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Alors que le Christ assistait aux noces et que la foule des convives se régalait, le vin leur manqua et leur joie se changea en chagrin… Voyant cela, la très pure Marie vint aussitôt dire à son Fils:
“Ils n’ont plus de vin; alors je t’en prie, mon enfant, montre que tu peux tout, toi qu as tout créé avec sagesse.”
S’il te plaît, Vierge vénérable, d’après quels miracles de lui as-tu su que ton Fils sans avoir vendangé de raisin pouvait accorder le vin alors qu’il n’avait encore fait de miracles auparavant comme l’a écrit Jean inspiré par Dieu?
“J’ai vu moi-même Elisabeth m’appeler Mère de Dieu avant l’enfantement;
après l’enfantement Syméon m’a chantée,
Anne m’a célébrée,
les mages sont accourus de la Perse à la crèche,
une étoile annonçait d’avance la naissance,
les bergers avec les anges se faisaient hérauts de la joie.
Que pouvais-je aller chercher de plus grand que es miracles,
pour croire sur leur foi
que mon Fils est celui
qui a tout créé avec Sagesse?”
Sermon de Saint Romain le Mélode
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 15/01/2017
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Découvre-moi ta présence
Celui qui se tient seule à seule avec Le Seul, ne se trouve pas isolé des autres. Au contraire de la communion avec Dieu Amour, jaillit la charité fraternelle pour le prochain tout proche, autant que pour l’humanité entière, car ne participe-t-on pas alors à l’Amour de Dieu unique et personnel pour chacune de ses créatures ? L’attention amoureuse pour l’autre en est une conséquence directe.
Cultivons donc dans notre attention, cet élément de solitude à première vue assez négative, mais combien, en réalité, positive car l’action de Dieu dans l’âme en solitude est un trésor inappréciable, bien au-delà de ce que l’âme peut concevoir.
L’attention amoureuse rencontre une autre attention. Si vos portes et vos fenêtres sont ouvertes, pourquoi le Soleil Divin n’entrerait il pas ? Si vous êtes devenu silence, pourquoi Dieu ne ferait-il pas entendre sa voix, celle de l’Amour silencieux ?
Pour recevoir cette connaissance amoureuse de la part de Dieu, l’âme doit se tenir dégagée, calme, paisible, et dans cette sérénité qui convient à l’action de Dieu. Ce sera la tâche de l’oraison persévérante.
Dans l’oraison, je me présente à Dieu pour accueillir sa Présence. Je tiens mon cœur comme une coupe vide dans laquelle Dieu va déposer ses dons.
Dieu, on ne le prend pas ; on l’accueille. Entre accueillir et prendre, la différence est fondamentale. La capture vise une proie ; l’accueil s’adresse à un hôte. Il est essentiellement bienvenu.
Chez celui qui aime Dieu, le contentement du cœur ne se trouve pas dans la possession mais dans l’entier dévouement. Vous vous présentez devant Dieu les mains vides, un cœur ouvert qui abandonne sa propre misère et accueille l’abondance de Dieu ; attendre avec un cœur grand ouvert Celui qui vient.
Les mains vides, le cœur ouvert sont l’expression de notre désir, de notre accueil. L’âme doit rester avec cette faim et cette soif de Dieu seul.
L’oraison est le « geste » de deux amours qui vont à la rencontre l’un de l’autre pour s’unir. Dieu suscite inlassablement en chaque personne, toujours de nouvelles capacités de réponse à son Amour.
Regardons Marie, recueillie, dans son attitude d’amoureuse attention au mystère de l’Amour divin. Demandons-lui de nous apprendre à prier comme elle !
Guido STINISSEN
Découvre-moi ta présence
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Catégories: Méditations | 12/01/2017
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Elles sont toutes belles, oui très belles les oeuvres de Dieu notre Sauveur!… mais quel présent est plus nécessaire que l’eau? Tout est baigné par les eaux, nourri, purifié, arrosé. L’eau porte le continents, l’eau fait naître la rosée, épanouit la vigne, l’eau mûrit les épis. sans l’eau, nulle vie ne subsiste… Elle seule a trouvé place au-dessus des cieux comme en témoigne le Prophète: Louez Dieu, cieux des cieux et les eaux par-dessus les cieux.
Ce texte dit bien la bienveillance de l’eau mais ce qui plus que tout l’emporte le respect, c’est que Jésus-Christ, le Créateur du monde, soit descendu comme l’ondée, qu’il ait été connu comme la source d’eaux vives, qu’il se soit répandu comme un fleuve et qu’il ait été baptisé dans le Jourdain. Car tu viens d’entendre comment Jésus vint trouver Jean et fut baptisé par lui dans le Jourdain.
Le fleuve qui réjouit la cité de Dieu s’est trempé dans de maigres flots, la source ineffable qui fait germer toute vie et ne tarit jamais s’est laissé recouvrir par de pauvres et fugitives eaux.
Ne prends pas ce récit, mon frère, en un sens littéral; entends comme il sert le dessein de Dieu: les eaux virent la grâce que le Seigneur nous faisait en son humanité dans le secret: les eaux le virent et elles frémirent. Elles faillirent même se soulever et s’enfuir de leur lit. Le Prophète qui longtemps avait prévu ce prodige les interrogeait: Qu’as-u mer à t’enfuir, Jourdain à retourner en arrière?
Sermon de St Hippolyte de Rome
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Catégories: Lu ailleurs | 9/01/2017
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“En voyant l’étoile,
les mages se sont réjouis d’une grande joie.”
Accueillons, nous aussi , aujourd’hui,
cette grande joie en nos coeurs,
joie que les anges annoncent aux bergers.
Adorons avec les mages,
rendons grâces avec les bergers,
chantons avec les anges:
“Il nous est né aujourd’hui un sauveur
qui est le Christ Seigneur;
le Seigneur Dieu qui nous est apparu.“
Cette fête commence à la création tout entière:
les étoiles courent dans le ciel,
les mages arrivent des pays païens,
la terre reçoit dans une grotte.
Il n’est rien qui ne contribue à cette fête,
rien qui n’y vienne les mains pleines..
Faisons éclater nous-mêmes un chant de joie;
donnons à notre fête le nom de théophanie,
fêtons le salut du monde, l’anniversaire de l’humanité.
Sermon de St Basile le Grand, évêque
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 8/01/2017
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La Paix
La Paix aurait pu être une fleur sauvage,
de ces fleurs des champs
que nul ne sème ni ne moissonne.
La paix aurait pu être de ces fleurs des prés
que l’on trouve toutes faites un beau matin,
au bord d’un chemin, au pied d’un arbre
ou au détour d’un ruisseau.
Il aurait suffi de ramasser la paix
comme on ramasse des champignons
ou comme on cueille la bruyère
ou la grande marguerite.
Au contraire
la Paix est un travail ;
c’est une tâche. Il faut faire la paix
comme il faut des années pour faire une rose,
et des siècles pour faire une vigne.
La paix n’existe pas à l’état sauvage :
il n’y a de Paix qu’à visage humain.
Jean DEBRUYNNE
Photo: apeelb-fr.blogspot.com
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Catégories: Lu ailleurs | 2/01/2017
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Sermon de saint Proclus dE Constantinople
Que bondisse la nature et qu’exulte le genre humain… Que danse en choeur l’humanité… Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.
Elle nous rassemblés, la Sainte Mère de Dieu, la Vierge Marie, trésor très pur de la virginité, paradis spirituel du second Adam, lieu de l’union des natures, vivante fête de notre salut, chambre nuptiale en laquelle le Christ a épousé la chair.
Elle est ce buisson spirituel que le feu de l’enfantement d’un Dieu n’a point brûlé, le nuage léger qui porta celui qui trône sur les chérubins lorsqu’il prit un corps, la toison très pure qui reçut la rosée céleste, elle en qui le Pasteur revêtit la brebis.
Marie,
servante et Mère, Vierge, ciel,
pont unique entre Dieu et les hommes,
admirable métier
sur lequel Dieu a tissé son dessein!
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 1/01/2017
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Sermon de St Bonaventure
Le Seigneur Jésus étant revenu du Temple et de Jérusalem à Nazareth avec ses parents, y demeura avec eux jusqu’à sa trentième année “et il leur était soumis“. On ne trouve rien dans les Ecritures qu’il ait fait pendant tout ce temps, ce qui apparaît bien étonnant. Qu’allons-nous donc imaginer et admirer qu’il fait pendant ce temps-là ?
Le Seigneur Jésus est-il demeuré oisif si longtemps et n’a-t-il donc rien fait qui soit digne d’être raconté et écrit? Et s’il en est autrement pourquoi l’Ecriture n’en dit-elle rien? Tout cela paraît étonnant. Mais sois attentif et alors tu verras clairement que ne faisant rien, il a fait des merveilles.
Chacun de ses gestes révèle, en effet son mystère. Et comme il agissait avec puissance, ainsi avec puissance il s’est tu, il est demeuré dans la retraite et dans l’obscurité. Le Maître souverain, qui va nous enseigner les chemins de la vie, commence dés sa jeunesse à faire des oeuvres de puissance, mais d’une manière étonnante, inconnue et inouïe, en paraissant aux yeux es hommes inutile, ignorant…Il tenait de plus en plus à cette manière de vivre…
Il s’enfonça si profondément dans l’humilité et le mépris et l’abjection, il s’anéantit tellement aux yeux de tous que lorsqu’il se mit à prêcher, et à annoncer les merveilles de Dieu et à accomplir des miracles et des choses admirables, on ne l’estima pas, on le dédaigna et l’on se moqua de lui en disant: “N’est-ce pas le fils du charpentier?” et d’autres paroles semblables.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 30/12/2016
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Sermon de saint Pierre Chrysologue
“Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem et de tout son territoire depuis l’âge de deux ans et au-dessous.” Ainsi reçurent la mort ceux qui n’avaient pas encore appris à vivre…
Ils sont vivants, ils sont vivants, ils vivent vraiment ceux qui, pour le Christ, ont mérité la mort. Bienheureux le sein qui les a portés, bienheureuses les larmes qui ont apporté à celles qui les versaient la grâce du baptême: par un unique don de la grâce, les mères ont été baptisées dans leurs larmes et les fils dans leur sang.
Dans le martyr de leurs fils, les mères ont souffert la Passion, l’épée qui tuait les enfants pénétraient jusqu’au coeur de leur mère. Il faut donc bien qu’elles partagent la gloire, celles qui ont partagé la Passion; celles qui ont versé les larmes du martyre, connaîtront aussi la joie du martyre.
Ici que celui qui m’écoute soit bien attentif, qu’ils soit attentif et qu’il comprenne bien que ce n’est pas le mérite qui fait le martyr, mais la grâce. Dans ces petits, où est la volonté, où est le choix? Alors que la nature elle-même n’est pas développée. Dans le martyre, nous devons tout à Dieu et rien à nous-mêmes.
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Catégories: Lu ailleurs | 28/12/2016
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Sermon de saint Pierre Damien
Il est juste et bon que celui qui a été aimé du Christ plus que tous les mortels soit l’objet d’un amour tout particulier des amis du Christ, d’autant que Jean a montré pour nous tant d’amour qu’il nous a ouvert les trésors des sacrements divins et qu’il a partagé avec nous largement et fidèlement les richesses de vie éternelle qu’il avait reçues lui-même: A lui, en effet, ont été données par Dieu, les clefs de la sagesse et de la science.
Que peux-tu chercher de la sagesse divine que tu ne saurais trouver en Jean? Il est Apôtre dans ses épîtres, Evangéliste par son Evangile, Prophète dans l’Apocalypse. Prophète, dis-je et pas n’importe lequel, mais un Prophète merveilleux et à l’image de l’autre Jean, plus qu’un Prophète.
L’esprit de Jean illuminé par Dieu conçut la hauteur suréminente de la sagesse divine lorsque dans le très saint repas de la Cène, il reposa sur la poitrine du Rédempteur. Et parce que dans le coeur de Jésus sont tous les trésors de la sagesse et de la science, c’est là qu’il puisa et de-là qu’il enrichit largement notre misère de pauvres et distribua largement des biens pris à leur source pour le salut du monde entier.
Et parce que ce bienheureux Jean parle de Dieu d’une manière merveilleuse qui ne saurait être comparée à aucune autre chez les mortels, c’est à bon droit que les Grecs aussi bien que les latins lui ont donné le nom de Théologien.
“Theotokos” Marie parce qu’elle a enfanté Dieu en vérité. “Theologos” Jean parce que qu’il a vu d’une manière qui ne saurait être décrite que le Verbe de Dieu était avant les siècles auprès du Père et qu’il était Dieu et qu’il l’a aussi raconté avec une profondeur étonnante.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 27/12/2016
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Sermon du bienheureux Aelred de Rievaulx
Grand est son cri, car grand est son amour.
Nous avons encore dans nos bras le Fils de la Vierge… l’étoile brille, le mage adore, le ciel exulte et la terre bondit de joie, les anges chantent la gloire et les bergers se réjouissent, la Vierge enfante, Dieu naît, les astres du ciel par leur éclat plus pur honorent la lumière qui s’est levée dans les ténèbres.
Tournons-nous vers ces biens: Heureux l’homme qui comble avec eux son désir. Douce est à notre coeur cette parole: “Au commencement était le Verbe “; plus douce: “Le Verbe s’est fait chair “; mais plus doux encore à nos yeux le Verbe suspendu à la croix. D’une telle naissance quel fou détournerait les yeux?…
Etienne, plein de grâce et de puissance, accomplissait de grands signes et prodiges dans le peuple. Ces mots cachent un autre grand mystère… L’Ange envoyé à la Vierge la salue d’une parole nouvelle dont l’auteur est l’Esprit de Dieu. Dans ce salut est scellé ce sacrement unique: l’union du Verbe et de l’homme, de la divinité et de la chair. “Salut, dit Gabriel, pleine de grâce.”
Voyons maintenant Etienne: “Etienne, plein de grâce et de puissance…” Vous voyez que Luc utilise presque les mêmes mots à leur propos. Même si elle se trouve de manière plus haute dans la Vierge, la grâce est louée aussi, quoique moindre, chez le martyr…
“Seigneur reçois mon esprit. ” Etienne revendique à bon droit la première place parmi les martyrs celui qui exprime de manière si admirable la ressemblance avec le Seigneur pendu à la croix Et il cria d’une voix forte: “Seigneur ne leur impute pas cela comme un péché.” Grand est son cri car grand est son amour. Et sur ces mots il s’endormit dans le Seigneur.
Heureux sommeil dans le repos, repos dans la joie,
joie dans la satiété, satiété dans la paix,
paix sans déclin.
Il s’endort dans le Seigneur, absorbé dans un abîme de lumière et repose entre les bras de Dieu.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 26/12/2016