, tu parviens au but.
Et ainsi, tu éprouves, par toi-même,
A quel juste titre, il est dit:
Et le Nom de la Vierge était Marie.
St Bernard de Clairvaux
Catégories: Méditations | 16/07/2012
Ne prenez rien avec vous pour le voyage, sauf un bâton;
ne prenez pas de pain, ni de sac,
ni d’argent dans votre poche.
(Mc 6,8)
« Par là, il préserve ses Apôtres de tout soupçon de vues intéressées; il les délivre de tout souci, afin qu’ils soient tout entiers à la parole de Dieu, et enfin il leur fait connaître en cela sa puissance et le soin qu’il aura d’eux. Et en effet, la veille de sa mort, il leur disait : Quand je vous ai envoyés sans vêtements et sans chaussures, vous a-t-il manqué quelque chose ? »
« Après les avoir munis de tous les pouvoirs nécessaires à leur mission, il leur commande de laisser tout ce qui n’est pas nécessaire. » (St Jean Chrysostôme)
« Il veut les amener à une telle vertu que leur vie soit une prédication autant que leur parole. » (St Grégoire de Naziance)
« L’ouvrier évangélique,
laissant de côté toutes les ressources humaines,
s’appuiera uniquement sur la foi. »
(St Ambroise)
« Il nous apprend que son Evangile n’est pas une chose qui se vende. S’il en est qui le vendent, ils vendent pour bien peu de chose une chose bien grande. Que les prédicateurs reçoivent du peuple ce qui est nécessaire pour leur entretien, mais qu’ils n’attendent que de Dieu leur vraie récompense ; car, ce que le peuple donne à ceux qui le servent dans la charité de l’Evangile, il ne le leur donne pas à titre de récompense, mais pour qu’ils puissent travailler encore. » (St Augustin)
Catégories: Méditations | 15/07/2012
« Que cette femme soit une leçon à tous ceux qui touchent le corps du Christ, et leur apprenne les remèdes qu’ils doivent en retirer. » (St Pierre Chrysologue)
” Si je touche au moins ses vêtements,
je serai guérie.”
(Mc 5,28)
« Nous avons tout dans le Christ. Que toute âme donc s’approche de lui…
si vous avez quelque blessure dont vous vouliez être guéri,
il est médecin ;
si vous êtes brûlé par la lièvre des passions,
il est une source d’eau vive ;
sivous êtes l’esclave du péché,
il est la justice ;
si vous avez besoin d’assistance,
il est la puissance;
si vous craignez la mort,
il est la vie ;
si vous voulez le ciel,
il est la voie ;
si vous craignez les ténèbres,
il est la lumière;
si vous avez besoin de nourriture,
il est l’aliment des àmes…
Cette femme qui souffrait depuis si longtemps d’un mal incurable, d’un mal qui avait délié toute la science des médecins, toutes les ressources que procure la richesse, est guérie en un instant par le seul contact de sa robe.
Si vous désirez une grâce pareille, comme elle ne craignez pas d’avouer votre infirmité. Pourquoi craindriez-vous de faire les aveux qu’ont fait les Prophètes. Ecoutez Jérémie disant : Guérissez-moi, Seigneur, et je serai guéri. Celui-là seul est sain que vous avez guéri. (St Ambroise)
Catégories: Méditations | 1/07/2012