Notre chemin de vie contemplative
“Toute notre vie est sous le signe du chemin”… pour avancer sur ce chemin, nous recevons « le pain » dont nous avons besoin dés notre entrée dans la Sainte-Famille.
“L’Eternel dit à Moïse: je vais faire pleuvoir pour vous du pain…“(Ex 16,4). Dans un autre verset, il est écrit: “La manne avait la saveur d’un gâteau au miel“(Ex 16,31) et ailleurs “elle avait le goût d’un biscuit à l’huile” (Nb 11,8).
Comment concilier ces trois interprétations? Pour la tradition rabbinique : les jeunes gens trouvaient à la manne, le goût du pain; les personnes âgées, le goût du miel et les enfants, le goût de l’huile. La manne s’adaptait au palais de chaque âge.
Tout a une saveur différente aux différents âges de notre vie consacrée: les Evangiles, les Constitutions, les sessions, la retraite annuelle… Tout devient “la manne” qui nous nourrit et nous fortifie au long de notre marche à la suite du Christ.
“Tu ouvres la main
et tu rassasies avec bienveillance tout être vivant”.
(Ps 145)
La manne des premiers pas. De manière particulière, la formation de base est au service de la personne et de la grâce de l’appel du Seigneur. “Le pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel dont je te nourrissais, tu leur as offert ces choses comme des sacrifices d’une odeur agréable.” (Ez 16,19)
C’est pour répondre à un tel objectif que Pauline Manzueto, Soeur apostolique de la Délégation Sainte-Famille de la R.D du Congo, est venue animer une session pour les novices et les professes temporaires de la communauté : “Un espace de vie pour la croissance personnelle et communautaire”
“Toute notre vie est sous le signe du chemin”… pour avancer sur ce chemin, nous recevons « le pain » dont nous avons besoin dés notre entrée dans la Sainte-Famille.
“L’Eternel dit à Moïse: je vais faire pleuvoir pour vous du pain…“(Ex 16,4). Dans un autre verset, il est écrit: “La manne avait la saveur d’un gâteau au miel“(Ex 16,31) et ailleurs “elle avait le goût d’un biscuit à l’huile” (Nb 11,8).
Comment concilier ces trois interprétations? Pour la tradition rabbinique : les jeunes gens trouvaient à la manne, le goût du pain; les personnes âgées, le goût du miel et les enfants, le goût de l’huile. La manne s’adaptait au palais de chaque âge.
Tout a une saveur différente aux différents âges de notre vie consacrée: les Evangiles, les Constitutions, les sessions, la retraite annuelle… Tout devient “la manne” qui nous nourrit et nous fortifie au long de notre marche à la suite du Christ.
“Tu ouvres la main
et tu rassasies avec bienveillance tout être vivant”.
(Ps 145)
La manne des premiers pas. De manière particulière, la formation de base est au service de la personne et de la grâce de l’appel du Seigneur. “Le pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel dont je te nourrissais, tu leur as offert ces choses comme des sacrifices d’une odeur agréable.” (Ez 16,19)
C’est pour répondre à un tel objectif que Pauline Manzueto, Soeur apostolique de la Délégation Sainte-Famille de la R.D du Congo, est venue animer une session pour les novices et les professes temporaires de la communauté : “Un espace de vie pour la croissance personnelle et communautaire”
“Toute notre vie est sous le signe du chemin”… pour avancer sur ce chemin, nous recevons « le pain » dont nous avons besoin dés notre entrée dans la Sainte-Famille.
“L’Eternel dit à Moïse: je vais faire pleuvoir pour vous du pain…“(Ex 16,4). Dans un autre verset, il est écrit: “La manne avait la saveur d’un gâteau au miel“(Ex 16,31) et ailleurs “elle avait le goût d’un biscuit à l’huile” (Nb 11,8).
Comment concilier ces trois interprétations? Pour la tradition rabbinique : les jeunes gens trouvaient à la manne, le goût du pain; les personnes âgées, le goût du miel et les enfants, le goût de l’huile. La manne s’adaptait au palais de chaque âge.
“Tu ouvres la main
et tu rassasies avec bienveillance tout être vivant”.
(Ps 145)
Tout a une saveur différente aux différents âges de notre vie consacrée: les Evangiles, les Constitutions, les sessions, la retraite annuelle… Tout devient “la manne” qui nous nourrit et nous fortifie au long de notre marche à la suite du Christ.
La manne des premiers pas. De manière particulière, la formation de base est au service de la personne et de la grâce de l’appel du Seigneur. “Le pain que je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel dont je te nourrissais, tu leur as offert ces choses comme des sacrifices d’une odeur agréable.” (Ez 16,19)
C’est pour répondre à un tel objectif que Pauline Manzueto, Soeur apostolique de la Délégation Sainte-Famille de la R.D du Congo, est venue animer une session pour les novices et les professes temporaires de la communauté : “Un espace de vie pour la croissance personnelle et communautaire”
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 3/12/2010
La prière nocturne, attente du Maître dans la nuit, est présence à l’humanité encore plongée dans les ténèbres ; elle nous appelle à être ces veilleurs qui implorent le retour du Seigneur et espèrent l’aurore du jour nouveau. (Const. 189)
L’incarnation du Fils de Dieu est l’événement par lequel l’histoire du Salut atteint son sommet. Jésus est le Logos éternel en tant qu’il apporte la connaissance la plus accomplie et la plus parfaite de Dieu.
Il est la Parole du Père «incarnée» dans notre langage humain. Il est la lumière sur notre route, la lampe de nos pas, l’aliment dont nous ne devons nous nourrir pour vivre dans la fidélité et traduire dans tous nos actes « la bonté de Dieu qui sauve le monde » (Odon de Cluny).
Notre Fondateur insiste sur le mystère de l’Incarnation et à travers les Textes scripturaires, il nous invite à apprendre de Jésus à faire le bien par nos actes comme par nos paroles. Le Seigneur est venu, Il vient, Il viendra pour nous libérer de tout ce qui entrave notre marche en avant vers la pleine communion.
Entrons ensemble dans le temps de l’Avent, le temps du grand désir. Le Verbe divin vient habiter notre parole humaine, reflet de notre cœur. Il est proche. Veillons et gardons nos lampes allumées au feu de la foi, de l’espérance et de la charité.
« Heureuse et mille fois heureuse, la Sœur de la Sainte-Famille
qui restera fidèle au plus petit de ses devoirs !
Paix sur la terre et bonheur éternel dans le ciel, tel sera son partage. »
(P.B Noailles)
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 27/11/2010
“Nous accueillons les soeurs que Dieu nous donne ; différentes et complémentaires, nous construisons l’unité de la communauté, chacune contribuant ainsi au bien commun. (Art 195)
On dit de St Antoine, le Père du monachisme, qu’au début de son chemin monastique… il se soumettait volontiers aux ascètes qu’il allait voir, et il s’instruisait auprès d’eux de la vertu et ascèse propre à chacun. Il contemplait dans l’un l’amabilité, dans l’autre l’assiduité à la prière; chez celui-ci il voyait la patience, chez celui-là la charité envers le prochain; de l’un il remarquait les veilles, de l’autre l’assiduité à la lecture; il admirait l’un pour sa constance, l’autre pour ces jeûnes et son repos sur la terre nue. Il observait la douceur de l’un et la grandeur d’âme de l’autre; chez tous il remarquait à la fois la dévotion au Christ et l’amour mutuel ” (Vie de saint Antoine, 4).
La communauté est un champ de fleurs. St Antoine nous invite chacune à agir comme la diligente abeille ” qui va se poser sur toutes les plantes et tirer de chacune le meilleur ” (Isocrate). Il est vital de croire dans le meilleur de l’autre, de savoir reconnaître ses qualités humaines et spirituelles pour vivre et accomplir l’oeuvre de Dieu. Avoir, envers toutes et chacune de nos soeurs une confiance vive, étonnée, vigilante.
Notre vie contemplative est un ministère d’amour, un regard de bonté et d’admiration, de tendresse et de paix sur le monde et sur chaque personne. C’est par le cœur que nous pouvons être reliées à Dieu, à tout l’univers, à tout le créé; que nous pouvons nous accueillir mutuellement dans la simplicité, la confiance; recevoir notre propre vérité et celle de l’autre sans nous sentir menacées.
“Sois comme la fleur, épanouis-toi librement
et laisse les abeilles dévaliser ton coeur !”
(Ramakrishna)
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 20/07/2010
« Vois, cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même, afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs » (Luc 2,34-35)
L’oracle de Syméon “une épée te transpercera l’âme” s’adresse à Marie. Jésus, venu apporter la paix messianique, sera source de division (Mt 10,34-39). Et cette division déchirera aussi l’âme de sa mère. « Vraie jeune fille de Sion, Marie portera la destinée douloureuse de son peuple » (note BJ)
« Il faut que je sois aux affaires de mon Père »… disait Jésus. Marie consent à cet « il faut » qui a appelé son fils et son Seigneur loin de sa famille. Elle s’efface devant la relation profonde que Jésus entretient avec Celui qu’il appelle « son abba », le cœur de tout son être et de toute sa vie, la source de sa liberté radicale pour le Royaume.
En Jésus, la famille prend dans notre vie personnelle une dimension nouvelle. Elle n’est plus le lieu où tout doit être rapporté et rattaché. (Luc 8,19-21). Marie nous apprend à vivre ce détachement en toutes nos relations, en tout ce que nous sommes et faisons. Elle nous apprend à tout quitter pour le Seigneur, à lui abandonner notre être et notre vie. « Chemin d’amour et d’immolation, notre vie demande un consentement total au Christ » (Const. Art 170).
Marie suit son fils jusqu’à la Croix où son cœur transpercé est ressoudé dans l’amour universel que Jésus, son fils et son Seigneur, avant de mourir, lui offre en partage: « Femme voici ton fils » et au D.B.A : « Voici ta mère »
“La foi aimante de Marie la conduit à suivre son Fils jusqu’au pied de la croix où elle devient Mère de l’Eglise. ” (Const.Art.175)
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 11/06/2010
La célébration eucharistique renouvelle notre alliance d’amour avec le Seigneur, nous fait communier à son oblation et participer à son action de salut. Dans le prolongement de la célébration, nous L’adorons, Lui l’Agneau Immolé, toujours vivant. (Const. Art 186)
Aujourd’hui comme autrefois, le Seigneur demeure au milieu de nous dans sa Présence eucharistique, comme Celui qui nous a aimés et s’est livré pour nous.
Lorsque le peuple juif se rendait en pèlerinage au Temple de Jérusalem, c’était non pour voir la face de Dieu mais pour être vus par Lui, pour se laisser regarder par Lui.
Dieu ne connaît pas le mal. Dieu n’est pas influencé, ni trompé par les apparences. Il regarde notre coeur. Il ne peut voir la personne humaine que dans sa beauté. Aussi, nous ne devons pas avoir peur de répondre à son appel (Cf Gn 3,9-10), d’aller vers Lui et de demeurer sous son regard.
C’est cela que nous vivons lorsque nous nous rendons à la chapelle pour l’adoration eucharistique. Nous demandons au Seigneur de poser son regard d’amour sur nous. Et nos yeux de chair voient ce que notre foi croit: Jésus présent sous les apparences du pain consacré.
Notre prière devient un temps de communion intime avec Jésus.Nous nous laissons pacifier par Lui. Il est notre nourriture, notre force, la source de notre vie.
« Il est bon de s’entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme disciple bien-aimé, d’être touchés par l’amour infini de son coeur. […] Comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelles, en adoration silencieuse, en attitude d’amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, chers Frères et Soeurs, j’ai fait cette expérience et j’en ai recu force, consolation et soutien ! » (Jean-Paul II, Ecclesia de Eucharistia, n. 25)
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 5/06/2010
Texte de Mère Emmanuel (Rita Bonnat + 1882)
Pour être heureuse religieuse
Il faut se taire souvent, parler peu, prier beaucoup.
Il faut éviter de censurer, de contester, de contrarier.
Il faut se méfier des sympathies, des antipathies, de l’égoïsme.
Il faut oublier ce qu’on a souffert, ce qu’on a laissé, ce qu’on croit mériter.
Pour être heureuse religieuse
Il faut savoir excuser, consoler, s’effacer.
Il faut supporter avec calme les épreuves qui viennent de Dieu, des créatures ou de nous-mêmes.
Il faut aimer l’humilité, la docilité, la simplicité.
Il faut avoir la paix de l’âme, garder la paix du coeur, aspirer à la paix du Ciel.
Pour être heureuse religieuse
Il faut étouffer les jalousies, les susceptibilités, la vanité, la curiosité.
Il faut pratiquer les vertus avec constance, générosité, abnégation.
Il faut se mortifier dans les petites choses, se crucifier habituellement, se sanctifier sans le savoir.
Pour être heureuse religieuse
Il faut s’ennuyer sans le laisser paraître, sans se plaindre, se sacrifier pour le bonheur d’autrui.
Il faut ignorer les fautes des autres, ne pas regarder leurs défauts mais se corriger des siens.
Il faut regarder la croix, aimer la croix, s’attacher à la croix.
Il faut vivre de Dieu, pour Dieu et en Dieu.
Vivre de Dieu, pour Dieu et en Dieu.
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 30/05/2010
Dans la « Lectio divina », l’Esprit nous guide et nous éclaire ; Il ouvre notre intelligence au sens des Ecritures et modèle notre coeur. (Constitutions Art 188)
Ne t’approche pas des paroles pleines de mystère de l’Ecriture sans prière et dit à Dieu: Seigneur, accorde-moi d’y discerner ta volonté et de la comprendre…” (Isaac de Ninive)
La lectio divina, lecture priante quotidienne de l’Ecriture Sainte, nous sensiblise toujours plus à la présence de Jésus-Christ et nous fait découvrir ce qui nous est nécessaire pour réaliser la volonté du Père. L’oreille de notre coeur ouverte, nous demeurons dans la solitude du silence pour écouter le Fils bien-Aimé et scruter son enseignement afin de grandir – chacune et ensemble – dans la foi, l’espérance et la charité.
“Les moines lisent la Bible, la mémorisent, la font chair de leur chair, sang de leur sang. ” (Dom Colombas osb).
Si nous acceptons de nous laisser interpeller par la Présence qui habite l’Ecriture Sainte , nous pourrons y découvrir la voix du fin silence qui habite notre coeur:
“Au lieu de lire pour apprendre, laisse la Parole te parler et t’atteindre d’elle même. Elle est vivante, elle a quelque chose à te dire“. (Dom Bernard DUCRUET, osb)
L’écoute de la Parole de Dieu demande un coeur qui aime et attend, dans la Foi, de recevoir de Dieu la plénitude de sens de ce qui lui est ordonné. Elle nous maintient dans une sensibilité spirituelle et passe au crible les mouvements et les pensées du coeur (Hb 4,12). Elle nous appelle à être pauvre et humble devant la Parole qui se dit et se donne, espère et attend notre adhésion.
Rabbi Hanina Bar Idi écrit: « Pourquoi les paroles de la Loi sont-elles comparées à l’eau comme il écrit: ” Que celui qui a soif vienne boire ” (Is 55.1) C’est pour nous enseigner que comme les eaux quittent un endroit élevé pour descendre en un endroit plus bas, de même les paroles de la Loi ne demeurent qu’avec ceux qui ont l’esprit humble ».
Jour après jour, la Lectio divina fait son oeuvre en nous. Elle suscite un amour effectif et constant de la Parole de Dieu et nous apprend à vivre de Dieu, pour Dieu, en Dieu dans l’ordinaire de notre quotidien. Elle nous fait coïncider avec la volonté du Père et revêtir les ” sentiments mêmes du Christ ” (Ph 2,5). Elle nous conduit à la prière, à la contemplation et nous fait désirer la “connaissance sublime du Christ-Jésus ” (Ph 3,8).
” Que la parole du Père, “Ecoutez-le“, résonne sans cesse à nos oreilles. Et l’écoutant, nous nous remplissons de sa beauté, nous nous nourrissons de sa douceur” (St Jean Damascène).
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 10/02/2010
Eucharistie et adoration au coeur du cosmos
Monastère de la Sainte Famille – Posadas – Argentine
Je vous exhorte donc, frères, au nom de la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu: ce sera là votre culte spirituel. Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait.” (Ro 12, 1-2)
Ce texte de Saint Paul sert de toile de fond à notre réflexion et partage. Avec le thème qui nous a été proposé nous nous sommes orientées vers la réalité de la “transformation” qui se fait dans le croyant, en chacune de nous…
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Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 14/06/2009
“La source de notre vie est cachée avec le Christ en Dieu : c’est l’Amour du Père, du Fils et de l’Esprit, qui se déploie dans l’univers et se manifeste tout au long de l’Histoire du Salut. Le silence et la solitude nous font rejoindre cette source de vie éternelle ; ils favorisent et expriment le recueillement de tout l’être en Dieu.” (Constitutions Art 167)
Chaque jour est un temps de grâces, une participation à l’éternité de Dieu. Dans le silence et la solitude nous accueillons la profondeur de notre vie, de son quotidien ordinaire empreint d’intériorité, vécu dans un espace bien concret, celui d’une Communauté.
“Il nous faut regarder, écouter et créer cette dimension du Silence sans laquelle il est impossible de rien connaître et rien découvrir. Le Silence n’est pas une consigne, une discipline que l’on s’impose. Le Silence est Quelqu’un que l’on regarde, en qui l’on vit, quelqu’un que l’on respire et dont la Présence, justement suscite continuellement l’émerveillement et le respect à vivre dans l’ordinaire des jours de notre vie contemplative, une écoute active et ouverte, fidèle et créative.”(M.Zundel)
Le silence crée notre solitude cénobitique où chacune peut entendre Dieu parler à son coeur et laisser la vie de l’esprit s’épanouir en elle. “L’âme cesse d’être solitude, quand elle devient sanctuaire” (Bernard de Clairvaux). Il nous fait découvrir la nouveauté divine qui se cache dans quotidien ordinaire de notre vie faite d’adoration et d’humilité, d’attention et de simplicité.
Le silence, dans notre vie , façonne la parole échangée, partagée car «les mots authentiques émergent du silence et retournent au silence » (Barbara Fiand). Il est la bonne terre capable de recevoir la semence de la parole: celle de Dieu et celles de nos soeurs.
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 7/05/2009
” La vie de prière requiert fidélité persévérante, renoncement à soi-même, soumission filiale pour laisser l’Esprit qui nous habite envahir notre être, pour entendre la parole que le Père nous redit aujourd’hui : « Voici mon Fils bien-Aimé qui a toute ma faveur, écoutez-Le ».” (Constitutions Art 193)
Dans notre vie quotidienne, nous donnons la priorité à la prière personnelle et communautaire. La prière est le pôle autour duquel toute notre vie s’organise. Chacune et ensemble, nous nous mettons sous le regard de Dieu pour habiter son mystère, sûres que « notre bonheur n’est pas hors de nous mais en nous par le règne de Dieu Seul » (P.B Noailles).
La prière est la porte ouverte sur ce bonheur, même si certains jours elle est étroite et rude à passer. Prier signifie consentir à entrer dans le combat spirituel. Nous pouvons éprouver quelques fois un sentiment d’ennui… notre esprit vagabonde et se laisse saisir par mille petits ou grands soucis… Nous devons croire que le Seigneur est là au plus intime et au plus profond de notre être, son regard d’amour posé sur nous. Il connaît notre désir profond. Il accueille notre pauvreté, notre incapacité à le prier parfois vraiment. Dom Gendebien écrit:
“Le Seigneur, par sa manière d’agir, nous apprend à prier”
La prière est cet espace d’amour, d’amitié, de partage que Dieu nous offre: “Le Seigneur parlait à Moise face à face, comme un homme parle à son ami…” (Ex 33,11). Il nous donne du temps et nous lui donnons du temps car, pour Lui comme pour nous, c’est essentiel. La prière est conversation d’amour avec Dieu.
La prière est continuelle car nous aimons le Seigneur. Jour après jour, nous gravissons, dans la foi, le chemin de la prière pour chercher le Seigneur et nous laisser trouver par Lui. La prière tourne le regard de notre coeur vers le Seigneur. Elle nous appelle à accueillir et écouter, méditer et célébrer la Parole de Dieu pour donner à chacune de nos journées la saveur de l’Evangile.
La prière est une fenêtre ouverte par laquelle le souffle de l’Esprit Saint entre en nous et nous renouvelle chaque jour. Nous Le supplions de nous donner la liberté de l’amour pour prier avec le Fils de Dieu : “Abba Père!“. La prière unifie notre vie dans le Christ et exprime notre être filial, notre vie d’enfants de Dieu.
Nous ne sommes jamais seules dans la prière. D’autres partagent notre foi et notre espérance. La prière nous relie au Seigneur, à l’Eglise et au monde. De la rencontre vivante avec le Christ Jésus, naît et se développe une vocation d’intercession. “Prier pour les hommes c’est donner du sang de son coeur”, disait un moine du mont Athos.
La prière est la voix de l’Eglise qui implore et supplie, bénit et loue son Dieu et fait résonner en notre monde le cri de l’humanité en quête de paix, de justice et d’amour. Un moine écrit:
“La prière est l’exercice terrestre de notre condition divine”
Catégories: Notre chemin de vie contemplative | 23/04/2009