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Dan l’amour la vie a encore
L’eau pure de ses yeux d’enfant
Qui s’ouvre sans savoir comment
Sa bouche est encor une fleur
Dans l’amour la vie a encore
Ses mains agrippantes d’enfant
Ses pieds partent de la lumière
Et ils s’en vont vers la lumière
Dans l’amour la vie a toujours
Un cœur léger et renaissant
Rien n’y pourra jamais finir
Demain s’y allège d’hier
P. ELUARD.
«Chanson» dans Derniers poèmes d’amour,
Paris Seghers 1971. p.169)
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Catégories: Lu ailleurs | 17/05/2017
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Toi qui chemines, ce sont tes traces
le chemin et rien de plus;
toi qui chemines, il n’y a pas de chemin,
le chemin se fait en marchant.
En marchant se fait le chemin
et en tournant le regard en arrière
on voit le sentier sur lequel jamais
on ne retournera marcher.
Toi qui chemine, il n’y a pas de chemin,
sinon des sillages dans la mer.
Celui qui chemine marche
comme Jésus sur la mer.
Antonio Machado
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Catégories: Lu ailleurs | 14/05/2017
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“C’est trop peu pour Dieu
de donner son Fils
pour qu’il montre le chemin,
il a fait de lui le Chemin
par lequel tu irais sous sa direction,
le chemin que tu suivrais.”
St Augustin
Sermon Ps 109
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 13/05/2017
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Séminaire organisé par SEDOS à Rome
du 2 au 6 mai au centre Ad Gentes – Nemi
“Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent.”
Luc 16,13
Programme du séminaire:
L’influence culturelle dans le traitement de l’argent. Panel d’économes religieux de différents continents.
L’influence de la culture sur la gestion financière par Mr Andreas Machnik, directeur de la filiale clients étrangers de la Pax Bank – Cologne et Mgr Obiora Ika, directeur de Globethics, Genève.
Ecologie et développement durable en matière de financement (un point de vie chrétien-social) par Mme Ursula Nothelle-Wildfeuer, représentée par Mgr Obiora Ike.
Economie et communion ; par Mr Luigino Bruni, Professeur des études économiques à la LUMSA, Rome.
Les risques de corruption et bonnes pratiques dans un combat soutenu contre la corruption dans les structures ecclésiastiques par Mr Wulli Kawohl de Transparency International, Cologne.
De l’économe religieux au Directeur financier par Mr Verley Raymond, directeur financier Congrégation CND-CSA
“Notre temps est terrible et merveilleux”
Professeur Luigino Bruni
Ce séminaire a rassemblé 141 religieux de 52 Instituts.
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Catégories: Vie consacrée | 7/05/2017
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” Chacun est le portier de lui-même et de sa communauté. La façon dont j’accueille a un retentissement considérable. Le plus souvent, je le fais en fonction de mon cinéma intérieur, des contrariétés du moment ou de la bonne humeur du moment, de ce que j’attends ou de ce que je redoute, mais malheureusement en restant prisonnier de MON histoire personnelle. Le mot d’accueil proposé par Benoît, deo gratias ou benedic, désamorce ce cinéma intérieur, m’invite à une sortie de moi.
Celui qui arrive EST une grâce,
il EST la bénédiction qui m’est destinée par Dieu…
Pour accueillir l’autre chez soi, il faut habiter chez soi, « habiter avec soi-même » ; il y a des portes si largement ouvertes qu’elles donnent sur des maisons désertées, creuses, vides, ce qui veut dire qu’en fait, ces maisons n’ont plus de portes, elles sont à l’abandon. Etre capable d’accueillir suppose qu’à l’intérieur, comme le dit Benoît, il y a tout, tout le nécessaire, l’eau, le moulin, le jardin, un petit paradis, et surtout la présence de Dieu ; mais s’il n’y a qu’une façade devant une ruine que l’on n’habite pas soi-même, notre accueil est un mensonge…/…
Le mystère de notre vie dans son apparente immobilité dit cette foi dans le fait que par le Christ la porte de Dieu est ouverte, déjà ouverte, pleinement ouverte. Dans une civilisation de la bougeotte, ce témoignage devient de plus en plus nécessaire. On devient moine parce que l’on cherche Dieu ; on reste moine en découvrant qu’il nous suffit de tenir sa porte suffisamment ouverte.
Tout moine est un frère portier ; placée à la fin de la RB, la figure du portier recueille les principaux traits de ce qui fait le moine, trois points essentiels : l’ouverture au dialogue, l’accueil du pauvre, la stabilité, explicitée comme présence et vigilance…/…
Symboliquement, LA porte renvoie au Christ, disant en Jn 10 « Je suis LA porte », et parlant en Mt 7/Lc 13 de « la porte étroite » par laquelle in nous faut absolument passer ; cette porte étroite me semble être, comme dans les maisons de Palestine, ces portes basses et resserrées où l’on ne peut entrer qu’un par un, non sans un certain effort. Le salut nécessite cet effort personnel, singulier, un par un ; on n’y entre jamais en groupe ou seulement porté par un flot indifférent.”
Frère David, Abbé du monastère d’En Calcat
Extraits du commentaire de la Règle de St Benoît N°66
La porte – La clôture
Le dedans et le dehors
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Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 7/05/2017
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Pourquoi l’Église catholique invite-elle aujourd’hui tous les baptisés – les laïcs comme les prêtres et les personnes consacrées – à célébrer la liturgie des Heures ? Parce qu’elle est, pour tous les baptisés, un moyen privilégié pour vivre chaque jour l’Évangile et suivre le Christ en son mystère pascal.
“Ne faisons-nous pas une erreur en opposant la prière des moines à la prière du peuple chrétien? Paul VI écrivant: “La louange de l’Eglise, ni par son origine, ni par sa nature propre ne doit être réservée aux moines et aux clercs; elle appartient à toute la communauté chrétienne.” La célébration commune manifeste plus clairement la nature ecclésiale de la Liturgie des Heures. Par conséquent, chaque fois que la célébration commune est possible, elle doit être préférée à la célébration individuelle et en quelque sorte privée. “
Fr Martin Lortie (o.c.s.o)
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Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 6/05/2017
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La nature nous enseigne la Torah. Elle est la Création, union entre nous et le Créateur. Et elle est confiance et louange. Elle est délicatesse des couleurs, et beauté des formes et des relations et proportions. Tout ce que nous pourrions être.
Les plantes ne vont pas se faire la guerre les unes aux autres, ni se nuire et se détruire. Cela aussi, elles nous l’enseignent.
Elles sont un don envers nous et devraient nous rappeler que nous le recevons de Quelqu’un.
Il n’est pas de hasard qui puisse produire cette beauté continue, si différente et variée. Nous pourrions apprendre en cela le respect de toute race, religion, communauté, sexe, musique ou pensée. L’amour commence par savoir regarder et recevoir, entendre et comprendre.
Souvent on me dit: où avez-vous pris de telles belles photos? – Je réponds: mais ici, là et là. – Ah, je n’avais vu cela, ni comme cela. Ainsi, efforçons nous de voir l’autre et ne pas l’anéantir dans l’absence volontaire ou inconsciente. C’est aussi le silence, la qualité de la communication dans le silence et la caresse lente et décente. Ecoute, Israël.
Rav Yehoshua Ra’hamim Dufour
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Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 5/05/2017
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Que nous dit le texte biblique ?
Benoît XV
Nous lisons un texte, mais dans la foi nous écoutons une parole qui nous est adressée aujourd’hui… Que nous dit le texte biblique? demande Benoît XVI. C’est le moment de réfléchir au plus près de ce que nous vivons, au plus près de nos combats et de nos désirs, de nos désespoirs ou de nos espoirs. Il ne s’agit pas de s’approprier la Parole de Dieu, mais de nous laisser questionner ou confirmer par cette Parole voulant nous transformer et nous configurer en celui en qui nous croyons. Par la méditation, nous cherchons à découvrir comment cette parole de Dieu nous rejoint dans notre aujourd’hui de salut, ne perdant jamais de vue que la Parole de Dieu est la Parole d’un Dieu qui nous aime…/…
Que disons-nous au Seigneur en réponse à sa Parole? demande encore Benoît XVI. Il ne s’agit pas d’élaborer de “belles pensées sur Dieu” – si profondes et si élevées soient-elles – mais de lui parler, comme l’on parle à un ami, même si cet ami demeure le tout Autre, le Dieu trois fois saint…./…
Dans ce moment de dialogue avec Dieu, permettons à sa Parole de nous visiter, en nous éclairant, en nous faisant entendre de nouveaux appels et en nous transformant. Il s’agit de donner à la Parole, le temps d’habiter tout notre être et de descendre dans nos profondeurs pour les évangéliser…/…
Contempler, c’est aussi apprendre à voir le monde, les autres et nous-mêmes avec les yeux de Dieu, c’est à dire avec des yeux qui aiment et qui bénissent. C’est devenir capables de regarder nos soeurs et nos frères en humanité avec des yeux leur révélant à eux-mêmes leur beauté de femmes et d’hommes sauvés.
“La lectio divina” ne s’achève pas dans sa dynamique tant qu’elle ne débouche pas dans l’action, qui porte l’existence croyante à se faire don pour les autres dans la charité” rappelle judicieusement Benoît X VI. Le moment de l’écoute priante est terminé, mais non pas celui de la rencontre avec Dieu! Il s’agit de vivre toujours plus à son écoute…/…
Nous avons encore à découvrir et à croire que la parole écoutée et ruminée avec amour continue à agir dans nos coeurs, même à notre insu…
Mgr Y-J Moreau –
La lectio divina ! écoute priante de la parole de Dieu
“En ton Nom” 2017-1 – p 24,26
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Catégories: Lectio Divina | 4/05/2017
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Le fruit du silence est la prière
Le fruit de la prière est la foi
Le fruit de la foi est l’amour
Le fruit de l’amour et le service
Le fruit du service est la paix.
(Thérèse de Calcutta)
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Catégories: Lu ailleurs | 2/05/2017
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J’ai demandé une chose au Seigneur :
habiter sa maison.
Ps 27,4
La lettre Beth symbolise la situation de l‘être humain depuis la Création du monde. Il ne peut voir ce qui est à la droite, ni au-dessus, ni au-dessous. Il ne peut franchir ces limites car Dieu dit : “…tu ne verras pas ma face !” (L’écriture se fait de droite à gauche en hébreu). Mais il a la capacité de libérer en lui un espace pour recevoir la lumière Divine.
La lettre Alef ne se prononce pas. L’existence de cette lettre provient de son silence qui s’origine en Dieu. Elle est l‘élan premier, le commencement absolu de toutes choses. Elle est la sagesse de Dieu. Elle est le souffle de Dieu. Elle est le début du chemin et le chemin lui-même. Elle évoque un nouveau départ et encourage l’élan créateur du Nouveau. Elle est l’énergie qui existait avant la Création du monde, le fondement de l’Unité de toutes choses en Dieu. Elle est la force tranquille de ceux qui se savent accompagnés par Dieu. Elle nous invite au recueillement au plus profond de notre être.
Beth est la maison originelle, l’archétype de toutes les demeures, la maison de Dieu et la maison de l’être humain. Beth signifie « la maison de … » : Bet-El, la maison de Dieu, Beth-lehem, la maison du pain… Elle est première lettre du livre de la Genèse. Elle exprime la priorité que nous sommes appelés à donner à toute notre vie : devenir la maison du Seigneur afin de répondre à Son attente : « Vous êtes le temple de Dieu ! Vous êtes la maison pour le Seigneur ! »
La maison du Seigneur « Beth-El » que nous sommes chacune et ensemble requière une parole juste qui jaillit du silence de l’alef. Sans le alef, notre maison – beth – ne serait pas habitée par le souffle divin. Elle nécessite le silence de l’Alef, le silence de Dieu. Toute parole devient en elle la voix du fin silence qui demande « une oreille profondément creusée » (Ps 40).
Beith et Alef nous appellent au dynamisme et à l’accomplissement
de notre vocation contemplative Sainte-Famille.
Tel le beth, notre monastère est la demeure du Seigneur. Tel le beth, nous gardons notre porte ouverte sur le monde pour avancer dans l’accomplissement de la Parole du Seigneur: “qu’ils soient Un“. Tel le alef, nous sommes cet espace d‘écoute, d’adoration, de contemplation. Véritable « silence de témoignage » qui rend toute gloire à Dieu : « Ne parle pas trop. Quand on a reçu le vent, cela se voit sur le visage. » (L.Guissard)
Le beth est aussi la Famille de Pierre Bienvenu Noailles, la « Maison » qui, dans ce monde en quête de sens et de valeurs, ouvre largement sa porte pour inviter tous les humains à marcher sur les chemins de Dieu et à se découvrir jardiniers et gardiens de la terre. Et nos communautés sont au cœur de cette « Maison », le alef, la présence aimante de Dieu qui, dans notre vie cachée avec le Christ en Dieu, se dit et se donne à écouter. “Les rivières les plus profondes sont toujours les plus silencieuses.” (Quinte-Curce)
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Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 30/04/2017