Deux cents ans se sont écoulés depuis l‘évènement du 3 février 1822 dans la petite chapelle de la rue Mazarin ! En dépit de bien des difficultés, l’abbé Noailles avait fondé la Sainte-Famille, en 1820.
Le 3 février 1822, comme il était retenu par son ministère, à la paroisse SainteEulalie, l’abbé Delort le remplaça pour donner la Bénédiction du Saint Sacrement, dans la chapelle des Sœurs, rue Mazarin, à Bordeaux.
Pendant vingt minutes, les participants purent contempler, se substituant à l’hostie exposée pour l’adoration, le buste d’un homme jeune, au visage lumineux, très beau, s’inclinant avec bonté vers l’assemblée recueillie et paisible. Milady Peychaud ne vit rien, mais entendit Quelqu’un lui dire: «Je suis Celui qui suis, il n’y a que Moi qui sois… »
Catégories: Eucharistie et Adoration | 5/02/2022
Luc commence son évangile dans le Temple en nous présentant un prêtre, Zacharie, dont il précise que lui-même et son épouse étaient avancés en âge (1 7). Après le passage par Nazareth et Bethléem et la naissance de Jésus, il nous ramène dans le Temple pour nous y faire rencontrer deux vieillards, Siméon et Anne (2,25-38).
Par les noms qu’ils portent, Zacharie et Élisabeth sont l’affirmation de la fidélité de Dieu à ses promesses: “Le Seigneur se souvient “ et “ Mon Dieu a fait serment ». Siméon, qui touche à la fin de sa vie, a reçu la révélation qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur (1,26). Anne, elle aussi, fort âgée, parle de l’enfant à tous ceux qui attendaient la liberation de Jérusalem (1,38).
Au sein de l’évangile, ce sont donc quatre vieillards qu sont l’expression vivante de l’espérance. Ils sont les représentants d’un vieux peuple qui n’a jamais cessé d’attendre que Dieu tienne ses promesses.
L’espérance n’est pas le monopole des jeunes. Les jeunes font des rêves ou des projets. Ceux qui ont vécu dans la foi attendent de Dieu ce que lui seul peut donner, et qui dépasse infiniment ce qui depend de leurs propres forces ou de leur imagination. Loin d’être un rêve de jeunesse, l’espérance est une fidélité, dans la certitude que Dieu accomplira certainement ce qu’il a promis au temps qu’il a fixé.
M.Remaud
Du neuf et de l’ancien -p 142-143
Ed Parole et silence
Catégories: Méditations | 30/12/2021
Que faisons-nous pour les saints Innocents d’aujourd’hui ?
Les saints Innocents d’aujourd’hui, ce sont tous les petits qui meurent, victimes de l’égoïsme et de l’orgueil de leurs aînés : enfants privés d’amour, privés de nourriture, enfants maltraités ou massacrés dans toutes les guerres de la planète, enfants victimes de l’avortement. Apprenons à nos enfants qu’il ne sert à rien de larmoyer devant les images tragiques de la télévision : ce qui sert, c’est de prier et d’être artisan de justice et de paix là où nous sommes. Veillons à ne rien gaspiller : ni la nourriture, ni notre temps, ni nos talents. Répandons la paix autour de nous : si la guerre est contagieuse, la paix l’est plus encore.
Christine Ponsard
Aleteia 27/12/2020
Catégories: Méditations | 29/12/2021
« En la Fête de Jean, livrons-nous à la joie ; entonnons avec allégresse un chant à sa gloire. Que notre bouche proclame ses louanges ; que notre cœur goûte la douceur des joies que Jean amène avec lui. Il est le disciple chéri du Christ ; reposant sur Sa poitrine, il a puisé la sagesse. A lui le Christ sur la Croix a recommandé sa Mère ; vierge, il a été le gardien de la plus pure des vierges.
Au dedans, la charité brûle son cœur ; au dehors, il brille par la dignité de sa vie, par ses prodiges et son éloquence. Affranchi du joug de la concupiscence, il sort aussi victorieux de la chaudière de l’huile brûlante. Il a triomphé du poison, commandé en maître à la mort et aux maladies, et terrassé les démons. Doué d’un tel empire sur la nature, sa compassion pour les affligés ne fut pas le moindre que son pouvoir. Il rétablit un jour des pierreries qu’on avait brisées, et les distribua aux pauvres. Il portait en lui-même un trésor inépuisable, lui qui transforma des branches d’arbres en or, des cailloux en diamants.
Le Christ son ami, entouré de Ses disciples, vient l’inviter au Festin éternel. Il remonte vivant du sépulcre où il était descendu, pour s’asseoir à la Table des Cieux. Le peuple en rend témoignage ; tes yeux peuvent le constater ; une manne céleste remplit son tombeau : mets divin qui rappelle le festin du Christ. Comme Évangéliste, l’aigle est son symbole ; car il fixe le soleil, lorsqu’il contemple le Verbe Principe dans son Père Principe. Par ses prodiges, il a converti le peuple des Gentils, peuple pervers, la province entière de l’Asie.
Par ses écrits, est éclairée et fortifiée l’Église qui est une. Salut, ô vase de chasteté, vase plein de la rosée céleste, pur au dedans, resplendissant au dehors, auguste en toutes choses ! Fais-nous suivre la voie de la sainteté ; fais que, par la pureté de nos âmes, nous méritions de contempler un jour l’Unité dans la Trinité ».
Ainsi soit-il
Prière d’Adam de Saint-Victor à Saint Jean Apôtre
“En la Fête de Jean, livrons-nous à la joie”
site-catholique.fr
Catégories: Méditations | 27/12/2021
Luc est le seul évangéliste qui nous donne à connaître l’indomptable Jésus de douze ans. Les autres ne se risquent pas raconter comment ce Messie prépubère échappe déjà à la vigilance de ses parents et sur quel ton il leur parle… Certes, n’y a plus de Messie à engendrer – ne nous en déplaise -, et pour cela il nous faut assurément, tout narcisssisme mis à part, rendre grâce
Mais ce qu’il y a à entendre de ce passage d’Évangile isolé des convergences synoptiques touche peut-être au principe de l’adolescence. À condition que ce mot retrouve un accent de noblesse: il nous reviendra, pour les besoins de la méditation, de le laver de la boue de nos représentations boutonneuses remâchant toujours le même chewing-gum. Car cet âge charnière pose avec force la question de la demeure et l’enjeu qu’il y a à habiter.
Si Jésus, par Ies premièrs plan de misère qui caractérisent sa naissance et sa mort, affirme sa puissance dans les « déliés » de son existence, il l’affirme d’autres fois dans les « pleins ». Ainsi ce lendemain de fête où il se désolidarise de la communauté villageoise et ne suit pas le mouvement pour descendre de Jérusalem, regagner Nazareth et un quotidien où le temps reprendra un souffle régulier. Pressent-il qu’il a matière, au cœur de cette Ville, à entraîner en quelque sorte son destin? Ou bien s’abandonne-t-il simplement à un sentiment inédit de familiarité entre les hauts murs du temple de Jérusalem?
Toujours est-il qu’il se tient: là, et d’une hauteur manifestement prompte à attire les regards. Ce sont ses mot surtout qui captent l’écoute de ceux qui passent par là, et tout le récit est encadré par l’impératif de croissance qui pousse cet enfant particulier. Quelque chose bouillonne, quelque chose se fixe, quelque chose se déplace et sous le traits ordinaires d’un enfant peu ou prou soumis à ses parents contre un germe d’Eternite qu’il sortira bientôt de lui-même pour le proposer à l’humanité. Tout cela ne tient plus entre les quatre murs d’une quelconque éducation. Car comme toute germination, elle est favorisée par un milieu. La couveuse du Messie ne peut être Nazareth, non pas seulement parce que nul n’est prophète en son pays, mais parce que l’évocation de Nazareth nous entraîne à des considérations géographique et conjoncturelles, tandis que l’évocation de Jérusalem nous entraîne à une élévation qui abolit les frontières pour concerner l’humanité entière. C’est là toute la dramaturgie de cette Cité, en même temps que l’Histoire s’y agrippe de peur de flancher de vertige devant l’Éternité.
Marion Muller-Colard
Eclats d’Evangile – Ed Boyard p: 66-67
Catégories: Méditations | 26/12/2021
On entend souvent dire que la joie la plus grande de la vie est la naissance d’un enfant. C’est une chose extraordinaire qui change tout, qui met en mouvement des énergies imprévues et fait surmonter fatigues, gênes et nuits blanches, parce qu’elle porte un grand bonheur face auquel rien ne semble compter.
C’est ainsi que Noël: la naissance de Jésus est la nouveauté qui nous permet chaque année de renaître de l’intérieur, de trouver la force d’affronter toute épreuve parce que sa naissance est pour nous, pour moi, pour toi, pour nous tous, pour chacun.
Mais que veut dire ce « pour nous» ? Que le Fils de Dieu, le béni par nature, vient faire de nous des fils bénis par grâce. Oui, Dieu vient au monde comme Fils pour nous rendre fils de Dieu. Quel don merveilleux! Aujourd’hui Dieu nous émerveille et dit à chacun de nous: « Tu es une merveille.»
Sœur, frère, ne perds pas courage. As-tu la tentation de te sentir fautif? Dieu te dit: « Non, tu es mon fils! » As-tu la sensation de ne point y arriver, la crainte d’être inadapté, de ne pas sortir du tunnel de l’épreuve? Dieu te dit: « Courage, je suis avec toi. » II ne te le dit pas en paroles, mais en se faisant fils comme toi et pour toi, pour te rappeler le point de départ de toute renaissance: te reconnaître fils de Dieu, fille de Dieu. C’est le point de départ de toute renaissance;
Pape François
Magnificat décembre 2021 p:354-355
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Catégories: Méditations | 25/12/2021
Quelle est ma joie de voir le Seigneur de gloire se manifestant dans son comportement et dans ses affections humaines; non comme les forts, mais dans la faiblesse. Que cela me rend fort dans ma faiblesse! La faiblesse du Seigneur est, j’en suis sûr, la force et le soutien de ma propre faiblesse.
Courons donc, frères, courons avec les bergers, parce qu’aujourd’hui, est né pour nous le Sauveur du monde qui est le Christ Seigneur dans la cité de David. Cette cité c’est Bethléem, vers elle nous devons courir comme le firent les bergers à l’annonce de la nouvelle.
Vous avez l’habitude de chanter: “ Ils chantèrent la gloire de Dieu, ils coururent à Bethléem. Et voici le signe: “vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche.” Voilà, comme je vous l’ai dit, pourquoi vous devez l’aimer. Grand signe, en vérité, que cet enfant, si nous le comprenons.
Nous le comprenons si nous entendons cet amour qui nous est annoncé, mais aussi si nous avons dans le coeur cette lumière qui se manifesta avec les anges. Et ceux-là seuls entendent cet amour qui ont l’esprit baigné de cette lumière spirituelle.
Sermon du bienheureux Aelred de Rievaulx, abbé.
Lectionnaire pour les dimanches et jours de fêtes
Jean-René Bouchet
Ed du Cerf – p: 75-76
Catégories: Méditations | 24/12/2021
Dieu n’en finit pas de naître
Avouons-le, l’Incarnation du Fils de Dieu pose question. Comment croire que l’enfant de la crèche soit Dieu en Personne ? Que le charpentier de Nazareth ait été le Créateur du monde ? Questions troublantes auxquelles seul l’émerveillement peut répondre…
Le Credo l’affirme : « Jésus-Christ est le Fils unique de Dieu né du Père avant tous les siècles… Et par lui, tout a été fait. »
L’univers, l’humanité, tout est Création du Fils de Dieu. Si c’est le Père qui, dans son Amour, a pensé et voulu créer la Vie, c’est le Fils, qui dans un même élan, l’a réalisé. Car II est la Parole créatrice du Père, son Verbe créateur ! Chose extraordinaire : avant que Jésus n’existe comme homme, le Fils de Dieu, sous l’inspiration du Père, créait la Vie. Et, lorsque Dieu l’envoie vivre une vie humaine sur terre, on le reconnaît à la qualité de Vie qu’il mène en Jésus de Nazareth : « Celui que nous avons entendu, vu de nos yeux, contemplé, que nos mains ont touché… dit Saint-Jean, c’est Celui qui était au commencement (du monde)… C’est le Verbe de Vie. »
En adorant l’enfant-Jésus, c’est donc le ‘Très-Haut’ que nous reconnaissons dans le ‘Très-Bas‘. C’est « Dieu qui s’est fait homme »… ou « qui s’est fait immigré » dirions-nous aujourd’hui.
Pour nous dire que le Fils de Dieu veut re-créer l’homme et communiquer à chacun Sa Vie, en commençant par ‘les derniers’.
Ainsi, le Fils de Dieu qui « était auprès de Dieu » puis qui s’est incarné en Jésus de Nazareth n’en a pas pour autant fini de naître. Après la Vierge Marie en qui il a « pris corps », Il cherche à naître librement en chacune de nos existences. Il veut faire de nos mains, de nos coeurs et de nos corps, un « berceau » pour que Dieu habite notre monde et continue son projet de redonner Vie à ce monde… Arrêtons-nous, faisons silence, adorons… Aujourd’hui, Dieu veut s’incarner en notre chair, en notre coeur!
Michel Retailleau fc
filsdelacharite.org
Catégories: Méditations | 19/12/2021
Dieu s’est fait Visage d’homme
L’Incarnation, c’est Dieu qui prend Visage d’homme. « Dieu, personne ne l’a jamais vu » Normal, c’est un Esprit et un Esprit, ça ne se voit pas, on le sent ou le ressent. Mais parce que les hommes ne savaient plus vivre en hommes, voilà qu’Il envoie son Fils habiter un corps humain pour vivre et révéler comment Dieu aime dans un corps et un cœur d’homme! Lui, l’Infini, limité par rien, choisit de venir loger dans le corps et le visage de l’enfant puis de l’adulte Jésus de Nazareth.
Et sur ce visage, on va lire des émotions comme sur n’importe quel visage humain : des tristesses et des joies, des colères et des élans… Mais l’on va découvrir avec émerveillement que si ce visage « parle », c’est Dieu en Personne qui « parle » dans ce visage. Ce Visage est » la Parole » même de Dieu pour l’homme
Sur visage, on va peu à peu deviner « les entrailles de miséricorde » du Cœur de Dieu. Dieu s’y lit à cœur ouvert. A cœur d’homme ouvert… jusqu’à être transpercé. Que ce visage soit « transfiguré » au Thabor ou « défiguré » comme sur la croix ! Depuis ce jour, Dieu n’est plus à chercher dans les nuages. Il est à rechercher sur les traits de tout visage d’enfant, de jeune, de femme et d’homme pour tenter d’y « toucher » Dieu qui, en eux, pleure, aime, crie, appelle…
Mais il y a plus encore. En la personne de Jésus de Nazareth, Dieu vient non seulement prendre la défense de tous les visages que nos sociétés ne veulent pas voir. Mais il leur donne de porter, sans même le savoir, le Visage même de son Fils: « A chaque fois que tu fais quelque chose à celui qui a faim ou soif, qui est nu malade ou en prison, c’est à MOI que tu le fais » dit Jésus !
Croire en l’incarnation, c’est croire qu’en Jésus « Dieu seul est humain » pour aimer jusque-là! Qu’en lui, « l’homme n’est pas un loup pour l’homme ». Mais « un dieu pour l’homme. »
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 12/12/2021
Sa manière de dire oui, non seukement résue et anticipe tous les oui de l’humanité, passé et à venir, mais elle représente une conséquence si profonde de soi, qu’à notre différence et à la différence des meilleurs d’entre nous qu’on appelle des “saints” tant qu’ils se sont donnés puissamment au Seigneur, Marie se condense toute entière et sans laisser de “restes” en cet acquiescement.
G Martelet
L’au-delà retrouvé, Christologie des fins derrières p:152
Catégories: Méditations | 8/12/2021