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Si Moïse, le plus grand des prophètes, permet la parole de Dieu de descendre au milieu es hommes, David permet la parole des hommes de monter vers Dieu… Ce mouvement toraïque de Dieu vers l’homme se découvre par le fait que le premier nom de la Genèse est Elohim (Dieu) et le dernier du Deutéronome, Israël (l’homme). A l’inverse le premier nominatif du psautier est Ha-ish (l’homme) et le dernier mot, Hallélou-Yah “Louez l’Eternel (Dieu)…
Ce chemin de l’homme vers Dieu constitue selon la Bible la vocation humaine. Mais cheminer vers Dieu, rester fidèle à Sa Parole, ne sont pas toujours choses aisées Il apparaît même que celui qui veut assumer cette vocation se trouve alors confronté à des difficultés, des épreuves dont les récits d’Abraham ou de Job mettent en exergue leur dimension extrême…
La nature de cette lutte est annoncée d’entrée de jeu: ” Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des méchants…. mais dont le désir s’exprime dans la Torah de l’Eternel (YHWH) et qui médite Sa Torah jour et nuit. Il sera tel un arbre (êts) planté près des cours d’eaux donnant du fruit en son temps, dont le feuillage ne flétrit pas…“
On retrouve dans ce psaume introductif l’alternative toraïque entre le bien et le mal: Dieu posant à Adam le choix entre tous les fruits permis et le fruit interdit (Gn 2,16-17); Dieu encourageant Caïn à s’élever pour ne pas tomber dans le piège des passions destructrice (Gn 4,6-7); Moïse invitant Israël à choisir la vie contre la mort (Dt,39,19)…
Rabbin P.Haddah -« Juifs et chrétiens lisent ensemble les Ecritures Ancien Testament » – Introduction au livre des psaumes –
Ed Parole et Silence p :160-161
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Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique | 30/04/2017
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Prier, ce n’est plus être seul – et ce n’est pas seulement l’individu, c’est l’humanité toute entière qui est solidaire – prier, c’est émerger comme l’homme qui se noie, émerger à la surface des eaux de sang, d’ennui ou de frénésie de l’histoire pour respirer un instant l’air de l’éternité. C’est exister avec cette respiration en soi d’un espace qui n’est pas celui de ce monde mais celui du Royaume où Dieu est tout en tous, où rien n’est séparé, où Dieu lui-même essuie chaque larme de ceux qui viennent de la « grande tribulation », non pour fuir l’histoire, mais pour y devenir patient et tenace, humblement serviteur de la vie – à la fois réaliste et visionnaire.
Les hommes de prière sont les vrais maîtres de l’histoire. « Trouve la paix intérieure, et des milliers se sauveront à tes côtés » disait au siècle dernier Séraphin de Sarov, qui, à la fin de sa vie, vibrait d’une telle intensité pascale qu’il accueillait chaque visiteur de ces mots : « Ma joie, Christ est ressuscité ! »
Olivier Clément
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Catégories: Lu ailleurs | 27/04/2017
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La Torah vient du ciel, elle descend du Sinaï. Avec la prière des psaumes, elle remonte vers Dieu… Dans les cinq livres de la Torah, Moïse fait descendre la parole et David la fait remonter dans les cinq lires du psautier…
Le dernier psaume avec spécialement ses deux premiers versets, en forme le portique d’entrée. Portique du bonheur : « Heureux l’homme… » mais qui impose un choix celui de la vie, choix auquel Jésus invite et au cœur duquel juifs et chrétiens sont appelés à se rencontrer après une longue nuit d’incompréhension.
Père. Massonnet
« Juifs et chrétiens lisent ensemble les Ecritures Ancien Testament »
Préface du livre – Ed Parole et Silence p :13-14
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Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 25/04/2017
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Au soir de la résurrection, les disciples se sont enfermés dans la chambre haute. C’est un moment d’attente, entre deux vies. Les femmes proclament qu’elles ont rencontré le Seigneur ressuscité, mais les hommes ne l’ont pas vu. Comme d’habitude, les hommes sont un peu lents! Ils n’ont vu qu’un tombeau vide, mais qu’est-ce que ça veut dire? Leur ancienne existence auprès de Jésus est terminée: le temps où ils cheminaient avec lui vers Jérusalem, écoutant ses paraboles et partageant sa vie. Mais la nouvelle vie, la vie d’après la Résurrection, n’a pas encore commencé. Ils ont bien entendu dire que Jésus est ressuscité, mais ils ne l’ont pas vu de leurs yeux. Alors ils attendent ou bien ils retournent à leurs activités passées et vont pêcher des poissons. C’est un moment de transition.
Et puis il y a la peur. C’est la peur qui bloque les disciples dans la chambre haute. Nous pouvons nous demander de quoi avons-nous peur? Quelles sont les peurs qui nous coincent dans un petit espace, peu enclins à tenter du nouveau? Il faut oser regarder en face nos peurs qui nous enferment et nous empêchent d’aller de l’avant dans la mission…
Jésus vint se tint au milieu et leur dit: “Paix à vous”
Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté.
Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur.
Jn 20, 26-27
C’est la vue des blessures du Christ qui libère les disciples de la peur et les remplit de joie. C’est le Christ blessé qui les transforme en prêcheurs. Il n’y a de prêcheur que blessé. Le Verbe s’est fait chair, il a été blessé, il a été tué. Il était impuissant face aux pouvoirs de ce monde. Il a osé être vulnérable à ce que ces pouvoirs pouvaient lui causer. Si nous sommes disciples de cette même Parole, nous serons blessés aussi. Au cœur de la prédication de sainte Catherine de Sienne, il y avait sa vision du Christ blessé, elle avait reçu ses blessures en partage. Peut-être souffrirons-nous de blessures légères: la dérision, ne pas être pris au sérieux… La vision du Christ blessé mais vivant peut nous libérer de notre peur d’être blessés. Nous pouvons courir ce risque, car ni les blessures ni la mort n’auront le dessus.
Le plus douloureux pour les disciples, c’est qu’ils contemplent le Jésus qu’eux-mêmes ont blessé. Ils l’ont renié, abandonné, fui. Ils lui ont fait mal. Jésus ne les accuse pas, il leur montre simplement ses blessures. Nous devons accepter le fait que nous sommes blessés et que nous blessons les autres. Bien souvent involontairement par des paroles condescendantes, en arrivant pas à traiter les autres comme des personnes égales et apportant leur richesse dans leur différence. Nous avons tous le pouvoir de blesser: le pouvoir de dire des mots qui font mal, le pouvoir des prêtres sur les laïcs, des hommes sur les femmes et des femmes sur les hommes, de religieux sur les laïcs, des supérieurs sur les membres de leur communauté et vice versa, des riches sur les pauvres, des confiants sur les anxieux….
On peut oser voir les blessures infligées et les blessures reçues et cependant se remplir de joie, car le Christ est ressuscité d’entre les morts. Nous boitillons peut-être sur un pied mais le Seigneur nous rend heureux.
Il leur dit alors, de nouveau: “Paix à vous!
Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. ”
Jn 20, 21
Jésus envoie les disciples loin de la sécurité d’une chambre close. Cet envoi est le début de la prédication. Être apôtres c’est être envoyé par Dieu, mais nous ne sommes pas envoyé de la même manière…/… Être envoyé signifie donc davantage qu’une mobilité physique. Cela signifie venir de Dieu. C’est notre être même.
Jésus est “l’apôtre”, l’envoyé (He 3, 1). Il est l’envoyé de Dieu, mais cela ne veut pas dire que Jésus a quitté les cieux pour un autre endroit appelé terre. Son existence même est de venir du Père. L’envoyé, voilà qui il est, maintenant et pour toujours!
Être apôtre signifie que chacun de nous est envoyé par Dieu à ceux qu’il rencontre. La femme est envoyée à son mari et le mari à sa femme. Chacun est une Parole de Dieu pour l’autre. La moniale ne peut peut-être pas quitter son monastère, mais elle est tout aussi envoyée que n’importe quel frère. Elle est envoyée à ses sœurs, et le monastère tout entier est une Parole de Dieu qui nous est envoyée. Parfois, nous acceptons notre mission en demeurant là ou nous sommes et en y étant une parole de vie pour les autres.
Mais Jésus n’envoie pas seulement les disciples hors de leur chambre close; il les rassemble aussi en une communauté. Il les envoie aux confins de la terre, et leur ordonne de ne faire qu’un, de même que lui et son Père ne font qu’un. C’est un défi de vivre cette unité dans la diversité des engagements car nous ne pouvons pas à la fois annoncer le Royaume de Dieu et être divisés.
Timothy Radcliffe
“Que votre joie soit parfaite ”
(Extraits du chapitre 3).
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 23/04/2017
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La résurrection ne signifie pas la réanimation d’un cadavre, un mort revenant à la vie dans les conditions où il se trouvait avant de mourir. La résurrection du Christ bouleverse radicalement ces conditions. Certes, le Ressuscité est bien réel, il se laisse toucher par Thomas, il partage la nourriture avec ses disciples et pourtant il est différent, “ sous une autre forme ”, dit la finale de Marc, de sorte que Marie de Magdala le prend pour le jardinier, et les pèlerins d’Emmaüs pour un voyageur mal informé. Il échappe à l’espace et au temps qui séparent, il les transforme en moyens de rencontre, en chemins de communion.
En lui le divin et l’humain s’unissent définitivement, l’humain trouve ainsi son accomplissement et cette humanité transfigurée, déifiée, pénètre désormais, “ travaille ” désormais les profondeurs de l’histoire, comme on dit d’une femme qu’elle est “ en travail ” – et c’est la Femme à la fois persécutée et “ vêtue de soleil ” dont parle l’Apocalypse dans son douzième chapitre. “Comme le fer, mis en contact avec le feu, prend la couleur de celui-ci, de même la chair [c’est-à-dire la création], après avoir reçu en elle le Verbe déifiant, est libérée de la corruption. Ainsi [le Christ] a revêtu notre chair pour la libérer de la mort” (Cyrille d’Alexandrie, Homélie sur Luc, V, 19).
Mais alors, pourquoi la résurrection reste-t-elle comme secrète? Par respect pour notre liberté. Le Ressuscité ne s’impose pas. Il ne se montre pas aux puissants de ce monde, il se révèle seulement à ceux qui l’accueillent dans la foi et l’amour. Ce n’est pas la résurrection qui provoque la foi, c’est la foi qui permet à la résurrection de se manifester. Jésus nous appelle doucement, comme il appela Marie la Magdaléenne : alors seulement, “ elle se retourna”, son cœur se retourna – le reconnut. Et c’est au moment où il rompt le pain, dans une auberge de hasard, que les pèlerins d’Emmaüs le reconnaissent – et qu’il disparaît, désormais présent dans l’eucharistie, dans l’Esprit, dans les “ mystères ” de l’Église.
Olivier Clément – Christ est ressuscité
Propos sur les fêtes chrétiennes.
DDB, Paris 2009, p: 47-49
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Catégories: Lu ailleurs | 22/04/2017
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Posons simplement la question : croyez-vous que le Christ est ressuscité ? Puisque vous êtes chrétiens, vous me répondez : « Oui, bien sûr. »
Saint Paul nous dit que si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi n’a aucun fondement (1 Co 15,14) Si le Christ est ressuscité est-il vivant ? Vous êtes bien obligés de répondre : « Oui. ». Dire qu’Il est ressuscité, c’est dire qu’il est vivant. S’il est vivant, il est présent. Où voulez-vous qu’il soit ?
Il n’est pas dans la lune, il n’est pas dans Sirius, il n’est pas derrière les étoiles, il n’est pas dans l’espace qui nous sépare ici les uns des autres. Il est présent dans notre liberté car c’est par la liberté que nous sommes vraiment des hommes, que nous émergeons de la nature ; S’il est présent, il est actif, il fait quelque chose, car une présence inactive n’est pas une présence réelle.
Le Christ n’est pas ailleurs que là où nous sommes et il n’est pas dans notre foie ni dans notre pancréas, il est dans notre liberté, nous pas notre liberté lorsque nous dormons mais dans notre liberté lorsque nous posons des actes libres, c’est-à-dire lorsque nous prenons des décisions.
François Varillon (sj)
Image: les pèlerins d’Emmaüs par Arcabas
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Catégories: Lu ailleurs | 21/04/2017
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Le Christ est ressuscité. La Résurrection est un formidable événement cosmique. Elle marque la prise de possession effective par le Christ, de ses fonctions de Centre universel. Jusque-là, il était partout comme une âme qui péniblement rassemble ses éléments embryonnaires.
Maintenant, il rayonne sur tout l’Univers comme une conscience et une activité maîtresses d’elle-même. Il a émergé du Monde, après y avoir été baptisé. Il s’est étendu jusqu’aux cieux après avoir touché les profondeurs de la Terre : Quand en face d’un Univers dont l’immensité physique et spirituelle se révèlent à nous de plus en plus vertigineuses, nous sommes effrayés du poids toujours croissant d’énergie et de gloire qu’il faut placer sur le fils de Marie pour avoir le droit de continuer à l’adorer, pensons à la Résurrection
Essayant sur soi la mort individuelle, en mourant saintement la mort du Monde, le Christ a opéré ce retournement de nos vues et de nos craintes. Il a vaincu la mort. Il lui a donné physiquement la valeur d’une métamorphose. Et par Lui, par elle, le Monde a pénétré Dieu.
Teilhard de Chardin – extrait de” ETRE PLUS” – p:75-76
Image: oeuvre du Père Marko Rupnik
Centro Aletti, Rome.
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Catégories: Lu ailleurs | 20/04/2017
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Dieu intime à nous-mêmes nous intériorise et nous libère du moi préfabriqué
Celui qui naît à l’amour, par l’amour, devient immortel puisque l’amour est l’être même de Dieu. Cet amour est notre devenir ; C’est lui qui personnalise et divinise l’homme qui, comme Saint François, n’est plus terrorisé par la mort biologique, car elle n’est plus qu’un « passage » de notre liberté d’aimer à un autre niveau, d’une ampleur nouvelle.
Dieu nous a créés pour devenir des créateurs. Nous devons nous libérer de la pesanteur des déterminismes pour devenir le sanctuaire de la lumière et de l’amour. Telle est le mystère de la transfiguration chrétienne, qui est un mystère d’intériorisation, de personnalisation, de divinisation. Il s’agit de devenir véritablement un « homme » dont l’espace intérieur est devenu assez grand pour accueillir la vie même de Dieu. Et accueillir Dieu, c’est devenir un vivant qui possède en lui tout l’univers.
L’immortalité n’est pas ce qui arrive après la mort, elle advient, aujourd’hui et maintenant, chaque fois que l’homme se dépasse pour aimer. C’est chaque jour que nous ressuscitons un peu plus. Voilà la nouvelle naissance à laquelle le Christ nous invite quand on atteint sa maturité spirituelle.
Maturité qui entraînera aussi notre corps, car les énergies de l’amour vont aussi transfigurer notre corps, comme celui du Christ, libéré des contraintes de notre univers, sans être pour autant désincarné.
Notre mort n’est pas un anéantissement, mais un mûrissement, un accomplissement, un passage – une Pâque – vers notre véritable identité…
Michel Hubaut – extrait du journal la Croix
Image: oeuvre d’Arcabas
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Catégories: Lu ailleurs | 19/04/2017
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Chaque fête de Pâques est l’occasion de se rappeler que la Résurrection n’est pas ce qui doit arriver après notre mort, mais une réalité nouvelle qui commence aujourd’hui. Chacun de nous façonne, jour après jour son visage d’éternité. Comme pour un papillon qui sort de sa chrysalide, il faut du temps pour que l’homme ressuscite, émerge de sa gangue de terre et devienne un fils de Dieu, un enfant de lumière…/…
Il est inutile de chercher à imaginer ce que nous devenons après notre mort, si, en accueillant le Christ pascal, nous ne commençons pas dès maintenant à devenir des vivants… /…
Rappelons-nous que dans la tradition chrétienne il y a deux naissances, la première biologique, que nous n’avons pas choisie, qui nous est donnée, et une « seconde naissance », celle dont parle le Christ, quand il nous dit qu’il nous faut « renaître d’en – haut » par l’accueil et la croissance de son Esprit.
La Résurrection est une victoire quotidienne sur les forces de mort. L’au-delà est une réalité déjà présente, intérieure à nous-mêmes. Cette vie nouvelle du Christ ressuscité doit devenir « l’au-dedans » de notre vie quotidienne…/…
Rencontrer le Christ de Pâques, c’est déjà renaître, c’est s’affranchir de toutes nos servitudes. L’homme qui accueille, jour après jour, son amour vivant et créateur, devient lui aussi un vivant et un créateur. Notre avenir se joue dans une réponse à cet amour victorieux qui s’offre gratuitement à nous. C’est ce don de nous –mêmes qui nous construit, nous structure comme homme, nous ressuscite comme fils de Dieu…/…
Michel Hubaut (extrait du journal La Croix)
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 18/04/2017
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La résurrection ne nous est pas proposée comme un repos dans la béatitude loin des tracas de la terre, ni comme une récompense individuelle et chèrement acquise, ni comme un mirage rejeté dans le futur inatteignable d’une explosion cosmique.
C’est un don, oui, mais c’est aussi un travail à entreprendre avec le Christ ; pour l’éternité, oui, mais dès maintenant et dès ici-bas. Ressusciter en lui, c’est porter sa charge d’humanité, prendre l’avenir du monde en charge, participer à l’œuvre créatrice de Dieu, actualiser son dessein sur l’univers, mettre au monde patiemment une humanité nouvelle, affranchie de ses haines et de ses peurs, réconciliée avec elle-même par les liens de l’Esprit-Saint. Telle est l’intelligence du royaume de Dieu, à l’œuvre dans les limites du temps et de l’espace pour les repousser à l’infini, qui se dévoile dans la foi en la résurrection de Jésus, advenue pour tous en Jésus.
En conséquence croire à la résurrection de Jésus d’une manière efficace pour le salut, c’est croire que nous sommes impliqués en elle et vouloir nous y impliquer ; c’est nous confier à elle pour la traversée de la vie, désirer qu’elle nous envahisse et nous entraine, lui confier nos envies de vivre et d’être heureux.
Joseph Moingt
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 17/04/2017